Tranquillement, nous déambulons dans les rues de Pandémonium bras dessus, bras dessous. Les rayons du soleil inondent de lumière la capitale et un petit vent frais amène avec lui frissons et fraîcheur. Le temps est agréable et l'ambiance très bonne. Les allées ne sont pas bondées mais pas vides non plus. La majorité des démons se promènent, font des farces et d'autres boivent un coup dans l'un des nombreux bars de l'exacte réplique de Florence. À chaque fois qu'ils nous voient ils se prosternent. Montrer leur loyauté envers leur Roi et leur Reine est un devoir indispensable.
Un court instant plus tard, nous nous arrêtons devant une petite échoppe. Daenys me traîne de force et nous y entrons sous mon mécontentement. Elle rit. Elle est si douce, si souriante, encore si innocente et pourtant mienne. Chaque fois qu'elle est heureuse, je le suis aussi. Je ne veux que son bonheur, que sa joie de vivre. À chacun de ses sourires, je ne peux retenir mes zygomatiques, c'est un automatisme. Je souris aussi. Mes prunelles vertes se posent sur son fin visage laiteux et frais. Et je fais ce que je fais de mieux : je la contemple d'un air amoureux. Je détaille chaque millimètre carré de sa si jolie frimousse. Sa peau soyeuse, ses fins sourcils arqués, ses longs cils recourbés parfaitement, ses yeux si singuliers, son petit nez retroussé garni de taches de rousseur, sa bouche rose et pulpeuse dont on ne se lasse pas d'embrasser, son rire éclatant qui dévoile de magnifiques fossettes et me provoque mille frissons. Daenys est une beauté, une beauté irrésistible tellement précieuse et fragile que l'on aimerait partagé avec personne. Et oui elle est à moi. À moi.
Elle discute toujours avec le vendeur et rit aux éclats. Mes lèvres s'étirent et mes yeux ne la quittent pas d'une seconde. J'en profite alors pour observer ses paupières qui se plissent, ses petits sillons au coin des yeux, en clair j'observe sa gaieté et la brillante personne qu'elle est.
- Tu en penses quoi Luc ?
Ma femme me ramène à la surface en portant dans sa main un collier serti d'une pierre extrêmement rare. Je la regarde niaisement et d'un souffle ardent lui réponds.
- Magnifique.
- Tu penses qu'il m'irait ?
- Tout te va, tu arrives même à rendre sublime le vêtement le plus hideux.
- Je t'aime, dit-elle en déposant ses lèvres sur les miennes.
- Quel couple si parfait faites-vous là ! applaudit un homme dans un costume blanc et gris.
- Vous êtes ?
Méfiant, je me mets devant Daenys et la bloque avec ma main.
- Tu ne me reconnais pas frangin ?
- Michael... je crache.
- Bravo, du premier coup !
- Qu'est-ce que tu fous là ? T'es pas vers Papa chéri ? Etrange venant de toi.
- Oh Lucifer voyons ne monte pas sur tes grands chevaux, je ne suis pas là pour réduire à néant ce, il hésite, pitoyable endroit et ton maudit règne.
- Alors, que me vaux ta présence ici ?
- Vois-tu, je passais dans le coin et je me suis dit "et si j'allais dire bonjour à mon petit frère".
- Au grand dam de te décevoir, je veux pas voir ta face d'enculé.
- Quel dommage ! Moi qui me faisait une joie de pouvoir discuter de la pluie et du beau temps avec toi...
L'archange met ses mains derrière le dos et fait quelques pas sans nous quitter des yeux. Franchement qu'est-ce qu'il faut là ? Et pourquoi mon alarme n'a pas sonné ?!
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Fall For Lucifer
Fantasy{Histoire terminée} Lucifer, Satan, le diable, le mal incarné, le maître incontesté des Enfers, bien des noms résument à eux seuls cet être au cœur gelé, trahi, brisé. Tout le monde raconte qu'il est incapable d'aimer, incapable d'éprouver le moind...