Chronique au cœur de mes histoires impossibles

Partie 43

J'arrive chez moi, je fais ma routine et me mets en pyjama. Ryad me saoulait à ne plus donner de nouvelles alors j'ai décidé de prendre le taureau par les cornes. Notre histoire commençait à s'ébruiter, je voulais savoir si je devais me battre ou arrêter à présent.

Msg pour Ryad : si tu veux plus me parler faut le dire

Simple, rapide, efficace.

Quelques minutes plus tard, mon téléphone vibre, il est plutôt rapide pour quelqu'un de si occupé.

Ryad : pourquoi tu dis ça ?

Moi : j'ai l'impression que tu agis tout comme

Ryad : ben j'ai juste pas le temps en ce moment, c'est toi qui réagit bizarre là

Moi : je voulais savoir

Ryad : ben c'est pas parce qu'en ce moment je calcule pas que je veux plus te parler

Il retournait la situation, comme ci c'était normal de ne plus parler à « sa moitié », je ne le croyais pas, je ne lui faisais pas confiance. Je n'ai alors plus répondu à cette conversation stérile, je n'avais pas envie de me prendre la tête avec lui.

(...)

Les jours passent, le départ de Ryad approche, mon départ approche aussi. J'y pense tellement, ça me rend malade. Il ne me donne plus de nouvelles, c'est pourtant dans ce genre de moments que j'aurais eu besoin de lui, mais il avait tellement changé depuis notre rencontre...

Un midi, je retournais seule au lycée, Naim ne m'accompagnait pas pour une fois. Ça me faisait du bien de marcher et penser un peu, j'essayais de voir les choses positivement même si j'avais beaucoup de mal. Arrivée à la moitié du chemin, je regarde l'heure : 13 :10. Il est super tôt ! Je décide de prendre un petit détour afin de perdre du temps sur la route et rester encore un peu seule avec moi-même. A cet instant précis, je me mets à me lancer des petits défis à moi-même lol « si tu croises quelqu'un c'est vraiment le mektoub » ...

Je lève la tête et crois voir au loin Sami le cousin de Yanis... Je rêve... Ah non c'est pas lui. Je suis myope alors ma vision n'est pas des plus excellente.

? : wesh

Je tourne la tête et le vois, lui... Alors c'est donc ça mon mektoub, en effet une fois encore il nous réunissait.

Moi : euh, ça va ?

?: bien et toi ?

Moi : oui

On a avancé ensemble, cette fois-ci était différente des autres, j'étais contente de le retrouver mais j'avais trop de peine en moi, j'étais trop tourmentée pour profiter de ce moment avec lui... Oui c'était Yanis. Yanis Maleki.

Ma journée en cours se passe tant bien que mal et je rentre enfin, pyjama, et au lit. Je suis trop nostalgique. Il y a 1 ans comme maintenant tout était bien plus simple avec Yanis, je ne voyais que par lui, mon père était toujours présent lui et ses 8 appels quotidiens. Tout cela me manquait tellement, cette fille que j'étais me manquait, ma vie me manquait.

Bzzz bzzz

Younès : pas de nouvelles tu dis que tu m'envoies un message mais tu le fais jamais

Moi : c'est pas le moment

Younès : qu'est-ce qu'il y a ?

Moi : rien

Younès : ben dis moi

Moi : rien tu crois y'a que les SMS dans la vie ? J'ai pas envie de parler là

Younès : ok

Voilà, boude, pour changer. Il me sortait par les trous de nez, il me prenait toujours la tête lui, ce n'était jamais simple avec lui. Il fallait toujours parler, parler et argumenter.