Fall For Lucifer

25.

Daenys

Se donner au Diable, perdre sa virginité à ses côtés, se laisser emporter par les plaisirs charnels. Je viens de succomber tout simplement, sans regret et l'euphorie est le seul sentiment que j'ai en tête. Cela fait plusieurs semaines que je vis en Enfer et pour être honnête j'ai envie que ça dure toujours, que rien ne s'arrête et se fane. Avoir fait l'amour pour la première fois avec Lucifer était un choix réfléchi sur lequel jamais je ne reviendrai. Oui je m'appelle Daenys et j'aime profondément cet archange. Olani hoath ol Lucifer.

— Ta jolie petite frimousse pense à quoi ? murmure le brun au creux de mon oreille en passant un doigt sur ma joue. À ma prouesse sexuelle ?

— Je, euh, non. J'aimerais te dire que je pense à toi, mais te connaissant tu vas te mettre sur un piédestal...

— Moi ? Non ! Voyons, c'est mal me connaître Daenys...

— Qu'est-ce que je disais...

Un agréable silence s'installe et l'archange le brise en déclarant :

— J'ai envie de te l'entendre dire.

J'arque un sourcil d'incompréhension. M'entendre dire quoi ?

— Que je suis le plus beau, que je bats facilement Apollon ou tous autres Dieux grecs, ce genre de chose quoi.

— Et si tu me disais plutôt comment se dit Lucifer dans ta langue natale ?

Je me mets sur le côté, le coude sur l'oreiller la paume sur la mâchoire et le regarde avec admiration et amusement.

— En énochien, Lucifer se dit Luciftias mon ange, dit-il en m'appuyant sur le nez.

Je hoche la tête et demande à mon cerveau de noter mentalement cette information. À peine ai-je ouvert la bouche pour lui poser une question qu'il m'interrompt, un air sérieux au visage.

— Ce moment passé avec toi a été magique.

— Il l'a été pour moi aussi Luc. Tu ne peux pas savoir à quel point je suis heureuse de l'avoir fait avec toi, je ne regrette pas une seule seconde.

— À ton avis pourquoi je t'ai préservée ? susurre-t-il.

— Tu as le chic pour tout casser d'un coup.

— Faudra t'y habituer mon ange.

— Moi qui avais envie de t'embrasser...

Il me tend sa joue tout sourire. Je l'enfourche et me penche pour l'embrasser sur les lèvres. Assez surpris, il se laisse faire tout en maintenant mes cuisses. Nos corps nus l'un contre l'autre, il essaye tant bien que mal de contrôler son érection naissante, je glousse et laisse apparaître un sourire malicieux. Je joins à nouveau nos lèvres, me retire pour prendre un peu d'oxygène, mets mes cheveux de l'autre côté tandis qu'il me dévisage avec désir. Impatient, mon compagnon se lève afin de m'embrasser et d'une voix éraillée me dit :

— Entreprenante en plus ?

— Et pleine de surprises aussi.

Je l'embrasse une dernière fois et me remets à ma place en prenant mon smartphone posé sur la table de chevet.

— Oh, mais, la saloperie !

Il saisit mon téléphone, le repose avec ses pouvoirs et commence à me chatouiller. J'éclate de rire et me tortille sous ses chatouillements. Il me demande de lâcher l'affaire, je refuse et il continue. Les flancs, le ventre, le cou, je ne peux plus rester tranquille et lui ne renie pas son amusement : il s'en donne à cœur joie !