Pa Baldé habitait une maison lugubre.
La cour avant lui servait de salle d'attente et fichait la trouille. Il y avait des chats un peu partout ; Pa Baldé avait pris le soin de mettre deux bancs afin que ses clients et clientes puissent patienter. Le plus drôle dans tout cela c'était que tant qu'il y a trois personnes assises dessus, les bancs tiennent. Mais il suffit que quelqu'un bouge et hop, ils vont de travers.
Maty était horrifiée par l'endroit. Elle en avait même la chair de poule. C'était un peu comme si le climat chez Pa Baldé était différent de celui de l'extérieur. Dix personnes passèrent avant que ce ne soit enfin son tour. Il recevait les gens dans une chambre étroite et éclairée à l'aide de bougies. La chambre était décorée avec des cornes rouges, des cauris et des peaux d'animaux morts.
Le vieux portait des lunettes de couleur noir fumée en plein jour. Il demanda à Maty le motif de sa visite. elle lui expliqua qu'une de ses amies avait tout fait pour lui piquer son copain avec qui elle avait de projet de voyage et ce qu'elle aimerait, c'est que le gars ne la regarde plus ; Elle veut qu'ils soient comme chien et chat.
Pa Baldé esquissa un léger sourire :
-PA BALDE : Donc tu veux séparer deux être qui s'aiment c'est ça ?
-MATY : Ils ne s'aiment pas. Je suis persuadée que mon amie lui a fait quelque chose, maintenant dites-moi si vous pouvez faire ce que je veux ou pas ?
Pa Baldé lui répondit qu'il fallait au préalable qu'il vérifie quelque chose. Il prie un miroir puis demanda à Maty de s'y contempler puis de le lui restituer. Ensuite, il prit un bol, y versa de l'eau puis une poudre et lui dit d'en prendre un peu. Cinq minutes plus tard, il la regarda en lui disant :
-PA BALDE : Il me faut deux cent cinquante milles franc pour les séparer.
Maty écarquilla ses yeux et lui cria :
-MATY : Deux cent cinquante mille ? Vous pensez que je suis une banque ? Je n'ai pas cette somme. Pourquoi est-ce aussi cher ?
Pa Baldé amusé, lui dit :
-PA BALDE : Donc reviens quand tu l'auras parce que ce que tu me demandes exige beaucoup de sacrifices parce que leur destin est écrit et il faut que je m'y oppose et les génies avec qui je travaille m'ont demandé beaucoup de choses pour y arriver. J'ai confiance en mon travail et je suis sûr à 1000% de pouvoir les séparer. Mais il me faut l'argent. Reviens quand les conditions seront réunies. Appelle-moi la prochaine personne.
Maty énervée se leva et fonça vers la sortie. Avant même d'atteindre le seuil de la porte, Pa Baldé lui réclama ses deux mille cinq cent pour la consultation. Maty refusa de les lui donner. Elle lui dit qu'il n'avait rien fait ou dit pour qu'elle lui remette cette somme. Elle chipota puis sortit. Maty était en colère. Elle avait dépensé pour le taxi et l'autoroute à péage et perdu un temps fou à attendre et cela, pour rien ; ZÉRO !
Pour ce qui est du reste, l'internaute ne s'en sortira pas comme ça. Maty en avait marre qu'à chaque fois qu'elle essayait d'intenter quelque chose contre Safia, cela se retournait tout bonnement contre elle. Il fallait qu'elle change d'approche ou peut-être viser Akim la prochaine fois. Pour le moment, elle n'avait hâte que d'une chose : arriver chez elle et plonger sur son lit douillet. La route l'avait lessivée...
Une fois chez elle, elle trouva sa tante assise au salon en train de discuter avec ses grands-parents. Tata Nogaye qui ne pouvait s'empêcher de fermer sa bouche la regarda puis dit :
-TATA NOGAYE : Te voilà de retour. Décidément, même moi qui suis plus âgée que toi, divorcée de et mère d'un enfant, je ne suis pas aussi frivole que toi. Tu es tout le temps dehors et personne ne cherche dans quoi est-ce que tu te fourres. Maty tu es appelée à avoir un jour un foyer dé. Penses-y. La vie ce n'est pas comme ça.
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Le piège
Misterio / SuspensoMaty est une jeune fille qui a toujours eu ce qu'elle désirait. Les personnes autour d'elle lui mangent littéralement dans la main. Sa vie va basculer le jour où son copain décide de rompre avec elle...