Chapître 2

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Notre deuxième journée de cours passe lentement, bien trop à mon goût. J'ai hâte à la soirée en fait. Je suis sûr que passer un moment entre potes va me faire du bien.
Camille nous attend devant la fac quand on sort de cours. Il est comme toujours bien entouré autant par les nanas que par les mecs. Ouais mon coloc a un physique de mannequin doublé d'une empathie qui font qu'il ne laisse personne indifférent.
On rentre à pieds à l'appartement qui est à tout juste dix minutes d'ici. Il est idéalement situé, tout est à proximité.

Aux alentours de 18h, je me pose dans le canapé et téléphone à Morgane ma petite amie. Nous sommes ensemble depuis un peu plus d'un an maintenant. Elle a une beauté froide, -étrange de décrire sa dulcinée en ces termes-, elle est volontaire et sûre d'elle, je l'envie un peu pour ce dernier point.
Elle habite Brest dans le Finistère. Étant à Paris, c'est un peu compliqué de se voir régulièrement. On s'envoie un nombre hallucinant de sms, on s'appelle régulièrement et à peu près toutes les trois semaines on essaie de se retrouver.

- Hello ma puce (oui je sais certains me trouvent gnangnan mais ce n'est pas grave j'assume). Ça se passe bien ton retour à la fac ?

- Carrément, j'ai retrouvé mes cops et enfin emménagé dans mon nouvel appartement. Il est beaucoup mieux que celui de l'an dernier. Je dois rejoindre Caro pour aller en sortie ce soir. Je n'ai pas beaucoup de temps à t'accorder, je dois me préparer.

- D'accord, je ne vais pas t'embêter plus longtemps, dis-je vexé.

- Non mais t'inquiètes on peut se parler cinq minutes. Comment va Camille ?

- Camille toujours fidèle à lui-même. La joie de vivre incarnée, je réponds avec un grand sourire. Être à nouveau réunis tous les trois c'est cool. Tu me manques, j'aurais aimé que tu viennes en fac ici cette année. On aurait été bien

- Pff tu plaisantes, n'est-ce pas ? Tu m'imagines avec ton amie la sauvage ? On ne s'entend pas, dès que je la vois j'ai le poil qui se hérisse et t'aurais voulu qu'on partage le même logement ? Me demande-t-elle avec mépris.

- Waouh, calme-toi, c'est bon ! j'ai compris, on va pas se prendre la tête puisque de toute façon ça ne s'est pas fait ! Fauve est ma meilleure amie et ni toi ni personne n'y changera rien. Parlons d'autres chose tiens ! Mon projet ! Tu sais le concours d'admission chez les Sapeurs Pompiers de Paris c'est la semaine prochaine. Il faut absolument que je le réussisse et une fois dans la poche je pourrai enfin dire bye bye les études !!

- Tu ne comptes pas sérieusement arrêter le droit pour ce genre de boulot ! Me dit-elle avec sa voix qui monte dans les aiguës. N'importe quoi ! Redescends sur terre mon pauvre !

- Mais qu'est-ce qu'il te prend ? Pourquoi tu t'énerves, c'est pas comme si on n'en avait jamais parlé tous les deux. Le droit c'est pas mon truc. Je ne me sens pas bien dans les études. Faut que je fasse quelque chose qui me plait vraiment.

- Pas ton truc ?! je vois ! Tu perds ton temps avec tes idées à la noix, tu es un élève brillant, tu rêvais de devenir avocat pénaliste alors continue. Ne gâche pas tout ! Crois-moi tu auras une belle situation et une meilleure estime de toi qu'en étant pompier !

Je l'interromps, je sens la chaleur monter de mes entrailles. Morgane et sa diatribe viennent de souffler sur les braises du feu qui sommeille en moi.

- Écoute Morgane on en rediscutera plus tard. Ça ne sert a rien qu'on se crie dessus.

- Ouais c'est ça, fais comme toujours, fuis !

Je n'entends plus que la tonalité du téléphone. Putain elle m'a raccroché au nez ! L'incendie fait rage. Le feu, il est partout dans et sur mon corps. Je me lève du canapé et m'écroule. J'ai mal. Mes poumons cherchent de l'oxygène mais tout brûle. Je sens la panique me gagner et le feu redoubler. Je hurle, la douleur est insupportable mes larmes coulent sans que je puisse les en empêcher.
Deux bras m'encerclent. Quelqu'un me parle mais la voix me parait si lointaine que je ne comprends rien. Je suffoque. C'est sûr, cette fois je vais mourir. Une main caresse mes cheveux et je réalise qu'il s'agit de Fauve. Elle est ma bouée de sauvetage. Elle seule arrive à m'apaiser.
Je finis par me calmer et reprendre mes esprits. Je n'ai aucune notion de temps. Est-ce que je suis resté longtemps dans cet état ?
Quand je parviens à me lever, ma tigresse me prend dans ses bras. Elle ne pose pas de questions, Camille est à côté de nous et son regard sur moi est comme toujours bienveillant.

Ils sont inquiets depuis qu'ils m'ont vu à plusieurs reprises dans cet état. Ces crises sont de plus en plus récurrentes et c'est flippant.

Sauve-moi des flammes (MxM).                            Tome 1 (à corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant