Smile (Todoroki Shouto × OC)

Chapitre 12

Une semaine était passée depuis l'attaque de la ligue des vilains à l'U.S.J. Miyura n'avait pas remis les pieds à Yuei depuis. Elle n'avait ni l'envie, ni la force émotionnellement. Elle ne trouvait plus l'intérêt de venir à une école de héros. Elle ne trouvait plus l'intérêt de devenir une héroïne. Durant cette longue semaine, elle n'avait fait que de réfléchir. Seulement réfléchir. Elle n'a pas pu sauver sa mère. Elle n'a pas pu sauver son père. Et elle n'a pas pu sauver son grand frère. Elle n'a pas pu sauver sa propre famille. Alors comment ? Comment pourrait-elle être capable de sauver d'autres personnes ? Elle n'avait fait que de cogiter à ce propos. La seule réponse qui revenait était : tout arrêter, cesser de vouloir être une héroïne. Ses notes n'étaient pas si mal, elles étaient même très bonnes. Miyura n'aurait aucun mal pour trouver une autre orientation. Mais est-ce qu'elle s'y plairait ? Personne sauf elle en avait la question.

Todoroki passait tous les jours au domicile de son amie. Il tentait tant bien que mal à la faire revenir à Yuei. Sans succès. Il se doutait bien des pensées de son amie. Il savait qu'elle pensait à tout plaquer. Mais il ne comptait pas la laisser faire. Il savait à quel point elle voulait devenir une héroïne. Oui, c'est vrai, sa famille a été le déclencheur à son envie de devenir une héroïne. Mais il savait qu'elle était faite pour ça. C'était dans ses gènes. Elle tenait ça de sa mère. Miyura, aussi loin qu'il puisse s'en souvenir, avait toujours aidé son prochain étant enfant. Même si cela devait la mettre dans une situation délicate, elle n'en avait que faire. Mais la principale raison à ses venues, était que Todoroki voulait refaire sourire Miyura. Son amie avait perdu le sourire suite aux nombreux drames parvenus dans sa famille. Elle ne l'avait retrouvé qu'il y a quelques mois, voire semaines. Todoroki avait peur que la situation de son frère ait détruit à jamais le sourire de son amie.

Au cours de cette semaine, les élèves de la seconde A n'avaient cessé de se faire du soucis pour Miyura. Ne pas la voir en classe les inquiétait beaucoup. Ils savaient que ce n'était pas à cause de sa blessure. Elle était déjà guérie. C'était psychologique, ils le savaient. Ils étaient au courant du lien de parenté entre Miyura et Death Wind. Ils avaient demandé mainte fois à Todoroki plus d'informations, mais il refusait catégoriquement de leur en dire plus. Sans l'accord de Miyura, il ne voulait rien dire. C'était à elle de décider si elle voulait leur révéler son histoire. Il ne voulait pas, et il savait pertinemment qu'il n'avait aucun droit de lui enlever ça. Elle avait déjà assez perdu de chose comme cela. Il n'allait pas non plus lui enlever son droit de décision. Ce choix lui appartenait. À elle, et pas a lui. Même s'il savait qu'ils étaient inquiets, il ne pouvait rien dire.

Miyura était dans sa chambre, allongé dans son lit, face au mur blanc. Elle le fixait, le regard vide. Il était déjà quatorze heures et elle n'avait même pas mangé. Elle n'avait pas faim. Elle n'avait plus faim. Depuis sa sortie de l'hôpital, elle avait commencé à manger de moins en moins. Elle ne mangeait presque plus. Todoroki amenait toujours de la nourriture avec lui quand il passait chez Miyura. Il disait : "Je partirai seulement quand tu auras fini de manger. Pas avant." Si elle ne prenait pas soin de sa santé, alors il le ferait. Miyura était la seule personne qui restait à Shouto. Il n'allait pas l'abandonner. Il n'allait pas la laisser sombrer.

Miyura fut sorti de sa tranquillité quand la sonnette de son appartement retentit. Elle se leva sans envie et se dirigea vers la porte d'entrée. Elle n'avait pas envie de se changer pour paraître plus "présentable". Son short et T-shirt trop grand pour, qui lui servait de pyjama, lui allait très bien. Arrivée devant sa porte, elle l'ouvrit et fut quelque peu surprise de voir Todoroki accompagné de toute la classe de seconde A. Même Bakougo était là. Miyura lança un regard confus à son meilleur ami qui lui répondit.

- Il tenait à te voir. Je n'ai pas pu les empêcher.

La jeune fille passa son regard sur tous les élèves. Ils étaient tout sourire, comme pour cacher leur tristesse et pitié qu'ils ressentaient envers elle. La pitié des gens, c'était la dernière chose que Miyura voulait.