Roman de 40 chapitres
Mérédith May croyait avoir tout ce qu'elle aurait jamais pu désirer dans sa vie. Une voix en or, une célébrité ahurissante et un compte en banque bien fourni.
Pourquoi diable aura-t-il donc fallu qu'elle le rencontre, ce gangs...
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— Quand je fus dans la voiture, Zayne demarra en faisant crisser les pneus. Près de lui, Mérédith le regarda le visage décomposé. Les paysages défilaient devant mes yeux, alors que la douleur continuait d'irradier dans tout mon corps. Putain, ils m'ont eu, pleurai-je, les narcos ils m'ont eu ! La voiture filait à vive allure,. Je sentais le sang couler hors de mes veines.
— On va à l'hôpital ? paniqua Zayne.
— Ne sois pas bête Zayne, grogna Mérédith. Il vient de nous embarquer encore une fois dans ses mouises. Allons à la cabane. Je la regardais parler, sans rien pouvoir ajouter. Elle me semblait être une coquille vide, elle ne parlait pas. Que voulais-je l'entendre dire de toutes façons ? Je l'avais trompé, elle n'avait plus rien a me dire. Lorsque la voiture se gara en catastrophe devant ma cabane, Zayne se rua vers moi et m'aida a sortir, alors que May me regardait d'un œil mauvais. La démarche claudicante, je me traînai jusqu'à mon lit, ou je m'y affalai. Mérédith nous suivit nonchalamment et verrouilla la porte derrière elle.
— La balle n'a pas touché l'os, remarqua Zayne alors que nous ne semblions pas l'écouter. Mérédith et moi avions établi un discours silencieux, mené juste par nos regards éloquents. Dans le sien, de la détresse, dans le mien, de la culpabilité. Zayne s'empara des compresses et pressa sur ma plaie pour arrêter l'hémorragie. La douleur fut vive, mais pas assez pour couvrir celle de mon âme. Au contraire, j'accueillis cette nouvelle vague de souffrance avec un plaisir coupable. j'avais vraiment cru pouvoir oublier Allen avec elle. J'avais cru, dès ce jour sur la plage bondée, qu'il pourrait a jamais avoir un nous. J'avais cru, lors de ce premier baiser, que notre amour était a jamais scellé. J'avais cru, ce trente-un décembre sur le ponton de bois, qu'on serait a jamais lié. Je m'étais trompé sur toute la ligne, et j'étais le seul a blâmer pour ce dénouement peu favorable.
— Zayne, murmura Mérédith, je crois que tu devrais changer l'emplacement de la voiture. Elle est trop a découvert. Tout comme moi, il comprit qu'elle voulait qu'il nous laisse seul, ce qu'il fit sans rechigner. Alors elle approcha de moi et commença la chanson Goodbye my lover de James Blunt, ses yeux devenant vitreux de larmes. Elle me demandait pourquoi je l'avais trahi ? elle voulait savoir pourquoi je l'avais trompé. Moi aussi je voulais le savoir. Y'a-t-il une raison a cela ? Est-ce génétique ? Aurais-je pu m'en empêcher et empêcher cette tragédie ? J'avais perdu Mérédith.
Goodbye My lover, goodbye my friend, you have been the one, you have been the one for me...
— Y'a-t-il encore une chance pour nous deux ? lui demandai-je entre deux accès de douleur.
— Peut-être, ricana-t-elle alors que ses larmes coulaient. Je ne peux pas nier le fait que je t'ai aimé...et que je t'aime encore...mais je ne peux plus continuer Adam. J'ai trop mal, je ne...je ne peux plus supporter.
— J'ai conscience que je t'ai fait souffrir...tu as tout perdu par ma faute...et je sais que tu aurais voulu éviter cela.
— Tu n'en sais rien, Adam !aboya-t-elle. Ma tante s'est tirée avec tout mon argent. Elle a prétexté vouloir te trouver un bon avocat, et à cause de ça je lui ai fait confiance. Là encore, c'est de ta faute Adam ! je suis ruinée a cause de toi. Hier, j'étais au studio et je n'ai pas pu chanter juste...pas une seule fois ! j'ai la voix enrouée, a cause de la cigarette et de ma douleur. C'est à cause de toi. J'ai perdu mes fans. Je suis nue sur internet, et je viens de faire évader un prisonnier...
— Pardonne-moi Mérédith, je t'en...
— Laisse-moi finir, sale connard ! m'interrompit-elle sèchement en me balançant son sac a main sur le visage. Tous ces derniers temps, j'avais des malaises et des nausées. Je suis allée à l'hôpital hier soir, après un évanouissement.
— S'il te plait, soufflai-je, horrifié par ce qu'elle allait m'annoncer.
