26. FATHER AND DAUGHTER(1)☑

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—Alors, si je comprends bien, c'est à cause de lui que tu as ruiné notre interview hier ?

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—Alors, si je comprends bien, c'est à cause de lui que tu as ruiné notre interview hier ?

— Tatie, ce n'était pas notre interview, c'était mon interview !

— Tu sais seulement combien d'argent tu nous as fait perdre ? s'indigna-t-elle, alors que Zayne quittait doucement mon lit puis la pièce en murmurant qu'elle et moi avions des choses à nous dire. Il se tamponna à mon père à l'entrebâillement de la porte.

— Geneva s'il te plait, vint ce dernier à la rescousse, elle vient de sortir d'un coma, tu ne penses pas qu'elle mérite un peu de répit ? proposa-t-il en s'asseyant sur le lit près de moi.

— Mais enfin Pete tu fais une...

— Je fais ce qui est juste pour ma fille. Je crois que nous sommes aussi responsables de son surmenage, avoua-t-il en me fixant dans les yeux. Tatie sortit de la pièce en trombe et claqua la porte derrière elle.

Papa se retourna vers moi, me sourit chaleureusement et me prit dans ses bras. «Comment vas-tu ma petite sirène ?» Je répondis à son étreinte avec une pointe d'amertume. Ça faisait tellement longtemps qu'il ne m'avait plus appelé ainsi...

— Ca va beaucoup mieux papa...

— Tu m'as fait peur tu sais ? se souvint-il en caressant lentement mes cheveux. Mon père et moi c'était une longue histoire d'amour. Avant que je ne devienne célèbre, adulée et admirée par le monde entier, avant que je devienne la fabuleuse et talentueuse Meredith May, il n'y avait que lui, pour qui j'étais fabuleuse et talentueuse. Je me souvins de nos soirées karaoké ensemble, alors que je n'avais pas plus de seize ans.

Il chantait comme une casserole, et c'est toujours le cas maintenant, mais bon sang qu'est-ce qu'on riait tous les deux !  Quand il décidait de faire la cuisine et, trente minutes après, la maison empestait le chiffon brûlé parce qu'il avait cramé le gratin, c'était avec hilarité de le voir tout hébété, que j'appelais pour commander une pizza. Repenser à tout ça me fit glousser.

— Qu'est ce qui te fait marrer ? sourit-il en se détachant de notre étreinte.

— Non, c'est rien, me repris-je. Je pensais juste à tous nos moments en famille, quand tu essayais de cuisiner le gratin de grand-mère Gertrude et qu'au final tu finissais par tout cramer ! m'esclaffai-je, au même moment que lui.

— Chut, si elle t'entends ce sera ma fête ! plaisanta-t-il sur le ton de la confidence.

— Et nos soirées karaoké ! énonçai-je complètement hilare. Une fois, la voisine avait appelé la police à cause du grabuge...la tête que tu faisais mon Dieu ! Je me souviens comment tu avais massacré la chanson Father And Daughter de Paul Simon, ce jour-là.

— Mais arrête de rire, opina papa sans pour autant se résoudre lui-même à cesser. C'était il y a plus de trois ans !

— Ouais je sais, mais crois-moi je peux pas oublier ces beaux jours ! proclamai-je en reprenant lentement contenance. il me fixa d'un air empreint de nostalgie.

— Tu n'avais que quinze ans... et déjà, tu étais la plus belle fille du monde entier... ma petite fille, ma petite sirène.

— Je t'aime papa... avouai-je dans un souffle. Et j'ai pas commandité l'attaque de Jack. Il se contenta de me serrer fort dans ses bras et de poser une bise sur mon front. Je ne sus pourtant pas s'il me croyait ou pas. Mais pour moi, ce n'était pas l'essentiel du moment. L'essentiel du moment, c'était lui et moi, un père et sa fille, un géniteur et sa progéniture, le cadeau de la vie, le sens de mon existence.

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PUBLICATION TOUS LES JOURS

The Call Of The Depths (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant