On se battait toujours quand il a fini par me maitriser, j'étais allongée dos contre l'herbe, lui au dessus, nos visages était à 7cm l'un de l'autre. Il me regardait dans les yeux, un petit sourire aux lèvres, je lui souris aussi et pose mes mains sur mon visage. J'étais trop gênée. Il passe un bras autour de mon cou, me prend dans ses bras et on s'allonge tout les deux. On regardait le ciel. Il n'avait jamais eu de geste aussi démonstratif à mon égard. Une pensée me vient en tête « imagine vous êtes marié », c'est la première fois que je me voyais aussi loin avec lui, l'idée ne semblait pas me déplaire. Je me lève et pose ma tête sur son torse, il me caressait les cheveux. Les caresses et le soleil qui tapaient sur ma peau m'endormaient. C'était un si bon moment...
Je ne sais pas si c'était le décor qui nous coupait de la vie réel, cette matinée était si différente... Qu'allait-il se passer une fois de retour à la vraie vie ? Je me le demandais...
On prend la route du retour jusqu'à l'intersection qui signe le moment de notre séparation.
Ryad : bon j'espère qu'on aura le temps de se voir avant que je parte en Algérie, après je t'avoue je calcule pas trop en ce moment mais j'ai trop de trucs à préparer Jade
Moi : t'inquiètes tant que tu m'oublis pas mdr
Ryad : mdrr oui
On se dit au revoir et on se sépare. Ce moment était magique, j'en avais profité autant que je le pouvais car je sentais qu'une fois séparé il deviendrait distant à nouveau...
J'arrive chez moi, il est 13 heures, j'ai toute l'après-midi pour avancer dans mes devoirs, ça va. Je me dirige vers mon téléphone que j'avais laissé chez moi. J'avais un message de Younès.
Younès : ça va ?
Moi : oui et toi ?
Younès : oui bien, tu fais quoi ?
Moi : je vais bosser et toi ?
Younès : d'accord ben je te laisse tranquille tu me dis quand t'as finis
Moi : ça marche
Je ne lui ai pas dis quand j'avais fini, je n'avais pas envie de lui parler. J'étais toujours dans ma bulle.
(...)
5 jours plus tard
Je n'avais pas eu de nouvelles de Ryad depuis notre fameuse matinée ensemble. Je comprenais qu'il puisse être occupé, mais personne n'est occupé au point de ne plus donner de nouvelles d'un coup. Je le croisais souvent avec Linda au lycée, alors qu'avec moi il agissait comme s'il ne me connaissait pas. Il avait le sens des priorités celui-là.
Les vacances d'Avril n'allaient pas tarder et je devais aller en Algérie à nouveau, mais cette fois-ci, sur la tombe de mon père, avec ma famille paternelle. Je redoutais tellement ce voyage, mais d'un côté j'étais tellement mal au fond de moi que je voyais ce voyage comme salvateur. J'espère que je me sentirais mieux à mon retour. J'en avais besoin.
L'absence de Ryad, l'approche de ce voyage me rendait à fleur de peau. Mais tout ça c'était la routine depuis quelques mois... Serais-je heureuse à nouveau ?
Après les cours je rentre, toujours le téléphone à la main à parler avec Toufik, je ne saurais mettre des mots, notre rapprochement avec Toufik me rendait en quelque sorte heureuse. Il me faisait oublier ce triangle amoureux que je subissais depuis quelques mois et auquel je n'arrivais pas à mettre un terme. Toufik était en dehors de ce cercle de fréquentation que j'avais : Naim, Souleymane, Mohamed... Et ça me faisait du bien, il me voyait telle que j'étais. Il était mon ami, je l'aimais de plus en plus et j'étais énormément possessive avec lui. J'aimais jouer de ça car Toufik c'est le genre de garçon facilement « manipulable ». Je pense que j'avais besoin d'un garçon que je puisse contrôler. J'en avais eu assez d'être soumise (sentimentalement) à Yanis puis Ryad...
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Chronique au cœur de mes histoires impossibles
RomanceChronique réelle... Salam aleykum, je me présente je m'appelle Jade et j'écris cette chronique sous forme de thérapie. Je souhaite partager mon histoire, mes amours, mes peines, mes amitiés... Bonne lecture.