Pour la première fois, j'arrivais à voir la réalité en face. Je regrettais mes fiançailles, je regrettais ma relation que je voyais comme un fardeau, un boulet que je tirais au quotidien, qui m'empêcher d'avancer. J'essayais d'imaginer mon futur, seule, pour ne pas faire de mal à Younès. Je n'aurais pas de mari, pas d'enfants. Dans ma tête, je me disais qu'aucun homme accepterait une fille « divorcée » mais je faisais avec, je m'en fichais pourvu que je sois libre. Je me fichais d'avoir des enfnats si en retour j'avais la liberté, je me fichais de finir seule si j'étais heureuse. Je pensais aussi à partir, pas trop loin pour rester en contact avec ma mère et mon frère. Mais pas trop près pour oublier Younès, sa famille, les souvenirs.
Cette perspective de vie me rendait heureuse, certaines ne la comprendrait pas mais moi ça me suffisait, ça me comblait. Je n'avais pas besoin d'un homme, je pense que je n'avais plus d'amour à donner. Et je ne cherchais plus à en recevoir depuis bien longtemps car c'était peine perdue.
L'heure du train approchait alors je suis partie. J'ai pris mon téléphone que je n'avais pas calculé de la journée ? Younès lisait dans mes pensées.
Younès : tu trouves qu'on est bien en ce moment ?
Ça y est, il fallait que je m'ouvre, que je lui dise ce que j'ai au plus profond de moins. J'étais loin, rien ne pouvait m'arriver. Dans le pire des cas, je pouvais rester à Manchester à tout jamais...
Moi : non et toi ?
Younès : pareil
Moi : pourquoi ?
Younès : tu me parles pas t'es distante
Moi : et pourquoi je suis comme ça ?
Younès : je sais pas
Moi : je me rends compte que je suis pas bien. Tu fais des efforts que tu tiens jamais je saurais pas expliquer je suis pas bien dans mon quotidien j'ai l'impression d'être une femme de 40 ans, tu m'empêches d'aller en ville, de m'acheter des vêtements, quand je sors tu me mets toujours des pressions et tout. Ici je suis bien, j'ai recommencé à écrire, je me sens bien, je suis heureuse
Younès : ben tu peux faire tout ça ici aussi je t'empêche à rien
Moi : c'est facile à dire, même quand tu me laisse je sens que ça te fait chier, c'est pesant, c'est dans l'air
Younès : tu dis n'importe quoi j'ai changé
Moi : bon on peut pas parler
Younès : si parle
Moi : je peux pas m'exprimer, à chaque fois je prends sur moi pour pas te blesser mais écoute ce que je dis au moins si je suis comme ça c'est pas pour rien
Younès : quoi que je fasse c'est jamais bien
Moi : si c'est bien mais ça dure jamais
Younès : hmmm
Moi : t'as des choses à dire ?
Younès : nan
Moi : allez parle
Younès : nan c'est lourd
Moi : ok c'est tout ce que t'as à me dire ?
Younès : ouais
Moi : voilà, comme d'habitude, je suis pas bien et t'es jamais là, je dois toujours me débrouiller toute seule pour me sentir mieux. J'aimerai que tu ais ce comportement protecteur, que tu me montres que tu tiennes à moi. Tu es toujours là à me dire que les gestes d'affections sont mieux quand ils sont rares mais rare ça veut pas dire inexistant Younès, un minimum un geste quelque chose. Tu peux pas m'humilier, me rabaisser devant les gens et quand t'as envie venir vers moi comme ci de rien été
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Chronique au cœur de mes histoires impossibles
RomanceChronique réelle... Salam aleykum, je me présente je m'appelle Jade et j'écris cette chronique sous forme de thérapie. Je souhaite partager mon histoire, mes amours, mes peines, mes amitiés... Bonne lecture.