Chapitre 32

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Quelques jours avaient passé. Miyura était de temps en temps reparti en ville, dans la même place où elle avait rencontré cette petite fille. L'adolescente avait l'espoir de la revoir, et de pouvoir lui venir en aide, mais elle ne l'avait jamais revu.

Shoto travaillait dur pour obtenir sa licence. Il était pris par son entraînement, mais pensait sans cesse à une façon d'aborder Miyura. Autrefois, il n'aurait même pas eu besoin d'y penser. Mais depuis que Miyura s'était distancé des autres, il était particulièrement difficile de l'approche, ou de simplement lui parler. Shoto était retourné voir Yuno à plusieurs reprises pour l'informer de la situation. Cela permettait également à Shoto de se confier. L'ambiance au dortoir était tendue. Surtout avec Bakugo. La situation avec Miyura le peinait énormément, et les autres aussi. Ils avaient de plus en plus de mal à le supporter, à voir leur amie s'éloigner un peu plus chaque jour. Bakugo était constamment sur les nerfs, encore plus que d'habitude. Il prenait sur lui pour donner à Miyura son espace. Mais Shoto savait que ce n'était qu'une question de temps avant que la bombe n'explose.

- Le dîner est bientôt prêt, on devrait appeler Miyura, non ? Demanda Uraraka.

La classe - à l'exception de Miyura - était réunie dans la salle commune du dortoir. Tous discutaient les uns avec les autres.

- Soi, elle va t'envoyer bouler soi elle ne répondra pas du tout, répondit Kaminari.

- Peut-être, mais il vaut mieux ne pas la laisser seule, dit Midoriya. Je veux dire, elle s'isole déjà, même si elle a sûrement besoin de son espace, il ne vaut mieux pas qu'elle croit que nous l'avons abandonné.

- Midoriya à raison, n'arrêtons pas de l'inclure dans la vie de la classe. Continuons d'essayer, ajouta Tzuyu.

Miyura avait terminé de se doucher. Il y a quelques minutes, elle était rentrée de ville. Elle s'était une nouvelle fois rendant dans cette place. Elle y était restée plusieurs minutes à chercher cette même petite fille, en vain. Miyura s'en voulait énormément de ne pas avoir réagi plus tôt. Peut-être qu'elle aurait pu l'aider, peut-être qu'elle aurait pu la sauver. Elle ne cessait d'y penser. La culpabilité la rongeait de l'intérieur. Mais cette culpabilité se changeait en colère qu'elle redirigeait vers lui. Ce monstre. Toute cette colère se changera en force qui lui servira à l'éliminer. Il avait fait beaucoup trop de mal. Son existence était un problème, l'origine des maux de tant de personnes. Sa disparition réglera tout.

Elle se vengera. C'était son objectif.

Miyura sortit de sa chambre et descendit alors les escaliers pour aller au rez-de-chaussée, et plus précisément dans la cuisine. Comme à son habitude, elle n'accorda aucun regard à ses camarades, aucune parole. Se sociabiliser n'était plus dans ses projets depuis bien longtemps. Elle estimait, à ce moment, que les liens l'empêcheraient d'atteindre son objectif, qu'ils la dévieraient du chemin de la réussite de son but. Elle était prête à utiliser toutes les ressources possibles pour le mettre hors d'état de nuire.

Miyura se dirigea vers les étagères de la cuisine et sortit un verre qu'elle posa sur le comptoir. Elle alla ensuite au frigo, mais quelqu'un l'interpella.

- Tu comptes nous snober encore longtemps ou quoi ? Demanda un certain blondinet au tempérament explosif.

Miyura pouvait entendre Ashido reprendre Bakugo sur la façon dont il avait parler à Miyura. La jeune fille rose voulait retisser ses liens avec Miyura mais si elle se sentait agressée par Bakugo, cela ne serait pas tâche facile. Cependant, le blondinet voyait les choses sous un autre angle. Les élèves de la seconde A avaient tout tenter, toutes les approches possible pour remettre en confiance Miyura, pour lui montrer qu'elle n'était pas seul. Ils ne voulaient pas la brusquer, mais strictement rien n'a fonctionné. Aussi, Bakugo estimait qu'ils la traitaient comme une enfant fragile qu'il fallait protéger de tout. Or, il savait que Miyura était tout sauf fragile. Elle était forte, puissante. Il se doutait même qu'elle devait être agacée d'être traitée ainsi, comme si elle allait se briser à tout instant. Cela lui donnait l'impression qu'elle était faible, chose qu'elle n'était pas. Bakugo était alors arrivé à la conclusion que si il ne poussait pas Miyura à parler, elle ne le ferait jamais. Si il ne la sortait pas de son silence, elle ne le ferait jamais. Qu'elle lui crie, hurle dessus, il n'en avait que faire. Mais il voulait qu'elle exprime ce qu'elle avait sur le cœur. Il voulait qu'elle libère sa colère, ou cela la détruira, plus qu'elle ne l'était déjà.

Smile (Todoroki Shouto × OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant