Partie 65

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Alexandre : concernant la vision des choses on a la même et certes la religion c'est un problème entre guillemet pour toi hein pas moi, je connais des gens dans notre situation et ça a pas mal tourné au contraire (il rit) t'es mon seul espoir je rigole de ma phrase mais vraiment j'aurais voulu rigoler on se serait mis ensemble au bout d'une semaine. Là je t'ai respecté jamais de câlin, bisous ou quoi on rigole on se connait tout doucement

Ça me gênait un peu et en même temps il me réconfortait, ça faisait du bien d'entendre ces mots, je me suis encore excusée, je voulais le rassurer encore un peu. Parfois une petite pause permet de se rendre compte si vraiment la relation est sincère, si vraiment on tient à la personne. Et je tenais énormément à Alexandre.

Je me sentais légère, j'envoie un message à Jenna pour tout lui raconter.

Jenna : ça se voit que t'es pas amoureuse de Younès

Moi : tu penses ?

Jenna : si tu veux quelque chose fonce Jade

Moi : merci Jenna, je suis trop contente de l'avoir retrouvé j'te jure mdr

Jenna : ça se voit mdr

Je m'endors apaisée. Mais pour combien de temps...

(...)

Mon choix était fait, c'était Alexandre. J'avais peur, mais je pense qu'il fallait que je surmonte ma peur. J'avais survécu à Yanis je pouvais bien survivre à Alexandre... J'avais fais le plus dur lol. Enfin je crois... Je me suis tout de même laissé un petit temps de réflexion.

Younès et moi ne nous parlions pas tous les jours, j'avais fais beaucoup d'efforts pour aller vers lui mais il n'avait pas saisi mes perches. Il était toujours dubitatif, il n'exprimait rien. On s'était donné rendez-vous le Vendredi, on ne s'était pas parlé de la semaine. Il devait se dire que tout était acquis.

Jeudi soir, alors que j'allais me coucher mon téléphone vibre.

Younès : tu dors ?

Moi : non

Younès : on s'appelle ?

Moi : je vais aller dormir je suis pas trop bien en ce moment.

Younès : si tu veux parler je suis là

En vérité, je ne voulais plus lui parler. J'avais fais des pas vers lui et je me rendais compte qu'on ne devait pas aller vers quelqu'un pour la sécurité. Même si c'était plus facile. Mais j'avais aussi l'impression d'aimer les histoires platoniques, les causes perdues, les histoires compliquées... J'attendais qu'Alexandre fasse le premier pas mais j'avais l'impression que ce jour n'arriverait jamais...

J'ai bloqué le numéro de Younès afin qu'il ne puisse plus me contacter, je n'avais plus envie, je ne voulais plus... Je dois être l'une des filles les plus indécises du mondes et vous devez me prendre pour une folle. Mais mon cœur voulait Alexandre, je voulais prendre ce risque, je n'avais peut-être pas eu mon lot de souffrance finalement car c'est comme ça que je voyais Alexandre, comme une souffrance.

On s'aimait bien, on avait une complicité hors du commun, mais j'avais cette impression de sprinter dans le mur avec lui, à toute allure.

Alors ce jour là, après les cours on s'est rejoins à notre endroit habituel, le parc, la cité Marceau... Notre endroit à jamais. J'étais attaché à lui, je sentais que je commençais à être piquée. Je le regardais, lui, son petit sourire, son regard quand il cherche à me piquer. J'aimais tout chez lui. Je voulais être sa numéro 1, celle dont il tomberait amoureux aussi. Je voulais lui faire oublier toutes les autres.

Chronique au cœur de mes histoires impossiblesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant