Sauve-moi des flammes (MxM). Tome 1 (à corriger)

Châpitre 4

Il est bizarre ce mec, quand je lui demande ce qu'il veut boire, il ne me regarde pas pour me répondre, préférant admirer ses godasses. Très classe. Avec Camille, ils ne se causent pas beaucoup je trouve. Il doit être juste le plan cul du moment. Il a sûrement envie de baiser parce que ça a l'air de le faire royalement chier d'être avec nous. Mais je ne peux pas m'empêcher de lui jeter des regards, il me trouble. Ses yeux noisettes en amandes... me paraissent tristes.
Camille vient de s'enfiler trois verres en une demi-heure alors qu'il en avait pris un seul de toute la soirée jusqu'à ce que ce mec arrive. Il a véritablement un drôle de comportement ce soir.

Houla, Capucine passe à l'attaque, elle est assise sur les genoux de Brice. Il a le sourire jusqu'aux oreilles. Et c'est parti pour le show. Au bout d'une heure à se rouler des pelles, Fauve leur intime d'aller faire leurs cochonneries dans la chambre d'amis. Aussitôt dit aussitôt fait. Laura part un peu plus tard les rejoindre. Quand je dis qu'elles partagent tout ! putain j'en connais un qui ne va pas s'ennuyer cette nuit !

Quant à nous, nous poursuivons la soirée plus calmement. Les sœurs foldingues s'amusent ailleurs. On a fini par baisser la musique. On parle de tout et l'alcool aidant on refait le monde. On se raconte également notre été, Jehann nous apprend qu'il n'a pas pris de congés. Il n'a pas les moyens de partir alors autant bosser. Pourtant j'ai l'impression qu'il passe sa vie derrière le comptoir. La prochaine fois je l'invite chez mes parents dans le Finistère.

On passe un bon moment à rigoler des conneries des uns et des autres, sauf le coincé. Ouais j'ai décidé de l'appeler comme ça. Il reste en retrait. Qu'est ce qu'il est venu glander chez nous s'il veut pas se marrer et nous parler ?
C'est le moment que choisi Fauve pour donner son gage. Je râle, c'est une seconde nature chez moi. Putain elle se marre en plus, je sais qu'elle me prépare un de ses coups à la con.

- Alors alors, roulement de tambour. Yannis tu dois embrasser Adam et avec la langue !

- C'est mort, je réponds. Bien entendu ils explosent tous de rire sauf le coincé et moi. J'en ai marre, les plans foireux c'est toujours pour ma gueule ! Fais-moi une autre proposition.

- Tu n'as pas le choix tu as perdu. Tu dois te soumettre à ma volonté, dit-elle avec un ton théâtral. Adam, c'est notre manière de te souhaiter la bienvenue parmi nous ! Et elle lui fait un clin d'œil.
Je jette un regard de travers à Adam. Il est rouge et moi je suis complètement dans la merde. Putain je lui revaudrai ça à cette petite peste. Il est temps qu'on grandisse pour arrêter ces conneries.

Je me lance et lorsque mes lèvres touchent les siennes mon corps est parcouru de milliers de frissons. Nos langues s'emmêlent et mon bas-ventre réagit. C'est QUOI ce bordel ???  le baiser prend fin, j'en suis presque désolé. Non mais je ne vais pas bien ce soir. Fauve me regarde étrangement. Qu'est ce qu'elle a ? c'est son idée merdique, faut pas qu'elle l'oublie.
J'essaie de ne rien laisser paraître mais je suis chamboulé par ce qu'il vient de se produire. Par l'effet que ce baiser a eu sur moi. Pour passer à autre chose, je remplis les verres sur la table basse et lorsque le coincé se penche pour récupérer le sien, je bugue. Je ne peux plus détacher mon regard de ce que je vois par le haut de sa chemise déboutonnée. Non mais c'est quoi ça ! Non non, je dois me faire des idées. Mon cerveau se joue encore de moi. Cette soirée est réellement en train de partir en cacahuète en ce qui me concerne.
Il se redresse et me voit fixer son torse. Déjà avant il était mal à l'aise, alors maintenant il doit chercher un trou dans le sol pour s'y cacher. Probablement qu'en fin de compte, je ne me suis rien imaginé que tout est vrai.
Il s'approche de Camille et lui parle si bas que l'on ne peut l'entendre. Puis il part à la salle de bains. Ce coincé m'intrigue, je ne saurais dire pourquoi. Quand il revient, le doute n'est plus permis. Il a reboutonné sa chemise. Seul le premier bouton est défait. J'espère que ce que j'ai vu n'est pas aussi sérieux que ce qu'il m'a semblé.
Il pose alors un regard sur moi et durant le laps de temps où nos yeux s'accrochent, je peux y lire différentes émotions. J'ai comme l'impression qu'ils me parlent. Je dois avouer qu'il se passe un truc, c'est moi qui suis gêné si bien que j'évite de le regarder.
Je me pose trop de questions alors je bois un verre de vodka pure d'un trait. Waouh ça arrache ! Malgré tout j'en bois un deuxième et me mets à tousser. Hugo et Jehann se retiennent difficilement de rire.

- Dis-donc l'ami, tout doux. Il est temps que tu calmes la cadence si tu ne veux pas passer ton week-end au lit.
Une fois de plus les autres se foutent de ma tronche sauf le coincé. Est ce que qu'il rigole des fois ? Rhaa, il faut que j'arrête de me focaliser sur lui, putain ! Mais comment je fais ? Je sens son regard sur moi et ça éveille mes sens et pas que ça d'ailleurs. Oh les boules !

Je suis tellement ivre que je ne peux plus participer aux conversations, tout va trop vite pour moi. Camille et Fauve proposent qu'on aille tous se coucher. Ouais c'est parfait ça, dormir et demain j'aurai tout oublié.
Camille va dans sa chambre avec le coincé, c'est évident que c'est son mec. Je les regarde entrer dans la pièce. Merde. J'ai un pincement dans la poitrine. Je n'essaie même pas de comprendre pourquoi.
Jehann nous dit qu'il reste squatter le canapé tandis qu'Hugo décide de venir dormir avec moi. Il pense à me prévenir : « Pas de bol pour toi mec, je ronfle grave à c'qui parait. »
C'est bien ma vaine ! Quoique, je suis tellement bourré que j'vais sûrement dormir tout de suite.
Amandine va partager la chambre de ma tigresse. J'ai les idées toujours assez claires pour lui souffler à l'oreille que si Fauve fait un cauchemar, elle doit venir me chercher. Amandine lève les sourcils et attend probablement que je lui en dise davantage mais je rejoins directement ma chambre. Je me dois d'être toujours présent pour ma meilleure amie.
Je m'endors à peine la tête posée sur l'oreiller.