Chapître 37

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Il est plus de minuit quand on va se coucher. Fauve nous fait la bise et regagne sa chambre. Je vais me prendre une douche avant de me coucher. J'arrive au lit et Adam est là qui m'attend. Je lui saute dessus. J'ai rêvé ce moment-là toute la soirée. Il est nu sous les draps et je ne perds pas un instant pour parcourir son corps de baisers. Nous avons tous les deux une éréction et je ne lui laisse pas le temps réagir que ma bouche goûte sa queue. Je la lèche du bas vers le gland, je le sens frémir à mes caresses buccales. Je prends entièrement son membre dans ma bouche, il initie les mouvements et s'accroche à mes cheveux. Pendant que je le suce, ma propre érection devient douloureuse. On change de position, et tous les deux avons notre bite dans la bouche de l'autre. On se cale sur le même rythme, nous sommes en totale osmose. Nous atteignons l'orgasme à quelques secondes d'intervalles. Nous nous reprenons dans les bras. On redescend doucement des limbes dans lesquelles notre jouissance nous a menés. J'aime la façon dont il me regarde à cet instant. Il me donne l'impression d'être tout son univers. On s'endort dans la position de la cuillère, je suis bien calé contre son torse. Il est mon armure, ma protection, mon bouclier.

Des hurlements me sortent des bras de Morphée. Je suis désorienté, je ne sais plus si je suis à la caserne ou chez moi. Les cris reprennent de plus belle. J'enfile mon caleçon et accours auprès de Fauve. Elle est en sueur, agitée par des spasmes. Je la prends dans mes bras et la cajole, la berce comme on le ferait avec un enfant. Adam se tient dans l'embrasure de la porte. Je lui demande s'il veut bien chercher une bouteille d'eau et un gant de toilette humide. Il s'exécute et réapparaît très vite. Je passe le gant sur le visage de ma tigresse qui pleure doucement. Elle somnole et délire en même temps. « Ne me laisse pas » « il va me faire du mal ». Je la secoue un peu pour qu'elle se réveille et prenne un peu d'eau. On dirait qu'elle est en transe. Merde, ça fait des années que je ne l'ai pas vu dans cet état.
Qu'est ce qui a pu provoquer ce cauchemar ? Elle a peur que je l'abandonne ? C'est vrai qu'avec tout ce que je lui ai fait subir ces derniers temps en plus de la discussion de ce soir, elle est en droit de penser que je puisse ne plus être là pour elle.  Elle est aussi complètement flipper à l'idée que le connard qui l'a traumatisée à vie réapparaisse. Je suis dans la galère. Ce soir je reprends du service pendant trois jours à la caserne. Elle ne peut pas rester seule à l'appartement.
Maintenant que son cauchemar est fini elle tremble, son corps en sueur se refroidit.

- Ma tigresse réveille-toi. Tu as besoin de te doucher, tu es trempée. Je l'aide à se lever et la conduit à la salle de bain. Pendant qu'elle prend sa douche je change ses draps avec l'aide d'Adam et on s'assoie sur le lit.

- ça se produit souvent ?

- régulièrement on va dire mais d'aussi violent ça faisait super longtemps que ça n'était plus arrivé.

- c'est sans doute de ma faute. Je l'ai perturbée avec ma jalousie à la noix. C'est de toi qu'elle parle quand elle dit « ne me laisse pas ». Je me sens con.

- Tu n'y es pour rien. Notre échange de ce soir l'a probablement remuée mais tu n'es pas à l'origine de ces putains de cauchemars.

- quelqu'un lui veut du mal ?

- ....

Fauve fait irruption dans la chambre. Elle vient directement dans mes bras. Ses larmes coulent. Je dis à Adam que je reste dormir avec elle. Aussitôt elle se lève et me dit non, il faut que j'aille avec mon petit ami.
Il se produit exactement la situation que je ne veux pas avoir à vivre. Je prends ma tête dans mes mains, fait chier.

- Si je pouvais je dormirais avec vous deux. Mais il est 3h du matin alors Fauve ne discute pas. Je dors avec toi c'est tout.

- euh...je peux proposer un truc. C'est chelou, nous dit Adam, mais tout le monde sera satisfait. Notre lit est super grand on peut y dormir tous les trois.

Je crois que ma mâchoire s'est décrochée. Fauve le remercie. Ok j'ai compris, je n'ai rien à ajouter et puis je suis crevé j'ai pas envie de me lancer dans un débat dont je sortirais perdant s'ils se mettent d'accord tous les deux. On part dans ma chambre et je me retrouve au milieu du lit entouré des deux personnes que j'aime le plus au monde. Cette situation est totalement loufoque.

- les gars pas cochonneries alors que je suis là hein ? Merci. Bonne nuit.

Elle en a de bonnes sans déconner. Et qu'est ce qu'il a pris à Adam de suggérer un truc pareil ? Malgré tout je me rendors rapidement avec une des mains de mon petit ami posé sur mon ventre.

Il est 7h quand on se réveille et je souris devant ce tableau pour le moins incongru. On s'échange des regards mais aucun d'entre nous n'est gêné. Adam accompagne Fauve à la fac. Il retourne à la résidence ce soir. Je passerai le voir avant d'aller bosser.
Toute la matinée je m'occupe à ranger un peu l'appartement. Je vais dans la chambre de Fauve récupérer les draps sales qu'on a laissé par terre cette nuit. Je secoue les oreillers et une lettre tombe au sol. Il y a le cachet du tribunal. Qu'est ce que ça fait là ? Mes jambes ont du mal à me porter. Je m'assoie, j'ai un mauvais pressentiment. Pitié faites que je me trompe. Mes mains tremblent tellement que j'ai du mal à ouvrir l'enveloppe. Une chape de plomb me tombe sur les épaules. Il est sorti de taule ce pourri, il est expliqué qu'il a eu une remise de peine pour bon comportement. Elle ne m'a rien dit, elle est terrifiée d'où ses cauchemars, mais elle ne m'a rien dit. Je suis doublement sous le choc. Faut que je la vois. Je ne peux pas attendre la fin de sa journée de cours.

Sauve-moi des flammes (MxM).                            Tome 1 (à corriger)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant