Partie 22

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Il est devant. Je ne le vois pas, la forte pluie m'empêche de le voir à travers sa vitre ; je cours du côté passager et entre dans ce petit cocon où aucune goutte d'eau ne peut nous atteindre. Où rien ne peut nous atteindre.

Ensemble, c'est toujours pareil... On parle et on rit, il y a cette aisance naturelle entre nous et en même temps cette petite pudeur. De mon côté, j'étais heureuse. Je ne demandais rien de plus qu'un peu de son temps, un peu d'attention, un peu de considération. Quand il me montrait qu'il était là, ça me suffisait. Je lui accordais toute la liberté dont il avait besoin pourvu qu'il m'aime et ne m'oublie pas...

Arrivé devant chez moi, j'enlève ma ceinture. Le regarde, il est gêné, je le suis ici. C'est tout de même étrange d'être à deux, dans un espace clos. Personne n'est autour, tout est permis. Mais aucun de nous ne se l'autorise. Je lui fais la bise et rentre chez moi.

« Ti amo, t'es à moi »

Les jours passent et les journées de cours sont chargées, j'espère vraiment avoir ce fichu BAC cette année. Je m'étais inscrite à la zumba avec Camille, une amie d'enfance. C'était le Mardi soir, et le destin a fait que ça se trouvait juste à côté de chez Yanis lol (autant joindre l'utile à l'agréable). Socrate me textotait de temps en temps, je trouvais ça assez bizarre mais je n'y prêtais pas forcément attention. C'est le cousin de Jenna, c'est en quelque sorte « la famille ». Il n'y avait pas d'ambiguïté entre nous.

Un matin, j'étais comme très souvent en retard. Je faisais partie de cette catégorie de personne qui habite pas très loin du lycée mais qui ne sont jamais en avance. Je marchais vite, j'aimais pas devoir me presser, une fois arrivée devant le lycée, j'attendais pour traverser lorsqu'un klaxon retentit. Je lève les yeux vers la voiture et y voit une 206 grise avec cette immatriculation que je connais sur le bout des doigts... Il s'arrête et me laisse passer en rigolant. De l'autre côté du passage piéton, il y avait Yvick alors on est rentré au lycée ensemble.

Bzzzz bzzzz

Yanis : t'es pas du matin toi !

Moi : mdr, pourquoi mettre une capuche dans une voiture ?

Yanis : j'ai pas fais mes cheveux

Moi : ohhhh. Allez travail bien

Yanis : toi aussi et arrête de textoter

Qu'est-ce que je l'aime, j'aime quand il se soucie de moi, j'aime quand il adopte un petit côté autoritaire à mon égard, j'aime quand je le croise sans m'y attendre, j'aime ce garçon qui a croisé ma route 1 an plus tôt et qui j'espère ne la quittera jamais. Il est gravé à jamais dans mon cœur, ce que je ressens et si fort. Je le sais, ce sentiment, cet amour, est unique et me forgera à jamais.

(...)

Je passe quelques jours, ce matin, je fais la route avec Naim. C'est le jour des résultats de nos choix de menu pour le BAC de sport, j'étais chargée, je l'écoutais pas trop.

Moi : attends Naim tu peux me tenir mon sac stp ?

Naim : hein ? pourquoi ?

Moi : ben 2 secondes je mets bien mes affaires

Il se met à regarder partout autour de lui.

Naim : vas-y dépêche c'est pas je croise quelqu'un avec un sac de meuf

Mdrrr, c'est vraiment pour des petites actions comme ça que je l'aime Naim.

On arrive au lycée et on se dirige vers les listes. Je suis contente, je suis prise dans le menu que je souhaitais : badminton, musculation et course.

Chronique au cœur de mes histoires impossiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant