Chapitre 4 : « Une rencontre improvisée... »

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Cela faisait plus d'un mois qu'Akim et Safia avaient fait connaissance, mais ils ne s'étaient toujours pas vus. Akim ne voulait rien précipiter. Il aimait bien échanger avec Safia. Cela lui faisait beaucoup de bien et lui permettait de s'évader.

Maty quant à elle, commençait à en avoir marre de l'attente. Elle avait passé une semaine à réfléchir à un plan B mais elle n'avait rien trouvé pour le moment.

Elle continuait à faire croire aux gens de chez elle qu'elle sortait toujours avec Akim. Sa tante risquerait de se moquer d'elle si elle venait à apprendre qu'ils ont rompu. Maty avait fait promettre à Safia de ne jamais révéler leur secret à Mbayang. Savez-vous pourquoi ? Car Maty sait qu'elle aurait tout fait pour dissuader Safia de le faire.

On voyait de plus en plus le beau visage de Safia sur de nombreux panneaux publicitaires. Elle continuait ses études parallèlement et y associait également le mannequinat. De grandes stylistes faisaient souvent appel à elle. Malgré tout cela, elle restait simple, humble et effacée.

Maty elle, continuait d'alimenter sa page Instagram de photos. Son nombre de followers ne cessait d'accroître, même sur snapchat. Ses photos étaient même partagées sur les réseaux sociaux. Elle avait le statut de « Jet setteuse ».

Akim était passé chez Ibou. Il lui avait dit qu'il voulait lui parler d'une chose importante. Akim n'avait pas réussi à écrire une seule de ses chansons depuis deux ans, et là, il avait griffonné deux merveilleux textes. Son manager était surpris. Combien de fois avaient –ils été dans l'obligation de faire appel à un auteur pour les textes d'Akim ? Ceci relevait du miracle.

Ibou essaya de comprendre le pourquoi de ce changement. Akim lui dit qu'il avait tout bonnement trouvé une muse. Il parla donc de Safia à son meilleur ami.

-AKIM : Boy j'ai rencontré une fille extraordinaire par erreur. On ne s'est pas encore vus hein, mais vraiment elle me plait beaucoup. Elle est sensible, gentille, belle comme un cœur, ambitieuse. Si tu nous entendais parler au téléphone, tu croirais qu'on se connait depuis des années or cela ne fait que deux mois ou moins.

-IBOU : Hum ah bon ? Mais copain faut essayer de la voir alors. Histoire d'être sûr que ça le fera même en face à face, c'est important.

-AKIM : Yeah man, tu as raison. Tu sais, depuis que je discute avec elle, je me rends compte que c'est vraiment cet aspect qui me manquait dans ma relation avec Maty. Même si nous ne sommes pas en couple, Safia et moi on se parle quoi ; Que ce soit de tout et de rien. Je n'ai jamais été aussi proche de quelqu'un comme ça en dehors de toi.

Akim savait qu'Ibou avait raison. Il fallait qu'il voie Safia le plus rapidement possible. Il lui envoya alors un message afin de lui demander si elle était libre vers 19H. Safia lui répondit que oui. Akim lui demanda si ça lui disait d'aller prendre un verre. Safia n'y vit aucun inconvénient, même si c'était improvisé.

Elle informa alors Maty qui, super heureuse d'être enfin arrivée au moment où ils devaient se voir, lui demanda de s'habiller super sexy. Safia ne comptait aucunement suivre les instructions de sa copine. Elle lui dit oui juste pour ne pas que sa copine la fatigue. Elle s'habille comme elle le sent. Rencontrer Akim la rendait très nerveuse. Elle avait fini par s'attacher à lui. Et oui, parler chaque jour pendant des heures avec la même personne, crée forcément des liens. Elle redoutait le fait que ses sentiments prennent une autre ampleur une fois qu'ils se voient. Cela risquerait en plus de fausser sa mission de base : venger sa copine.

Safia enfila un tee shirt, un jean puis des baskets. Elle s'habilla très relax. Il fallait qu'elle se confie à quelqu'un car toute cette histoire la dépassait. Elle téléphona donc à son grand-frère, Samir pour savoir s'il était chez lui, histoire de passer le voir avant d'aller à son rencart, si elle pouvait l'appeler ainsi. Ce dernier avait pris son propre appartement. Safia et lui sont très proches. Maty le kiffait à une époque, mais ce n'était pas le genre de Samir. Il ne l'avait jamais senti.

Le piègeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant