Daenys
Main dans la main, nous nous avançons sur l'estrade et saluons tout le peuple de l'Enfer, plus amoureux et unis que jamais. Nous restons là, debout, pendant bien dix minutes, puis nous nous en allons après un baiser échangé. Tout le monde semble ravi, je le suis aussi. J'ai un peu souffert lorsque mon époux m'a passé la bague autour du doigt, mais ce n'est rien, rien du tout ; ce ne sera rien du tout comparé à mon futur accouchement. Et puis, ce n'est pas comme s'il ne m'avait pas prévenue...
Lucifer me tient toujours par la main, nous déambulons dans les couloirs magnifiques décorés de gypsophile, de roses blanches et rose pâle. Il m'entraîne vers le cœur de la fête : la salle de bal. À peine avons-nous mis un pied devant les grandes portes en bois que ces dernières s'ouvrent et nous conduisent sur une salle grandiose. La salle de bal est immense, un escalier magistral mène à des balcons qui donnent en contrebas et un piano est posé sur une estrade au fond. Cette pièce gigantesque est très lumineuse, la lumière des grandes fenêtres de chaque côté pénètre dans la salle et dévoile toute sa beauté. Les lustres renforcent encore plus la magnificence de ce lieu déjà somptueux. Tout est décoré avec raffinement et subtilité. Les tables rondes aux nappes blanches et chaises Bonaparte en or serties d'un nœud rose poudré sont positionnées sur le côté et dans la mezzanine de telle façon à ne pas obstruer la piste de danse. De hauts vases en cristal sont positionnés au centre des tables et à l'intérieur de très hauts bouquets de roses blanches et rose pâle les composent. C'est sublime !
Je lâche la main de Lucifer, subjuguée par tant de beauté et tourne sur moi-même la bouche grande ouverte. Après être passée sous le porche d'entrée, des plumes blanches et des ballons à confetti tombent du ciel et viennent trouver les carreaux de marbre blanc cassé et crème. Un petit hoquet de surprise et un regard d'émerveillement traduisent mes pensées. Je regarde le plafond, lève mes mains pour toucher les plumes, rit puis me tourne vers Lucifer. En un regard je lui donne tout l'affection et l'amour que j'éprouve à son égard. Il me sourit et me rejoint en me collant contre lui, puis il m'embrasse sous la huée des invités et la pluie de plumes et de ballons.
— Va vite te changer, susurre-t-il à mon oreille.
J'opine de la tête et lui dis :
— À dans trois heures.
— Je te retrouve en bas de l'escalier pour notre danse d'ouverture.
Il me baise la main et en profite pour me lancer un regard complice. D'humeur joviale, je lui lance :
— Je serai celle en blanc.
Un rire cristallin sort de sa bouche, il prend mon visage avec sa paume droite, loge ses beaux iris verts dans les miens et me dérobe un doux baiser. Aaliyah s'interpose, me prend par la main sous les contestations de mon mari et me transporte dans la chambre.
Lucifer
Ça y est, l'archiviste est arrivée sous mes ordres et vient de me piquer ma femme... Je remets en place mes cheveux, puis, heureux, je pars dire bonjour à mes suppôts. Je discute avec chacun d'eux un très court instant et pars en direction de ma bourreau, Postuma.
— Voyez-vous ça ! La grande Postuma met autre chose que du noir !
— C'est bon y'a pas mort d'hommes...
— Au moins tu as gardé ton style, aussi sexy et provoquant que d'habitude, je ricane en la toisant.
Elle se regarde et approuve sa tenue. Escarpins vertigineux noirs ouverts à la semelle rouge, robe métallique très courte moulante, fendue sur le côté jusqu'à la hanche, dos nu et décolleté plongeant. C'est bien son style, provoquant et sexy ; à la limite du vulgaire... Elle serait venue sans rien, ça aurait été presque pareil.
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Fall For Lucifer
Fantasy{Histoire terminée} Lucifer, Satan, le diable, le mal incarné, le maître incontesté des Enfers, bien des noms résument à eux seuls cet être au cœur gelé, trahi, brisé. Tout le monde raconte qu'il est incapable d'aimer, incapable d'éprouver le moind...