29.

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Daenys

Un. Puis deux. Puis trois. Puis quatre baisers chauds. Je ronchonne et me tourne en direction du vide. Un gloussement amusé venant du côté droit du lit me parvient aux oreilles. Je bougonne de plus belle et monte la couverture jusqu'à ce qu'on ne voit plus mon visage. Un mouvement brusque m'enlève la couette, je rouspète et me recroqueville comme un petit chat frileux. Et c'est reparti. Les lèvres chaudes de mon compagnon laissent leurs empreintes sur mes joues, mes tempes et même le bout de mon nez.

— Mais... dis-je encore endormie.

Je n'ai clairement pas envie de me lever, franchement pas. Je suis toujours fatiguée de la journée d'hier, l'AS n'était pas de tout repos... Et puis, je suis bien dans ce lit tout moelleux moi...

— Allez mon petit loir on se réveille, dit-il en caressant ma joue.

— Veux pas...

— Quand tu seras reine tu n'auras pas le choix, annonce-t-il en m'embrassant l'épaule.

— Hmm peut-être, mais c'est pas maintenant donc.

Tout me retournant pour lui faire face je tente de récupérer la couette.... qui a disparu ! Je me lève d'un bon et ratisse le lit du regard. Où. Est. Cette. Couette ?!

— Ailleurs.

— Mais pourquoi ? je demande en me frottant les yeux.

— Parce que.

— Ce n'est pas une raison.

Déçue, je croise les bras et lui lance un regard accusateur. Devant ma moue, il pouffe et passe une main dans ses beaux cheveux. Ne comprenant pas son attitude, j'arque un sourcil inquisiteur.

— Qu'est-ce qui te fait rire ?

— Change pas, me confie-t-il en me déposant un baiser sur le front. Bon dépêche, on va être en retard Daenys.

— Mais où ça ?

J'élève la voix pour qu'il m'entende tandis que monsieur se fait la malle une main dans la poche avant et l'autre le long de son corps.

— Mon bureau. Je dois te montrer comment fonctionne cet endroit. (Il fait une pause.) Tu sais, tu vas devenir ma femme et donc reine au cas où tu ne le saches pas encore.

Il marque un point effectivement. Je ne réfléchis pas plus longtemps et quitte ce lit si confortable pour la salle de bain. Une bonne douche ne fera de mal à personne.

— Dépêche que je ne t'attende pas pendant trois heures, me lance-t-il depuis l'ouverture de sa chambre.

— Ouais ouais.

— Je suis sérieux Daenys.

Je hoche la tête. Bien évidemment il ne peut pas me voir, je suis un peu bête. Ou surtout pas réveillée. Oui c'est ça pas réveillée.

Je file sous la douche italienne et allume le pommeau. L'eau chaude ruissèle le long de mon corps, réchauffe mes muscles endormis, me procure bien-être et confort. Je lâche un soupir de soulagement et profite de cet instant. Il est encore très tôt et je sens qu'une longue journée m'attend... Cette douche rapide me donnera la force nécessaire pour l'affronter, et Dieu sait que j'en ai besoin. Je ne sais pas pourquoi, mais j'ai l'étrange impression que Lucifer ne sera pas très patient aujourd'hui, et je pourrai le comprendre. On parle de la direction et du fonctionnement de l'Enfer quand même, ce n'est pas une affaire à prendre à la légère. Autant ne pas commencer par faire un faux pas en le faisant attendre par exemple. Il hait ça.

Mon instant relaxation terminé, ma serviette nouée autour de mon corps mouillé, je me sèche et prends des sous-vêtements accordés dans le placard de la salle de bain. Ces derniers enfilés, je remarque l'absence de mes vêtements. Eh merde... Je pars alors vers mon dressing en trottinant et choisis un crop top en crêpe de coton blanc à bretelles, un short noir rayé à nœud et de petites baskets blanches. Me voilà prête. Une fois habillée, je repars au pas de course et finis de me préparer en vitesse.

Fall For LuciferOù les histoires vivent. Découvrez maintenant