Ce matin là, nous nous étonnons Stiles et moi d'avoir un cours en commun: techniques de police scientifique. C'est un cours qui rassemble plusieurs de mes matières préférées à commencer par la chimie mais qui est encore un peu obscur pour Stiles. Les notions s'enchainent. Il faut apprendre vite et bien si on ne veux pas être largués. Dans ce cours, on ne fait pas la différence entre l'élite du FBI et les aspirants de la police, nous sommes tous des bleus.
Stiles et moi nous sommes naturellement assis l'un à côté de l'autre comme au bon vieux temps et le simple fait de faire ça nous a momentanément plongé dans une profonde nostalgie. Maintenant que nous avons enfin la vie normale et posée à laquelle nous aspirions ces derniers mois, voila que nous regrettons nos dangereuses aventures au lycée de Beacon Hills.
Je me demande comment Liam s'en sort à présent. Est-ce qu'il est en ce moment même confronté à un problème surnaturel?
Probablement.
Le Nemeton est toujours là et il sert de balise aux créatures de notre acabit. Je me rassure en me disant qu'il n'est pas tout seul pour gérer tout ça. En plus de ses amis, il a encore Derek et Braeden qui se sont installés définitivement dans le loft. Il y a aussi Deaton à la clinique vétérinaire et Argent qui lui apportera son aide au besoin. Et puis j'ai confiance en Liam probablement plus qu'il n'a confiance en lui. Je sais que, lorsqu'il est poussé dans ses derniers retranchements ou lorsqu'il n'a pas le choix, il est capable de donner le meilleur de lui même et d'agir comme un véritable Alpha.
Moi: Alors Stiles, tu as survécu à ta nuit avec tes abominables nouveaux colocataires?
Stiles: Très drôle! J'ai dû demander à ma proprio de me passer un double des clefs de ma chambre pour pouvoir m'enfermer!
Je lève les yeux au ciel.
Moi: Pour Nolan d'accord. Mais tu es tout de même au courant que ce n'est pas une petite serrure qui arrêtera Théo?
Stiles: Soit gentille Mel. Laisse moi me rassurer comme je peux d'accord?
J'étouffe un rire pour ne pas nous faire remarquer par le professeur qui passe dans les rangées.
Stiles: ça te manque pas toi, notre vie d'avant?
Moi: Tu veux dire frôler la mort tous les jours? Non pas trop.
Stiles: Tu sais bien ce que je veux dire. Avoir l'impression d'être utile. Protéger ceux qui ne peuvent pas le faire eux même et tout le reste.
Moi: Je me dis que si on arrive au bout de nos formations, on sera en mesure de recommencer à protéger les gens MAIS sans prendre autant de risque ET sans craindre sans arrêt pour nos amis.
Un bruit de cavalcade dans le couloir interrompt notre conversation. Comme tous les autres élèves, Stiles et moi tournons la tête vers la porte, intrigués. Notre professeur, qui est aussi un agent de police, ouvre la porte pour voir ce qui se passe. On peut apercevoir un contingent de policiers se hâter vers le parking extérieur tandis que leurs talkie-walkie grésillent sous le flot d'informations. Notre professeur referme la porte avant de dire calmement.
Prof: Reprenez votre travail. Un jour, vous serez peut être amené à vous occuper de missions urgentes vous aussi. Mais avant d'en arriver là, il va falloir bosser dur!
Comme chacun reprend ses expériences, Stiles se penche vers moi pour chuchoter:
Stiles: À ton avis c'était quoi leur urgence?
Moi: Commence pas, Stiles. Cette fois tu ne peux plus écouter la fréquence radio de ton père et ces affaires ne nous concernent plus.
J'essaye de me concentrer sur mon tube à essai mais je sens que mon ami a déjà l'esprit ailleurs.
Moi: Et puis je suis sûre qu'il y a beaucoup plus d'urgences à gérer au quotidien dans le centre ville qu'en banlieue!
Quand la sonnerie retentit une demi-heure plus tard, Stiles repense toujours à cette mission urgente. Je suis sûre qu'il mourrait d'envie d'aller tout de suite sur le terrain pour résoudre des affaires concrètes comme on le faisait avant.
On range nos affaires et on sort dans le couloir. Pendant qu'on se dirige vers la porte, je sens soudain une sensation familière me chatouiller la nuque et j'observe autour de moi pour essayer d'identifier ce qui l'a provoquée. Je croise alors le regard de deux agents de police assez jeunes qui nous dépassent dans l'autre sens. Au moment où nous nous frôlons, ils me sourient d'un air étrange. Au milieu de cette foule d'inconnus, ils dégagent quelque chose de magnétique qui attire immédiatement mon regard et qui m'empêche de voir autre chose. Même si cela ne dure que quelques secondes avant qu'ils ne disparaissent au coin du prochain couloir, je me sens toute chose.
A force d'insistance, la voix de Stiles me tire à la réalité.
Stiles: Youhou Mel! Tu m'entends?
Moi: Oui pardon tu disais?
Stiles: Pourquoi tu as les joues rouges?
C'est exactement le genre de remarque qui a le don d'accentuer le phénomène. Je soupire et marche plus vite vers la porte.
Moi: C'est parce que j'ai chaud. Alors, qu'est-ce que tu disais?
Stiles: Je disais que même au sein de la police, il y en avait qui aimait bien ce regarder le nombril! Non mais tu as vu ces deux là? Des mannequins déguisés en policier! On a dû les engager pour faire les photos des calendriers, c'est pas possible d'être aussi parfait et intelligent en même temps!
Je ris.
Moi: Et bien Stiles! Tu es jaloux?
Stiles: Bien sûr que non! Tout ce que je dis c'est qu'une telle perfection apparente cache toujours quelque chose de louche! Regarde Jackson par exemple!
Moi: C'est bien ce que je dis. Tu es jaloux!
Je me moque de mon ami sur le chemin du retour jusqu'à ce qu'on se quitte devant la porte de chez lui. Mais j'aurais dû me souvenir que Stiles a toujours eu une très bonne intuition. Au lieu de rire, j'aurais dû me méfier.
Mais je ne le sais pas encore.
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Mélissandre Heartwood T4: La confrérie des vampires
FanficEviter les problèmes de surnaturel en déménageant dans le centre ville n'est pas la meilleure idée qu'ont eu Peter Hale et Mélissandre Heartwood. Car, si les loups-garous sont les rois de la banlieue, d'autres créatures toutes aussi dangereuses rase...