Chronique au cœur de mes histoires impossibles

After Chronique 18

Alex : tu vas faire quoi ?

Moi : rien, ça va passer, comme toujours

Alex : T'ES SERIEUSE ?

Moi : oui t'inquiètes

Alex : EN FAIT JE TE PARLE POUR RIEN A CHAQUE FOIS MOI CA ME TUE CA ME REND FOU DE TE SAVOIR MALHEUREUSE

Moi : tranquille Alexandre

Alex : oui, prends soin de toi je préfère raccrocher c'est mieux

Moi : ok prends soin de toi aussi

C'était la première fois qu'il me criait dessus. Je ne savais même pas qu'il avait du caractère. J'étais gênée de l'avoir poussé à bout. Alors je l'ai laissé repartir, encore. Pour ne blesser aucun de nous deux. Je l'aimais énormément, mais sa présence nous touchait tous les deux. Notre amitié n'était pas possible et on le savait tous les deux.

(...)

4 mois plus tard

Septembre 2017

Cette année, je double ma L3. Je n'ai cours qu'une journée par semaine alors je décide de rapidement me prendre en main et de postuler à plusieurs endroits pour un job étudiant. Je me sentais bien, je voyais le doublement comme une réelle opportunité, j'étais pleine de bonnes ondes. Je me souviens avoir changé ma photo de couverture sur facebook «  il est temps de vivre la vie que tu t'es imaginée ». Je voulais du changement, je me sentais prête, prête à être heureuse, à ne plus rêver ma vie mais à vivre mes rêves tout simplement. Le jour de mon anniversaire je reçois un appel.

Moi : allo ?

? : bonjour ici Laurence de Quick, je vous appelle car vous avez postulé et voulais donc savoir si vous étiez toujours disponible

Moi : bonjour oui bien sur

On convient rapidement d'un entretien quelques jours ensuite. Cette fois-ci, je n'avais pas fais la même erreur, j'avais choisis un Quick un peu plus loin de ma ville. Pour ne croiser personne. Avoir la paix. Ma journée d'anniversaire commençait bien ! Je rejoins Maya au centre commercial, comme on l'avait fait pour mes 18 ans, comme un petit rituel, toujours le même centre commercial. On se pose au starbucks et elle m'invite. Je me souviens encore de ma commande lol, un frappé goût caramel pop corn. Mais un rien ne nous suffit ensemble. Pas besoin de cadre, de lieu, être ensemble nous suffit. Elle est ma meilleure amie. Même si je ne lui raconte pas mes peines, je sais qu'elle sera toujours là pour moi.

Elle me demande parfois comment va Younès. Mais je n'en parle jamais, je me montre toujours brève. Je ne parle jamais de ma vie de couple. Ça doit lui sembler bizarre, moi qui lui parlais autrefois de Yanis ou encore Ryad. Je me demandais parfois si elle sentait mon malaise, si elle n'osait pas en parler, ou si elle ne le voyait tout simplement pas. C'était comme-ci je refoulais Younès, comme-ci je voulais prétendre auprès des autres qu'il ne faisait pas partie de ma vie. Ce n'était pas un comportement normal, je me trouvais encore folle d'agir ainsi. Alors je prétendais.

Bzzz bzzz

Younès : tu rentres quand ?

Moi : on a dit on se voit en fin de journée non ?

Younès : j'ai besoin d'une heure

Moi : je sais pas Younès on parle

Younès : hmmm

Toujours cette petite boule au ventre, ce stress quotidien, ce manque de liberté.

(...)

Les débuts au quick étaient difficiles. J'étais assez timide, je ne parlais pas, je voulais juste apprendre, travailler et me faire mon argent. Mais le rythme était plutôt soutenu. La fille qui devait m'expliquer, Justine, était impatiente, parlait de moi alors que j'étais en face. Je faisais semblant de pas l'entendre. L'équipe avait l'air soudé, je ne faisais pas le poids, je venais d'arriver. Je ne voulais pas me faire remarquer tout de suite. Je me donnais 2 semaines pour m'intégrer.