9

190 28 2
                                    

Rappel :

La vie dans les zones est très différente de celle de la Capitale. Les habitants des zones sont appelés les « zonés ». Ils alimentent chaque jour un peu plus la Capitale avec des ressources vitales. Toutes les zones sont identiques, possèdent le même aménagement avec le coin des habitations. La gare est reliée avec l'entrepôt, le train s'arrête de façon à ce que le wagon puisse être rapidement chargé. Une seule voiture se trouve donc l'entrepôt et le reste du train est à l'air libre, scrupuleusement surveillé par les gardes. Les patrouilles autour des gares s'étendent sur dix kilomètres pour s'assurer que personne ne tente de monter à bord du train. Au bout de dix kilomètres, le train ayant atteint une vitesse normale, peut accélérer, dépassant une vitesse de trois cent cinquante kilomètre par heure.

Toutes les maisonnettes sont identiques, seuls les numéros inscris au sol en face des maisons permets de les différencier. Au milieu de chaque zone, se trouve une place publique. C'est généralement sur cette place que prennent place les élocutions des responsables des zones. Ils sont assimilables à des maires, mais n'ont aucun pouvoir. Ils ont juste le droit de rapporter les attentes des zonés et doivent faire des rapports constants qui sont vérifiés par les membres de l'armée avant d'être envoyées à la Tour de la Capitale. Ils s'assurent également de vérifier que les zonés respectent bien les quotas imposés par leurs supérieurs. Par supérieur, on entend dire les gens travaillant à la tour. Le chef de l'Etat analyse seulement les chiffres de manière mensuelle et impose ensuite ses directrices en fonction des récoltes et résultats obtenus.

Pour motiver les zonés à toujours produire plus, des spots sont diffusés dans la zone à l'aide d'haut-parleur. Différents messages vocaux passent toutes les demi-heures. Hope y est toujours mentionné de manière à encourager les hommes. La Capitale est décrite comme un endroit de rêve, un endroit où tout le monde voudrait y finir sa vie, la récompense ultime après avoir travaillé. La Capitale est idéalisée. Les enfants veulent à tout prix y accéder, pour faire plaisir à leurs parents.

A la télévision, les mêmes reportages repassent encore et encore. Des reportages sur la fin des jours des jours sombres grâce à la création de Hope. Des reportages mettant en avant et surtout en valeur l'aigle imposant qu'à pour emblème l'Etat. Les publicités montrent des images de la Capitale pouvant en faire rêver plus d'un, surtout les enfants. Les films ont tous le même scénario, Hope se fait envahir par des cannibales, l'Etat et son armée interviennent, tout est réglée. Ce genre de films passe très souvent dans la zone rouge.

HOPE est un mode de vie, HOPE est l'espoir de demain.

***

Je soupire, agrippant mes cheveux à l'aide de mes deux mains. Mes larmes n'arrêtent pas de couler. J'aimerai m'arracher les lèvres. J'aimerai oublier ce qu'il s'est passé la nuit dernière, mais j'en suis incapable. J'aimerai comprendre ce qu'il m'a pris de me comporter ainsi. Ce n'était pas moi. Ce n'était pas moi du tout... Je ne voulais pas trainer avec le fils du président et encore moins l'embrasser. Ce n'était pas mes intentions. Je n'étais pas maitre de moi-même, ce n'est pas possible... Pourtant, je me rappelle de mon sourire arrogant, mes pensées à ce moment-là, les gens autour de nous, je me rappelle de tout dans les moindres détails. Je me rappelle de la sensation que ce baiser a provoqué en moi. J'ai pensé à Kris, je ne sais pas pourquoi.

Je soupire une nouvelle fois. Qu'est-ce qui ne va pas chez moi... ? Je me sens perdu. Je me sens abandonné. Je n'ai plus envie de faire confiance à personne. J'ai l'impression qu'on se joue de moi. J'aimerai savoir ce qu'il m'a pris, vraiment. De ma personne, jamais je n'aurai osé faire ce que j'ai fait. Jamais je ne serais partie à la recherche de ce type et je l'aurai encore moins provoqué. Oh mon dieu. J'enterre ma tête entre mes jambes. J'ai besoin d'aide. Des fois... Je me demande à quoi je sers ici ? Ma place n'est pas ici... Je le sais, je l'ai toujours su. Ma place est en dehors de ces murs. Je savais très bien que je n'y arriverai pas, parce que je n'ai pas confiance en moi. Je me connais quand même...

HOPE [16+]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant