After Chronique 21

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Le but n'est pas de raconter la vie de ma mère. Mais cet homme est devenu par la suite sa moitié. Ma mère, après des années de solitude, à élever ses enfants, nous faire passer avant tout le reste, enfin, elle rencontrait l'amour. C'était comme un poids en moins pour moi. Je pouvais voler de mes propres ailes, ma mère était heureuse. Alors je l'étais aussi.

Ne sous-estimez jamais le pouvoir d'une invocation... Il fallait que je rassemble un peu de courage et que je fasse la même chose, mais cette fois-ci pour mon propre bonheur. Younès avait repris sa routine, il ne changeait finalement pas, mais moi oui, je changeais. Je n'acceptais plus de subir. Il fallait que je place ma confiance en Dieu. De toute mon âme, de tout mon être.

On obtient les choses désirées par la patience.

(...)

J'avais passé tellement d'années à espérer que ma mère rencontre l'amour, que je n'avais jamais pensé aux conséquences. Elle passait du temps avec son « petit ami », et je me sentais finalement délaissée. Je la faisais toujours passé au premier plan et laissais Younès de côté alors qu'elle choisissait de passer des moments avec cet homme. C'était normal dans un sens, c'était l'amour, les premiers moments, les premiers émois. Je découvrais un comportement chez ma mère que je n'avais jamais connu, mais j'étais contente pour elle car ce n'était que du positif, du bonheur.

J'étais envieuse des gens amoureux. Mon histoire d'amour était comparable à celle d'un couple qui a vécu sa vie, qui a eu ses enfants, qui a déjà tout partagé. Younès était ma responsabilité et même si j'aimais fantasmé quant à une autre vie, avec un mari compatissant, gentil... C'est tout ce que c'était des rêves, des fantasmes.

J'aimais m'imaginer conquérir le monde, apprendre des langues, voyager, mener à bien mes projets, terminer mes études. Au bras d'un homme qui me soutiendrait, me pousserait vers le haut, serait fou de moi, me rendrait heureuse. Que j'aimerai comme j'avais aimé Yanis et même peut-être plus encore si cela était possible. J'imaginais ma maison, notre maison, nos vacances, nos partages. C'était mon plus gros rêve.

Je n'imaginais pas d'homme en particulier car je n'en connaissais aucun à la hauteur de relever ce défi. Parfois je pensais à Alexandre et cette relation étrange qu'on conservait et qui passait les années. Mais Alexandre n'était pas fiable en amour. Il l'était en amitié.

Avril 2018

MSG pour Alexandre : joyeux anniversaire little !! je te souhaite pleins de bonnes choses du bonheur

Alexandre : merci Jade ça me touche que t'ai pas oublié

On s'était retrouvé depuis ces quelques semaines. Lui parler ne me faisait pas du bien dans un sens car ça me rappeler que j'avais fais le mauvais choix, que j'étais avec une personne que je n'avais pas forcément choisis, ou peut-être pas pour les bonnes raisons. Mais d'un autre côté ça me libérait, je pouvais parler, et avec lui j'étais la fille caractérielle, drôle, simple. La Jade d'autrefois, qui aime taquiner. Et j'aimais cette sensation, même si je savais bien qu'elle était superficielle.

Moi : j'ai un cadeau pour toi

Alex : sérieux ?

Moi : oui

Alex : c'est quoi ?

Moi : tu fais quoi ce soir ?

Alex : rien de spécial

Moi : je finis à 22h je peux passer pour la journée des vérités 2

Alex : mdrrr ça fait 1 an que je t'en parle

Moi : oui voilà mieux vaut tard que jamais mdr

J'avais envie de le revoir, de remettre les choses au clair une fois encore. Notre première journée vérité avait en quelque sorte était un échec, il avait été décevant. Mais il était toujours là pour moi aujourd'hui, et je ne sais pas, je voulais le voir. J'avais besoin de m'aérer l'esprit. Je lui faisais confiance.

Chronique au cœur de mes histoires impossiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant