Eviter les problèmes de surnaturel en déménageant dans le centre ville n'est pas la meilleure idée qu'ont eu Peter Hale et Mélissandre Heartwood. Car, si les loups-garous sont les rois de la banlieue, d'autres créatures toutes aussi dangereuses rase...
Nous déposons Théo chez lui. Il m'a lancé des regards hésitant pendant tout le trajet comme si il voulait me dire quelque chose. Mais la présence de Peter et de Deucalion dans la voiture l'en a dissuadé. Malgré la fatigue qui s'est emparée de moi et l'impression que je n'arrive plus à réfléchir tant mon esprit est vide, je me doute qu'il veut s'excuser de m'avoir laissée seule avec la Banshee lorsque nous étions au club privé. Mais je sais aussi que ce n'est pas sa faute. Je ne me serais jamais doutée non plus que cette femme était payée par les Prédicateurs.
Peter se gare en double fil devant la coloc et on apperçoit Nolan qui attend, nerveux, sur le palier. Me lançant un dernier regard dépité, Théo ouvre la portière mais je lui attrape la main avant qu'il ne sorte. Il tourne la tête de nouveau vers moi.
Moi: Ce qui est arrivé n'est pas de ta faute Théo. Je ne t'en veux pas. Merci d'être venu à mon secours dans cette église!
Sans lui laisser le temps de répondre, je me penche pour déposer un baiser sur sa joue. Sur le siège conducteur, Peter pince les lèvres en jouant des doigts sur le volant avec agacement et Deucalion tourne la tête comme pour regarder par sa fenêtre alors que personne n'est dupe. Les épaules de Théo s'affaissent légèrement, comme si je venais de le libérer d'un poids.
Théo: On se retrouve dans une heure?
Moi: Oui.
Mon ami descend et je fais un signe à Nolan avant que la voiture ne redémarre. Je sens que le venin de vampire commence enfin à s'estomper mais il va falloir que je bande mon bras en rentrant car la blessure causée par la balle à l'aconit me brûle sérieusement. Il était hors de question que Peter se charge de celle là de toute façon. Après avoir failli le perdre une fois avec une de ces balles empoisonnées l'année dernière, je préfère souffrir en silence que de le laisser s'approcher de nouveau de ce poison.
Dans l'ascenseur qui nous ramène chez nous, aucun de nous trois ne parle. J'ai passé mon bras sous celui de notre voisin pour l'aider à monter et à présent, il se tient parfaitement immobile et droit comme un i devant les portes pendant que l'ascenseur se met en marche.
Je sens une tension manifeste dans l'espace confiné et je mets du temps à me rendre compte d'où elle peut venir. Il y a deux Alphas dans cet ascenseur dont l'un qui est mon petit ami. Quant à moi, je me tiens tranquillement entre les deux, au bras de notre voisin et blessée, par dessus le marché. Si Peter se tient également immobile dans son costume trois pièces taché de sang par endroit, je sens qu'il ne faudrait pas grand chose pour que tout dérape.
Les portes s'ouvrent et je ne peux retenir un soupir de soulagement. Je raccompagne Deucalion sur son palier.
Deucalion: Merci encore, Mélissandre.
Moi: Non, c'est moi qui vous remercie.
Peter grogne.
Peter: Tout le monde se remercie. Bon, tu viens mini Merlin?
Cédant à une pulsion, je me penche et dépose également un baiser furtif sur la joue de Deucalion. Sa peau est rasée de près et toute douce au toucher. Peter manque de casser la poignée de notre porte qu'il avait dans la main. Je m'écarte aussitôt pour le rejoindre avant qu'il ne déclenche un nouveau massacre.
Moi: Bonne nuit Deucalion!
Un sourire attendri s'étire sur le visage de l'aveugle mais il le maîtrise aussitôt pour reprendre (difficilement) son expression neutre.
Deucalion: Bonne nuit Mélissandre.
Dès que nous sommes rentrés chez nous et que la porte se referme, Peter me plaque contre le mur, le souffle court.
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Moi: Il va falloir que tu arrêtes cette manie de plaquer les gens contre les murs, mini Alpha!
Peter: À quoi tu joues? Tu veux me rendre fou?
Son visage est si proche que je peux sentir son souffle rauque sur ma peau. Ses yeux passent subrepticement du rouge au brun, signe qu'il fournit beaucoup d'efforts pour se contrôler.
Comme aucune réponse n'aurait été plus satisfaisante, je dépose un baiser humide sur ses lèvres. Le temps s'arrête d'un seul coup à ce contact. Par ce simple geste, je lui montre qu'il est et sera toujours le seul qui compte à ce point à mes yeux. Peter se calme d'un seul coup. Je me recule non sans lui avoir mordillé légèrement la lèvre inférieure au passage et il pose son bras sur le mur au dessus de ma tête avant de planter des yeux avides dans les miens.
Il murmure dans un souffle.
Peter: Dépêche toi de te doucher mini Merlin, j'ai envie de toi.
Je souris et me décolle du mur d'un coup de hanche avant de faire glisser ma main au niveau de son entrejambe. Peter retient sa respiration et serre les dents.
Moi: Moi aussi j'ai envie de toi!
Un ronronnement impatient s'échappe de sa gorge tandis que je le laisse se contrôler dans le couloir pour aller chercher des affaires propres dans notre chambre.
Mais lorsque je vais dans la salle de bain, une surprise m'attend dans la baignoire.
