28. OUR FIRST KISS(3)☑

91 8 0
                                    

—Si vous faites un seul mouvement, elle pourrait y rester, prévins-je ses gardes du corps qui essayaient de trouver comment m'atteindre sans blesser leur patronne

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

—Si vous faites un seul mouvement, elle pourrait y rester, prévins-je ses gardes du corps qui essayaient de trouver comment m'atteindre sans blesser leur patronne.

—Adam...

— La ferme Melinda ! lui murmurai-je dans le cou, sans toutefois perdre de vues les hommes en costards devant moi, qui n'attendaient que la moindre petite inattention pour me buter. Je sentis ma proie se raidir. À l'aide de mon pistolet armé d'un silencieux, j'explosai la seule ampoule qui éclairait le couloir, et disparut du champ de vision des assaillants, emportant avec moi ma proie dans le noir total.

J'avais un avantage...fort de mon expérience rude dans les bois sombres du parc d'État d'Escola, je savais très bien me repérer dans le noir. J'ordonnai à Melinda de se débarrasser de ses chaussures, chose qu'elle fit sans rechigner. De cette façon, il serait très difficile à ses gardes de nous suivre au son de nos pas.

— Adam je peux tout t'expliquer...

— La ferme j'ai dit ! Je veux pas t'écouter sale p'tite pute de médeu ! Quand je pense que je t'ai fait confiance ! T'as dû te marrer tout ce temps non ?

— Bien sûr que non, je...

— Je vais plus me répéter, lui intimai-je. Au moindre p'tit mot, j'te bute nasco ! Je l'entrainai avec moi, et nous nous engouffrâmes dans une vaste pièce qui semblait être une vieille salle de control abandonnée. J'avais du mal à croire que tout ceci se trouvait sous un auditorium. La porte refermée derrière moi, j'envoyai la fille s'écraser contre une sorte de vieille machine poussiéreuse qui ressemblait à un ancien générateur.

Je m'approchai lentement d'elle, guidé par le faible halo d'une ampoule rouge. Elle s'était recroquevillée sur elle-même et semblait effrayée. Son regard s'était agrandi, alors qu'elle s'affaissait, comme privée de toutes forces. Son chignon était retombé en cascades et recouvrait une partie de son visage et son cou orné d'un collier nacré. Puis tout d'un coup, elle éclata en sanglot.

Elle couvrit sa bouche de ses mains pour étouffer ses gémissements. Tout compte fait, je n'aurais pas besoin d'arme pour en venir à bout. Il suffirait de l'étrangler, lentement, tout doucement, jusqu'à ce que toute once de vie disparaisse en elle. Je posai le pistolet sur une vieille table branlante et m'agenouillai près d'elle.

—Pourquoi tu pleures ? minaudai-je, je t'ai encore rien fait, pourtant !

— Je...je suis désolée Adam ! sanglotait-elle. J'aurais dû t'en parler plus tôt. J'aurais pas dû te le cacher !

— Il est trop tard pour les excuses, tu ne penses pas ? explosai-je de fureur. Ouais effectivement, t'aurais pas dû te foutre de ma gueule. T'aurais pas dû te moquer de moi... mais vous ne pouvez pas vous en empêcher hein, vous les gens riches.

« Il faut toujours que vous nous rabaissiez, que vous nous humiliez ! Tout ça pourquoi, parce qu'on n'est pas au même pied que vous. Vous n'en avez rien à foutre de nos sentiments, tout ce qui compte c'est vous, vous et rien que vous ! Vous et votre putain de fric...»

— Non Adam, c'est faux crois-moi ! hurla-t-elle. Je sais ce que tu penses de moi. Mais tu m'as jugé avant de me connaitre, et quand tu m'as connu, tu m'as aimé ! Tu ne m'aurais jamais laissé de chances de m'exprimer autrement. Je n'ai jamais voulu me jouer de toi, ou me foutre de toi. Je voulais juste me donner une chance...nous donner une chance.

« Depuis notre première fois, notre première danse, je n'ai jamais cessé de ressentir quelque chose de fort pour toi. Pourtant, j'ai haï ton allure fière dès le premier jour. J'ai haï tes allusions sexistes. J'aurais dû entièrement te haïr, mais je n'ai pas pu. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir essayé ! Elle inspira longuement, puis planta ses yeux verts dans les miens, ses traits semblant encore plus graves à cause de la lumière incarnate tamisée. La vérité Adam...je crois que je t'aime.»

Elle detourna immédiatement le regard, essuya certaines larmes rescapées, puis releva ses prunelles vers moi. Nos visages n'avaient jamais été autant proches. Le sien attristé, le mien crispé, baignés dans cette lueur ensanglantée, aucun tableau ne pouvait peindre ou dépeindre la rudesse de l'instant. Puis lorsqu'il n'y avait plus rien au monde qu'elle et moi, elle m'embrassa...

∅∅∅

PUBLICATION TOUS LES JOURS

The Call Of The Depths (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant