Chapitre 44

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Miyura inspira profondément alors qu'elle attacha ses longs cheveux violets en une queue-de-cheval. Ajustant son blazer noir, elle se regarda une dernière fois dans le miroir. Le jour J était enfin arrivé. Le jour du procès de Yuno Shigoku.

Plusieurs jours étaient passés depuis que la date ait été fixée. En temps normal, le procès aurait eu lieu dans encore très longtemps. Cependant, au vu de son statut et passif, la justice avait classé son cas prioritaire. Miyura se doutait qu’ils allaient faire de Yuno un exemple. Sa sentence serait, sans aucun doute, dure pour dissuader tout criminel de rejoindre l’alliance, ou alors pour les convaincre de quitter l’alliance. Cela était une stratégie plus ou moins utilise. Seulement, le cas de Yuno était bien plus complexe que ce qui ne paraissait. Il n’était pas foncièrement mauvais et s’était sacrifié sa liberté, sa vie tout entière pour protéger sa petite sœur. Mais est-ce que cela sera pris en compte lors du procès ? Ça Miyura n’en avait pas la moindre idée. Après tout, Yuno a commis de nombreux crimes et cela ne pouvait pas être ignoré et minimiser. Il a fait beaucoup de mal autour de lui. Son cas n’était pas manichéen.

La jeune apprentie héroïne expira profondément et fini par quitter sa chambre. Elle ne voulait pas arriver en retard pour le début du procès. Bien que Yuno lui ait formellement interdit de venir, Miyura comptait bel et bien assister au procès. L’ainé de la fraternité Shigoku ne voulait pas que la cadette entende toutes les horreurs qu’il avait autrefois commit, n’y les horreurs qui allaient être dites à son sujet. Mais Miyura, têtu comme elle l’était, ne tint pas compte de la requête de son frère. Elle ne voulait pas le laisser endurer cette épreuve seule. Elle était sa seule famille, son seul soutien. Et maintenant qu’ils étaient enfin réunis, elle comptait bien être à ses côtés dans les moments difficiles.

Descendant les escaliers du dortoir de la seconde A, elle pris connaissance de l’heure. Le procès allait commencer dans moins d’une heure.

- Miyura-chan, entendit-elle.

Levant les yeux de son téléphone, Miyura tomba nez à nez avec Ochako. Derrière elle, toute la classe était présente dans le salon.

- On voulait te dire que nous sommes tous avec toi et Yuno ! Dit la jeune brunette de façon enthousiaste.

La jeune fille aux cheveux violets ne pouvait s’empêcher de légèrement sourire. Elle ne pouvait pas se sentir plus heureuse et reconnaissante d’avoir de tels amis à ses côtés. Tous étaient au courant de la vérité. Cela la rassurait de savoir que, même seulement une infime partie de la planète, avait connaissance de la vérité.

- Merci, les amis, Miyura sourit.

- Tu es sûre de vouloir y aller ? Yaoyorozu demanda.

- Oui, acquiesça Miyura. Je ne peux pas le laisser seul.

Miyura était consciente du risque que pourrait avoir sa présence au procès sur sa carrière d’héroïne. Afficher son soutien à un criminel n’était pas la meilleure des idées, surtout pour une future héroïne. Elle pourrait se mettre des sponsors à dos. Elle pourrait se mettre le grand public à dos. Elle pourrait se mettre des héros à dos. C’était peut-être également pour cela que Yuno ne voulait pas de sa présence au procès. Mais elle n’en avait que faire, l’histoire n’était pas noir et blanc. Miyura chérissait ses liens familiaux plus que tout. Entre famille et carrière, pour elle le choix était vite fait. Comment ne pouvait-elle pas soutenir son frère alors qu’il était celui qui l’avait élevé, celui qui l’avait protégé, celui qui avait sacrifier son avenir et sa vie pour elle? Si sa carrière devait partie en fumée avant même avoir commencé, alors elle fera avec.

- Miyura, Shoto l’appela, la sortant de ses pensées. Nous devons y aller si nous ne voulons pas arriver en retard.

La jeune Shigoku hochât de la tête et pris la direction de la porte après avoir salué ses amis. Shoto avait décidé d’accompagner Miyura au procès. Miyura lui en était reconnaissante. Il était conscient que cela allait être une dure épreuve pour son amie, alors il ne voulait pas qu’elle y fasse face seule. Cependant, en assistant au procès, il risquait gros aussi. Et son père lui avait bien fait comprendre à quel point il n’était pas d’accord avec cette idée. Mais tout comme Miyura, Shoto n’en avait que faire.

Smile (Todoroki Shouto × OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant