17. PLEASE ME(1)☑

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Leïla était une bombe

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Leïla était une bombe. À mes yeux, c'était la plus belle meuf du ghetto. Elle avait un visage raffiné, d'un teint halé qu'elle tirait de ses origines marocaines. Elle avait également une très longue chevelure lisse noire qui lui arrivait à ses hanches rondes  qu'elle savait balançer au rythme effréné de sa démarche.

Un piercing doré perforait son arcade sourcilière gauche, juste au-dessus de ses yeux café, et une boucle mordorée traversait sa narine droite. Elle avait un déhanché de ouf, sa robe coquelicot tanguait, balayait l'air à son passage.

C'était la seule meuf de la Z-Band, la plus convoitée de tous les gangs, et de surcroît la cousine de Saïd. Parfois, je me demandais comment ils pouvaient être de la même mifa, tant la différence entre eux était flagrante.

Elle arriva à ma hauteur, et s'assit sur mes genoux comme à son habitude. Elle m'embrassa passionnément, son rouge à lèvres rouge fluide glissant sur les miennes rongées par la beuh.

—Hey, salut les gars ! cria-t-elle, pour couvrir la musique Please me de Bruno Mars et Cardi B. Ils lui répondirent en chœur, sauf Ali qui continuait de fixer impunément les danseuses aguichantes devant nous.

Elle continua de m'embrasser indolemment, ma langue frôlant à chaque occasion le piercing sur la sienne.

—Salut gosbo, minauda-t-elle dans mon oreille.

—Comment vas-tu, princesse ?

—À merveille chéri ! Au ton de sa voix, je savais qu'elle ironisait. Tu me passes un mégot ? J'ai besoin de me tirer une taffe. Le boulot m'a épuisé, chuis vénère de ouf !

Leïla gérait un bar gay miteux perdu au fond de Portland. Parfois, elle avait à faire à des narco cinglés qui provoquaient des garba aux premières occasions. Elle ne survivait que, non seulement grâce à son caractère bien trempé et sa force presque surhumaine pour une feumeu si menue, mais aussi parce que c'était la cousine de l'ami d'un gars bien connu dans le ghetto, en occurrence Ali.

—J'ai de la dreu, ça ira ? proposai-je, alors qu'elle commençait à faire balader ses mains parfaites sur mon corps.

—Avec du Skiwi, ça fera l'affaire. J'allumai sa cigarette, et elle aspira une grosse taffe qu'elle rejeta en un long soupir. La fête battait son plein autour de nous, la musique m'assourdissait.

Leïla enchaînait les verres et les cigarettes de guédro. Elle supportait très bien l'alcool, mieux que moi en tout cas. Dans ces moments, j'adorais l'embrasser. Son haleine avait le goût de l'alcool et de la meuca ! Putain, je kiffais ça ! L'embrasser m'enivrait, dans ces moments-là.

Je me souvins de nos débuts à elle et moi. C'est grâce à elle que j'avais pu intégrer la Z-Band. Alors que je m'étais retrouvé par hasard dans le bar où elle travaillait, elle m'avait tiré derrière son comptoir et m'avait roulé une pelle comme jamais on ne l'avait fait. Son haleine avait le même goût qu'aujourd'hui.

Elle m'avait ensuite dit : « Putain, t'es trop mignon ! T'es d'accord pour sortir avec moi ? Bon c'était pas une question gosbo, que tu sois une pédale ou pas, tu sors avec moi un point c'est tout ! j'arriverais bien à te redonner tes couilles ! »

Encore aujourd'hui j'étais étonné par son approche. Comment avait-elle pu me croire homo ? Ça m'avait fait bien marrer ce jour-là ! Aujourd'hui encore, elle se plaisait à plaisanter sur le sujet, se demandant comment j'avais fait pour atterrir dans un bar gay. Mais elle ne doutait plus de mon hétérosexualité, depuis qu'elle avait pris goût à ma teub !                        

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PUBLICATION TOUS LES JOURS

The Call Of The Depths (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant