Chronique au cœur de mes histoires impossibles

Partie 70

Le jour de ma demande, Jenna était là, j'avais besoin d'elle. Je n'aurais pas pu surmonter ça seule. Je n'avais pas de tuteur, mon oncle maternelle travaillait, alors il a fallu faire appel à mes oncles paternels, je les détestais. J'étais déçu, ça ne se passait pas comme je le voulais. J'aurais voulu mon oncle, celui qui m'avait annoncé le décès de mon père, qui avait prit du temps avec moi ce jour là. Ma grand-mère n'avait pas pu se libérer non plus, elle vivait entre 2 villes. Ma mère suivait les ordres de ma belle mère quant aux décorations, la salle etc... Alors je ne voulais pas l'embêter davantage. Je n'avais que Jenna. Au moins pour me faire passer tout ce stress. Je ne la lâchais pas.

Je portais une tenue simple, un pantalon classique noir avec des mocassins noirs et un chemisier blanc avec des broderies en dentelles blanches dans le dos. C'était simple et classe, tout ce que j'aimais. J'avais bien ondulé mes cheveux, et j'étais maquillée comme d'habitude. J'étais énormément stressée ce jour-là, je ne savais pas quoi faire, je savais que j'étais observée et jugée. J'avais hâte que ça se termine.

La famille de Younès avait l'air sympa. L'une de ses sœurs m'avait un peu détendu. Une fois tout ça terminé, ils s'en vont. La date était fixée à 3 semaines plus tard.

Bzzz bzzz

Younès : on se voit derrière chez toi ?

Moi : vas-y j'arrive

Je mets une veste et sors en vitesse. Je monte dans sa voiture, il avait le sourire et moi aussi. C'était déjà une bonne chose de faite.

Moi : t'es content ?

Younès : trop et toi ?

Moi : oui ta sœur qui était à côté de moi elle était grave gentille

Younès : ah Naima oui

On débriefait un peu de tout ce qui s'était passé. Je ne voulais pas trop m'attarder sur mes oncles. Ça s'était bien passé c'était le principal.

Younès : et c'est quoi ce haut ? Quand tu t'es levé on a vu tout ton dos.

Moi : sérieux ?

Younès : ouais tu le mettras plus

C'était juste un haut, de plus c'était faux, je portais un débardeur en dessous. Ce n'était pas provoquant ou autre il était doublé. Ça m'avait un peu touché car c'était un cadeau de ma mère spécialement pour l'occasion, en plus je le trouvais jolie. J'avais essayé de me faire jolie et il me mettait mal à l'aise à travers sa remarque. Car s'il l'avait pensé lui, peut-être que ma future belle-famille aussi...

Moi : 3 semaines ça va passer vite

Younès : grave t'es pressée ?

Moi : je sais pas et toi ?

Je ne suis pas quelqu'un de très expressive je préfère le rappeler. J'euphémise toujours mes émotions, je garde toujours tout en moi, même si je sais, c'est un gros défaut.

Younès : oui trop, on sera uni devant Dieu c'est magnifique

Moi : oui... D'ailleurs je m'étais dis un truc. C'est peut-être un peu bête mais genre ce serait bien qu'on se voit plus pendant ces 3 semaines comme ça la prochaine fois qu'on se voit ce sera pour les fiançailles et tout

J'ai toujours eu un côté romantique en moi, même si je peine à le montrer. J'aimais les choses symboliques, les choses faites dans les règles de l'art. Je voulais rendre la chose magique.

Younès : ben alors là mdrr

Moi : quoi ?

Younès : nan t'es folle