After Chronique 48

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MSG pour Younès : je suis peut-être folle mais depuis ce matin au réveil j'ai mal à la gorge, je me sens essoufflée, mal de crâne. J'ai l'impression ça pourrait être le virus...

Je savais qu'il dormait. J'étais dans le bus, je regardais le paysage, j'aimais trop mon petit trajet. Je regardais les belles maisons anglaises, les gens, les écoles... Je m'évadais.

Bzzz bzzz

Younès : moi aussi depuis quelques jours j'ai ça...

Moi : tu te fou de ma gueule ????

J'étais choquée. Il était peut-être malade et ne m'avait pas prévenu, sachant que j'avais passé les derniers jours à lui dire de rester en France pour profiter de sa famille, sa famille aussi lui demandait de rester mais en vain. J'avais l'impression qu'il sentait que j'étais distante et refusait de l'accepter, quitte à être égoïste, quitte à voyager, peut-être en étant porteur du virus.

Younès : non mais c'est pas le virus

Moi : ouais c'est ça

Younès : tu te sens pas bien ?

Moi : ben je me sens fatiguée, mal à la gorge, au crâne mais bon

Younès : on va rentrer en France alors

Moi : pardon ?

Une partie de moi voulait qu'il rentre et que je reste. C'était l'occasion rêvée.

Younès : on prend les billets ce soir

Moi : rentre si tu veux, moi je reste

Younès : fais pas la têtue Jade

Moi : si j'ai le virus je vais pas l'apporter à ma mère et mon frère donc laisse tomber, en plus l'école va surement fermer en fin de semaine donc voilà... Je préfère rester mais toi rentre si ça va pas

Younès : hmmm

Moi : fais comme tu veux

Younès : je vais rester je veux pas l'apporter à mes parents

Moi : non c'est mieux de me contaminer moi

Younès : mdrrr

Jusqu'à présent, je n'avais jamais vu le coronavirus comme plus qu'une simple grippe... Mais la tournure des évènements me faisait peur, j'étais dans un pays étranger, seule, accompagnée d'un garçon qui ne saurait s'occuper de moi ou m'aider si je devais me rendre à l'hôpital. Je voulais vite me confiner, me reposer, ne plus bouger. Durant toute la semaine c'était travail et maison. Je n'allais plus à la salle de sport, j'ai annulé mes billets de train pour rentrer... De toutes manière les examens étaient annulés... Plus rien ne m'attendait en France.

(...)

En fin de semaine, l'école a fermé, j'ai dis au revoir à mes élèves dans des circonstances plutôt particulières mais c'était peut-être mieux ainsi... Malheureusement dans la vie ça ne se passe pour toujours comme on l'avait prévu et il faut faire avec. Younès lui travaillait encore et j'avais donc mes journées seule à la maison. J'en profitais un maximum. Je m'étais faite ma petite organisation : sport, révisions, acitivtés...

Du repos... ça faisait du bien. Avec Khalid on parlait énormément par sms. On se donnait des nouvelles, la situation se dégradait jour après jour : mon concours avait été reporté, lui était en chômage technique, les attestations avaient été misent en place en France alors on se permettait de rêver...

Moi : je vais t'envoyer des photos tu me dis ce que tu en penses

J'envoie des photos de VAN aménagés.

Chronique au cœur de mes histoires impossiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant