Partie 59

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« I'm gonna live like tomorrow doesn't exist... Like it doesn't exist »

Alex : tranquille je comprends, mais si t'as été en couple 1 fois franchement bravo c'est rare les filles comme toi

Moi : mdrrr oui 1 fois

Alex : ben t'es la perle rare ou quoi mdrrrr les files comme ça en 2014 c'est introuvable

Moi : pourtant j'existe

On a parlé tous les soirs pendant de longues semaines. Il était beaucoup informé sur ma religion, bien que lui n'était pas musulman. J'avais eu un véritable coup de cœur pour lui, il me faisait un peu tout oublier, il m'apportait rire et bonheur. Parler avec lui était un plaisir, il y avait l'amitié, la complicité, la drague. Tout était réuni. Mais il faisait également ressortir cet aspect de ma personnalité que je détestais, ma paranoïa. Quand il me souhaitait bonne nuit, j'allais vérifier son score snapchat, quibien souvent il augmentait. Je ne pouvais le supporter, je me demandais toujours à qui il parlait. Je voulais avoir l'exclusivité, le monopole. Mais d'un côté je ne pouvais pas, on ne s'était jamais vu. On se connaissait sans vraiment se connaître. Je n'étais pas légitime.

On s'est raconté nos vies, j'ai omis de parler de Yanis et de mon père. Je ne voulais pas de sa pitié, je voulais qu'il me vois comme la fille rayonnante qu'il me faisait devenir. J'avais toujours un sourire stupide au visage à la réception de ses sms. Le cœur qui battait quand je le voyais m'appeler, quand j'entendais sa voix si particulière, ni grave ni aigu, un peu comme une voix de dessin animé. Il avait de la malice dans sa voix. Et j'en avais dans la mienne. On se taquinait, on avait chacun du répondant, mais à force de trop rigoler on ne savait plus vraiment quand est-ce que nous étions sérieux.

(...)

Je mourrais d'envie de rencontrer Alexandre, de le voir, il m'attirait je ne saurais expliquer je n'arrivais plus à être patiente. Je me disais qu'en se voyant ça nous rapprocherait davantage et qu'il oublierait peut-être les autres filles... Mais nos départs respectifs en vacances nous en ont empêchés.

Je partais pour 3 semaines sur la côte d'azur alors que lui partait en Tunisie. Sur la route des vacances, en voiture, on discutait. J'étais dans le noir le plus obscure, j'avais chargé mon téléphone au maximum pour pouvoir ne parler qu'à lui le temps du trajet. Seul l'écran de mon téléphone illuminait la voiture.

Moi : après les vacances on se voit ?

Alex : ben oui ! j'osais pas te demander mdr

Moi : mdr comme ça je reviens toute bronzée on fleek

Alex : moi je vais rien dire je bronze pas

Moi : si un petit peu mdr

Alex : j'essayerai mdrr

Moi : ça marche

Alex : en tout cas je suis pressé little (c'était le surnom qu'on se donnait)

Moi : c'est vrai ce mensonge ou tu t'es trompé de contact ? mdr

Alex : je suis pas comme ça

Moi : c'est-à-dire ?

Alex : j'ai toujours été fidèle j'ai jamais trompé une copine

Moi : oui mais j'en suis pas une

Alex : ah... Mdr oui c'est vrai aussi

Moi : lapsus révélateur

Alex : mdrrrrr changeons de sujet

Je n'arriverais pas à retranscrire cette relation si particulière que nous avions, si simple, si naturelle ; comme une évidence. J'avais jamais autant été pressé de rentrer de vacances. Ces 3 semaines allaient être tellement longues. Mais il fallait que j'en profite pour bronzer un maximum, perdre un peu de poids. Je voulais être parfaite pour notre premier rendez-vous.

Chronique au cœur de mes histoires impossiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant