Chapître 12

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J'ai tout juste posé un pied sur le quai de la gare que maman me saute dessus pour m'embrasser, elle est accompagnée de ma grand-mère. Quel comité d'accueil ! J'adore.
Papa et grand-père sont préposés à la préparation du repas pendant qu'elles viennent me chercher au train. Dans la voiture qui nous conduits à la maison, on en plaisante, on ne peut pas dire qu'ils aient de grands talents culinaires.
Arrivé à destination j'ai de nouveau le droit aux embrassades. Ça fait du bien de se sentir aimé. Pendant le repas moyennement bon, faut pas se le cacher, je leur parle du concours, de ma hâte d'exercer ce travail. J'aspire à autre chose que les études et je me persuade que ce changement me sera bénéfique. Ils sont tous heureux pour moi, ils avaient bien conscience que je n'étais pas épanoui ces derniers temps.

Vers 17h j'emprunte la voiture de mon père. Direction Brest pour voir Morgane. J'essaie de revenir à peu près toutes les trois - quatre semaines et sincèrement je trouve difficile de ne pas être plus souvent auprès d'elle.
Après trois quart d'heure de route, je suis enfin au bas de son immeuble. Je grimpe les escaliers en quatrième vitesse. Je ne l'ai pas avertie de ma venue et j'ai très envie de la surprendre, de la prendre dans mes bras. Je sonne et n'obtiens pas de réponses. Comme il y a de la lumière j'ouvre la porte en me disant qu'elle est probablement sous la douche et qu'elle n'a pas entendu la sonnette. Je regarde un peu partout dans l'appartement et ne la vois pas. Je longe le couloir. La porte de sa chambre est grande ouverte. Décidément je suis le roi des bouffons !

Morgane est en train de se faire sauter par un mec... qui n'est autre que mon frangin. Ils ne se rendent pas compte que je suis à la porte de la chambre à les observer. J'ai envie de hurler mais je m'abstiens. Je préfère me casser, je fais demi-tour et stoppe net dans le salon. Me revient en tête le nombre de fois où elle m'a accusé de fuir les problèmes. Non, cette fois, il n'en est pas questions, je ne peux pas la laisser avoir raison. Je ne me défilerai pas.

Je me pose sur le canapé attendant qu'ils aient terminé de tirer leur coup, oui je sais je deviens vulgaire. Ils sont à côté à me trahir. J'ai la haine ! Putain les salauds ! Comment peuvent-ils me faire un coup pareil ?
De mon frère je ne suis malheureusement pas surpris il ne m'a jamais aimé mais de la part de Morgane, je suis scotché, j'avais confiance. Une boule de feu se forme dans mon bide. J'ai le droit d'entendre tous les bruits de leur coït tandis que le feu se propage à tous mes membres. Je me mets en position fœtale tellement je souffre. C'est atroce. Putain qu'on en finisse de cette torture autant pour mes oreilles que pour mes brûlures. J'aurais dû faire irruption dans la chambre, faire un scandale. Ma faiblesse m'en empêche encore et toujours. FAIBLE ! FAIBLE !!

Après un bon moment, Morgane vient se servir un verre d'eau. Malgré la douleur je me lève pour lui faire face. Pour l'instant elle est dos à moi et lorsqu'elle se retourne c'est le choc. Le verre lui glisse des mains, elle blêmit si bien que je me demande si elle ne va pas tomber dans les vapes.

Évidemment ses premières paroles sont "ce n'est pas ce que tu crois"
- J'ai tout vu tout entendu, alors épargne-moi les mensonges. Je me surprends à parler calmement alors que la douleur est de plus en plus forte. La colère me donne la force de tenir debout.

- Tu es là depuis longtemps ? Sa voix tremble.

- Suffisamment, vous en étiez probablement aux préliminaires. C'était le moment où il te faisait un cunni. Tu sais le truc que t'adore, qui te fait mouiller à mort. Tiens dis-moi, vu qu'il se met tout le temps en concurrence avec moi, il baise mieux ? Non n'aies pas la bassesse de me répondre.

Mon cher frère se pointe à ce moment là dans l'espace salon. Le connard qu'il est, sourit. Il est fier de lui on dirait.

- Oh mon gentil petit-frère est là. Oh mince, tu viens d'apprendre l'infidélité de ta petite amie ? Comme c'est dommage que ce soit de cette manière, encore que...Personnellement que ce soit comme ça ou autrement je dois dire que j'en n'ai rien à foutre.

-  Arnaud, c'est toujours un réel plaisir de te voir, tu ne changes pas à ce que je vois. Un salaud reste toute sa vie un salaud je suppose. Tout ce cirque dure depuis longtemps ?

Son sourire se fait démoniaque tandis que Morgane n'ose pas me regarder. Elle n'a même pas le courage d'assumer.

- Si moi je ne change pas, toi non plus. Le naïf que tu es refuse de voir qu'il n'est pas assez bien pour Morgane ? Tu crois qu'elle a besoin d'un mec comme toi ? sans ambition ? Ce que tu peux être stupide ! Tous les jours tu prouves que tu ne vaux rien, tu n'es même pas fichu d'aller jusqu'au bout de tes études, de faire de toi quelqu'un de respectable. Ah non, Monsieur avec sa grandeur d'âme veut venir au secours de la population ! Brave gars !

- Je t'interdis de me parler de cette façon ! Tu n'as pas à me juger ! Certainement pas toi !

- Ouah le petit se rebelle, laisse-moi rire. Peu importe de quelle manière on s'adresse à toi, tu ne comprends pas. Alors maintenant écoute-moi bien, je vais te rendre service et te dire ce que l'on pense tous de toi, je vais te dire la VÉ.RI.TÉ. Tu ne vaux rien ! Tu n'es rien ! RIEN!

J'étouffe !!

Sauve-moi des flammes (MxM).                            Tome 1 (à corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant