Chronique au cœur de mes histoires impossibles

Partie 69

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Alexandre : ok, entre toi et moi promis. Je souris tout seul mdr

Moi : mdrrr moi aussi

Je lui disais de ne parler à personne car je savais qu'il fallait que je quitte Younès d'abord. Chose que je comptais faire une fois ma vaisselle faite. Si mon cœur flanchait autant c'était surement que je ne l'aimais pas assez. De plus, nos caractères n'allaient pas ensemble. C'était un garçon bien mais pas pour moi.

Je termine cette satané vaisselle mdrrr, j'essuie mes mains et me pose sur le canapé. Téléphone à la main, j'étais trop contente de retrouver Alexandre. Mais Younès m'est revenu en tête, il fallait que je lui prépare un message. Je vais dans note et commence à écrire.

Bzzz bzzzz

Younès : j'ai parlé de toi à ma mère

Je reste devant mon téléphone. Je fixe l'écran, choquée. C'est comme ci le choix ne m'appartenait plus, il avait scellé mon sort. Je ne pouvais pas le quitter alors qu'il venait de parler de moi à sa mère. Ça avait l'air important pour lui, et d'un autre côté je me suis dis « mais pourquoi il me fait ça ? Pourquoi ? Plus rien ne va entre nous »

Toujours dans mon canapé, mon monde s'était arrêté. Le timing était trop mauvais. Je ne savais pas quoi faire, je ne pouvais en parler à personne. J'ai essayé d'interpréter le moment et je me suis dis que peut-être Dieu me montrait que je faisais une terrible erreur avec Alexandre. Je voulais reprendre avec lui, mais j'avais l'impression que peut-être il ne fallait pas. J'ai repensé à son histoire d'ex des semaines précédentes. Je me montais la tête.

Moi : elle a dit quoi ?

Younès : je lui ai dis que t'étais une fille bien, que t'avais jamais eu de copain, tu étais dans la religion. Elle aimerait te rencontrer.

Moi : d'accord

Younès : je lui ai dis que c'était compliqué que tu travaillais bcp etc

Moi : oui on trouvera un moment

Je n'avais pas les idées clairs, je ne savais pas trop quoi penser. J'étais sous le choc. Je savais qu'il voulait parler de moi à sa mère, mais pas comme ça, pas maintenant. Il me coupait l'herbe sous le pied. J'avais cette impression de ne pas avoir le choix, même si maintenant je sais qu'on l'a toujours... J'avais 18 ans, je venais d'enchainer pas mal de choses : la perte de mon père, l'abandon de Yanis, la perte de confiance en moi, mes repères... J'avais peur. J'avais été trop loin et je ne pouvais plus faire machine arrière.

Msg pour Alexandre : excuse moi Alexandre, je te jure je suis contente, je veux avancer avec toi. J'ai toujours été sincère avec toi et j'te kiffe grave même plus je t'aime. Mais je peux pas, c'est pas encore notre moment. Désolée vraiment je peux pas faire autrement.

Je ne me souviens plus sa réponse, il ne comprenait sans doute pas, j'ai supprimé son message pour ne pas me torturer en le relisant, j'ai supprimé son numéro pour ne pas être tenté d'aller vers lui. J'oubliais définitivement mon cœur... Au profit de la raison.

J'ai soufflé un bon coup, et je me suis mise ne tête que toutes ces histoires des semaines précédentes avec Younès n'étaient pas si grave. Je pense qu'il avait fait un choix pour moi, et n'y voyant aucune issue, je me suis mise en tête que c'était la bonne chose à faire. Puis ce n'était qu'une rencontre, on allait juste discuter... Je prendrais un peu de temps et je mettrais un terme à tout ça il n'y avait pas de quoi m'alarmer, il fallait que je prenne mon mal en patience.

(...)

Une semaine plus tard, je terminais le travail à 18h comme tous les jours. Nous étions Vendredi soir, j'étais enfin en week-end, je sors avec une légère pression car c'est le jour J. Je vais au restaurant avec Younès et sa mère, pour faire connaissance. Entre temps, Younès et moi avions parlé d'une potentielle demande en mariage qui aurait lieu en Juin, après l'année scolaire. Je pense que c'était une bonne idée.