Chronique au cœur de mes histoires impossibles

After Chronique 30

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Khalid : je suis désolé si tu as mal pris mon geste, je trouvais que c'était mieux que des mots...

Moi : t'as rien fais de mal

Maya me disait de faire un choix. Un choix entre mon fiancé depuis 3 ans et demi ou un inconnu, un garçon que je connaissais depuis 2 mois seulement. Ce n'était pas égal. Khalid était peut-être juste un échappatoire, l'adrénaline... Je ne sais pas.

Je savais ce que je voulais au fond... Je l'avais toujours su... Mais mon choix allait faire souffrir beaucoup trop de monde. Je ne pouvais pas.

Bzzz bzzz

Younès : tu veux me quitter c'est ça ?

Je ne voulais pas avoir cette discussion maintenant, ma mère allait se marier dans quelques jours et la mère de Younès avait proposé de faire ça chez elle car elle avait une grande maison, elle voulait aider, participer. Alors je devais tenir bon encore un peu, sauver les apparences. Puis je ne pouvais pas lui donner une réponse aussi rapide, mais je ne voulais pas non plus lui mentir.

Moi : je sais pas

Younès : ça veut dire oui ça

Moi : non ça veut dire je sais pas, j'attends mon premier rendez-vous avec la psychologue et on verra

Younès : hmm

Il attendait que la sentence tombe mais ne faisait rien, comme il n'avait jamais rien fait durant toute la relation, toutes ces fois om je lui disais de changer, de penser plus à moi, d'être moins radin, moins égoiste, de profiter avec moi... Rien n'avait jamais changé. Il se contentait toujours d'un bouquet de fleur ou de 2-3 jours de gentillesse puis se ravisait rapidement.

(...)

Quelque jour plus tard, ça y est, c'est le jour J. Je stressais énormément, j'avais peur de pleurer, peur de rester figée, d'avoir du mal à m'ouvrir.

Elle : mademoiselle B***** ?

Moi : oui, bonjour

On s'installe, elle me met de suite en confiance, elle se présente, me parle un peu d'elle et rapidement fait une sorte d'arbre généalogique avec mon entourage. Ma mère, avec qui je suis fusionnelle et proche, mon frère aussi, le chat qui compte énormément. Ma grand-mère, mon pilier. Puis en dehors de cette bulle il y a papa, qui nous a quitté en 2013. Khmissi, qui va épouser ma mère quelques jours plus tard.

Elle : c'est tout ? Il y a d'autres choses à partager ?

Moi : euh oui, je suis fiancée à Younès depuis 4 ans

Elle : ah mais oui ce n'est pas rien

Moi : oui

Elle : et comment il est ce Younès ?

Moi :...

J'inspire un bon coup. Si je veux que ça marche il faut que je sois honnête.

Moi : c'est un garçon bien, il est gentil, je peux lui faire confiance chose que je n'ai pas facilement envers les gens surtout les garçons, il est fidèle (pas comme moi), sir le papier il a tout, c'est le gendre idéal pour ma mère

Elle : pour votre mère, mais vous ?

Moi : moi j'y arrive plus

Ma voix commençait à trembler et je voulais pas craquer, je voulais pas lâcher la moindre larme.

Moi : en fait il est gentil oui, mais pour moi, depuis qu'on s'est fiancé il a changé. Il était attentionné, ouvert d'esprit et il est devenu fermé. Ça s'est arrangé avec le temps, mais pendant longtemps je ne pouvais pas sortir en ville, je ne pouvais pas porter certains vêtements et je ne parle pas de mini jupe ou autre simplement des pantalons qu'il n'aimait pas ou autre n'importe quoi et à force je pense que j'étouffais. Quand on avait des petites disputes il faisait toujours le fière et j'arrangeais toujours les situations parce que c'était pas grand-chose mais avec le temps j'ai l'impression qu'à force de tirer, tirer, tirer sur la corde il a tué mes sentiments