Fall For Lucifer

16.

Scène de violence au début (10 premiers paragraphes). Bonne lecture à vous cependant !

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Daenys

Et soudain une personne s'approche de moi très lentement, un couteau aiguisé dans sa main droite. Un air assassin et sadique se lit sur son visage. Je suis désespérée, paniquée, en pleurs ; je tremble de tout mon corps. J'appelle, je crie, je hurle le prénom de Dave mais il ne me répond pas. Rien. Je suis tout simplement prise au piège comme un rat. Je mets mes cheveux trempés derrière mes oreilles alors que des larmes salées dévalent le long de mes joues, se mélangent à la pluie froide et rejoignent le sol goudronné crasseux. Un autre coup de tonnerre résonne dans le ciel sombre et menaçant et l'averse redouble d'intensité.

— Lucifer, aide-moi, je t'en prie !

De toute mes forces je prie le ciel pour qu'il vienne. Je recule. J'ai peur, là, toute seule, entourée d'inconnus menaçants. Je ne sais pas ce qu'il va advenir de mon sort... Serais-je salie, tuée, épargnée, sauvée ? Je ne sais pas. J'ai peur. J'angoisse. Je recule encore.

— Viens là ma jolie ! dit un des hommes en serrant un peu plus l'arme blanche.

— Non, lâchez-moi !

Je hurle de plus belle en me déchirant les cordes vocales en même temps qu'un autre grondement féroce et qu'un éclair brise le ciel orageux. Sans que je ne m'en rende compte, un autre homme me fait face et me toise d'un sourire malsain et pervers.

— Non non non !

Je sais ce qu'il va advenir de mon sort... Et je ne vais rien pouvoir faire, je suis impuissante. À leur merci.

Un homme m'empoigne par le poignet et me pousse contre de vieilles pierres tranchantes d'un mur. Je serre les dents et me mords la lèvre jusqu'au sang afin de soulager un minimum la douleur dorsale mais rien y fait. Cela me fait un mal de chien insupportable. Je pousse un cri déchirant et ne peux que m'apitoyer sur mon sort. Pourquoi ne vient-il pas ?

— Qui se la prend en premier ? lance un de mes agresseurs en se retournant furtivement.

— Tue-la, elle bouge trop, riposte un autre, sûrement le leader.

Malgré l'intense mal qui me lacère l'échine, j'essaye de me débattre même si mon entreprise se trouve vaine. Mes poignets sont enfermés dans de grosses mains sales et fortes, la lame s'enfonce sur mon front et ma tempe, puis vient se loger près de la jugulaire. Un autre liquide, plus chaud cette fois-ci, coule le long de mon visage et vient rejoindre le sol, le sel et l'eau. L'homme vêtu d'une capuche, le leader je crois, enfonce le métal froid dans ma chair et la même hémoglobine ruissèle et finit sa course par terre.

Je suis tétanisée, paniquée et affolée, je ne dis rien mais pleure en silence en connaissant le sort, mon triste sort. La lame du couteau me soulève le menton et m'oblige à confronter son regard. Ses yeux bleus perçants révèlent tout son plan. Il veut ma mort. Pour son bon plaisir.

— Sinon on la garde sous le coude pour-

— Non. Elle est indisciplinée, elle se fera la malle à la moindre occasion.

Mon assaillant enlève la lame de mon cou s'arrête un petit moment puis sort à ses confrères d'un rire terrifiant :

— Je l'achève et on la laisse là. Si vous voulez faire ce que voulez, je vous laisserai.

Une douleur telle un coup de poing vient heurter mon abdomen, je pousse un dernier râle, crache du sang en grande quantité et commence à suffoquer. L'arme blanche rompt et déchire chaque tissu de ma peau. Puis, elle vient me porter le coup fatal.