Sauve-moi des flammes (MxM). Tome 1 (à corriger)

Chapître 7

Je le crois pas. Son comportement cache nécessairement quelchose. Ce mec est si calme, joyeux, toujours mesuré dans ses propos malgré un petit côté chambreur.

Notre rencontre avec Camille a été pour Fauve et moi un super coup de chance sur bien des aspects.
Comme on allait en fac tous les deux à la rentrée suivante, on voulait prendre un peu notre indépendance. Partir de chez mes parents qui habitaient à ce moment-là à Paris. Fauve vivait avec nous depuis notre dernière année de lycée.
Bref, on se retrouve en fin d'année scolaire de terminale à placarder les couloirs des facultés d'annonces indiquant que l'on cherche à louer un appartement et qu'on voudrait trouver un ou une colocataire. Comme ça on pourrait prendre un logement plus grand tout en n'explosant pas notre budget.
On en était peut-être à l'affichage de notre dixième annonce que l'on voit un mec faire la même chose que nous. Fauve qui ne se dégonfle pas, va lire le bout de papier directement dans les mains du gars. Lui aussi cherche un ou deux colocs.

- Cool, on fait la même recherche que toi. Je m'appelle Fauve et lui c'est Yannis. Dit-elle en me désignant du doigt puisque je suis resté en retrait.

- Fauve ? répète-t-il avec un sourire en coin, mais c'est pas un prénom ça. Hum hum, je sens que ça démarre mal.
Fauve mon tout de suite dans les tours
- Connard, si je te dis que je m'appelle Fauve c'est évidemment parce que JE M'APPELLE FAUVE ! Tu crois quand même pas que j'aurais pu inventer ça toute seule ! Son cou devient rouge signe qu'elle commence à s'énerver.

- Ok, je te crois. Du calme la fauve. C'est juste que c'est plutôt insolite de s'appeler FAUVE. Insistant bien lui aussi sur le prénom. Qu'il se méfie, ma tigresse va sortir les griffes.

Il ne trouve rien de mieux que de rire ce con. J'allais intervenir quand il nous surprend et nous demande s'il peut nous offrir un café. Parce que si on veut vivre ensemble il faut bien commencer par faire connaissance. Il est sûrement un peu barré ce mec. Ma meilleure amie et moi échangeons un regard, on y va ou pas ? On peut pas dire que les débuts donnent très envie d'aller plus loin. Je hausse les épaules.

- Ok, on te suit on n'a rien à perdre, lui dis-je.

- Parfait ! Au fait, je m'appelle Camille.

Revancharde Fauve lui assène que c'est un prénom de fille. Ils se disputent du fait que ce soit pour les deux sexes. Ce prénom lui va comme un gant, il a un physique androgyne.

Sur le chemin du bar où il nous emmène, il nous révèle que c'est un de ses endroits préférés, que les gens y sont plutôt cools. Il nous guide à travers les rues. C'est plutôt chic par ici. Loin des quartiers que nous avons pour habitude de fréquenter. C'est à tout juste dix minutes à pieds de la fac de droit où nous serons à la rentrée prochaine si l'on obtient notre bac.
Le bar s'appelle « l'éden ». Ouais l'atmosphère et le look année 50 sont sympas. Il marque un bon point pour lui sur ce coup là. Voyons la suite.
On passe plus deux heures avec lui sans nous en rendre compte. En fait ce mec est super sympa et probablement agréable à vivre. Il nous dit aller en fac de lettres. Il voudrait devenir prof en faculté.
On échange sur un peu tout, nos goûts musicaux, nos loisirs, le genre de personnes avec lesquelles on peut s'arranger ou non. Puis nous abordons le sujet qui nous a conduit ici. La coloc. Fauve lui donne nos critères pour le choix d'un logement : appartement lumineux, espace cuisine où on ne se marche pas dessus et où on pourrait manger à plusieurs. Un petit coin salon et une salle de bains en bon état. Le loyer que l'on peut se permettre. Pour finir elle lui indique le nombres de chambres.

- Il nous faut obligatoirement trois chambres.

- Pourquoi faire les trois chambres ? Y aura quelqu'un d'autre à la coloc ? demande Camille

- Hein de quoi tu parles ? Je demande à mon tour en m'adressant à lui

- Je ne vois pas pourquoi trois chambres, deux sont suffisantes. Une pour vous et une pour moi, y a pas besoin de plus.

- Non mais ça va ! y a pas raison que t'en ai une pour tout seul et que nous on soit obligé de partager, répond Fauve en montrant les dents. Oui c'est vrai ma tigresse n'a pas de patience.

- Mais vous êtes en couple alors je comprends pas.

Hum on a pigé.

- Nous ne sortons pas ensemble ! nous nous exclamons tous les deux.

- Nous sommes les meilleurs amis du monde, rajoute Fauve.

Après ces éclaircissements, nous nous donnons rendez-vous dès 9h le lendemain matin pour visiter quelques appartements. Fauve et moi en avons déjà repérer plusieurs. Quand on lui donne l'adresse du premier, il parait réticent et nous dit que ça commence à faire pas mal loin des facs. C'est vrai mais les prix sont bien plus abordables.

On en est à la troisième visite. Les appartements sont à peu près à une demi-heure avec les transports des facultés mais vu notre budget c'est impossible pour nous de faire autrement. Camille sourit toujours quand il voit nos tronches dès l'ouverture des portes d'entrée. Clairement on n'est très loin de l'idée qu'on se faisait de notre première location. Je crois qu'on va être obligé de s'éloigner encore un peu plus. C'est lose totale.
À la fin de cette dernière visite de la matinée, Camille nous demande de le laisser prendre les choses en mains et de lui faire confiance.