Chronique au cœur de mes histoires impossibles

After Chronique 56

Alex : ça te dit qu'on se fasse un picnic ?

Moi : euh... Oui vas-y

Alex : t'es sûr ?

Moi : oui oui c'est juste que je trouve ça mignon mdr

Alex : mdrrr

Moi : on peut appeler ça... un date ? Mdr

Alex : bien sûr ! tu voulais appeler ça comment ?

Moi : ça va être bizarre quand même, on se connait par cœur et à la fois y'a encore tellement de choses à découvrir

Alex : on se connait à 10%

Moi : t'abuses !! 30% on a vécu beaucoup de choses

Alex : 10% Jade, on a jamais été en couple, on a encore pleins de choses à découvrir, de souvenirs à créer

Moi : sûrement

(...)

Le lendemain, la routine du ramadan lol, réveil à 13h, prière, lecture, série, sport, préparation du repas... J'aimais cette petite routine mais je suis une lève tôt, mes matinées me manquaient, j'avais hâte de reprendre mon petit rythme. Je me levais tous les jours avec un message d'Alexandre qui me souhaitait une bonne journée. Et grâce à ça, elle commençait bien.

C'est les soirées que je rigolais le plus, toujours à parler avec Maya, nos potes de Paris quand on avait le courage de les appeler. Et évidemment mes conversations nocturnes avec Alexandre... Le ramadan arrivait à sa fin déjà. J'étais contente d'avoir entrepris de nouvelles choses, je me sentais en paix. Ça me faisait du bien.

APPEL ENTRANT : KHALID

Ça faisait déjà 1 semaine que je l'esquivais, je voulais pas passer pour une gamine alors j'ai répondu. Je voulais voir si cette semaine de distance allait le faire parler, s'ouvrir, s'il comprenait la situation ou s'il allait faire semblant de rien.

Moi : allo ?

Khalid : allo

Moi : ça va ?

Khalid : ça va ça va c'est un grand mot mais bon oui ça va et toi ?

J'avais déjà envie de raccrocher, je voyais où la situation allait mener et je n'avais pas envie de passer des heures au téléphone.

Moi : qu'est-ce qui se passe ?

Khalid : pas facile la boucherie

Moi : je comprends pas, vous êtes 4 à y travailler

Khalid : oui mais y'en a un qui est pas très compétant je dois toujours passer derrière lui

Moi : oui je peux comprendre que c'est un travail fatiguant, mais j'arrive pas à comprendre que tu puisses être fatigué au point de ne pas savoir appeler ou envoyer un message mais avoir la forme d'aller voir ton ami jusqu'à 3h du matin

Khalid : ben ça change les idées

Moi : laisse tomber mdr

*Blanc*

Moi : à part ça ?

Khalid : à part ça ben rien, en retard dans mes projets

Moi : t'as le temps, rien ne presse

Khalid : je voulais avancer dans mes travaux mais pour maintenant je crois que ce sera pas fait avant quoi... 1an ?

Moi : c'est comme ça

*Blanc*

Il ne parlait pas de notre dernière conversation, il ne s'inquiétait pas du fait que je l'esquive, que je ne prenne plus de ses nouvelles non, tout était normal pour lui. Moi j'étais blasée, je n'avais rien à lui dire, à lui raconter, à lui partager...