Roman de 40 chapitres
Mérédith May croyait avoir tout ce qu'elle aurait jamais pu désirer dans sa vie. Une voix en or, une célébrité ahurissante et un compte en banque bien fourni.
Pourquoi diable aura-t-il donc fallu qu'elle le rencontre, ce gangs...
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Je pris un moment pour faire le point sur ce qui venait de m'arriver et ce que je venais de répliquer. Pourquoi ne lui avais-je pas dit que j'étais Melinda ? Qu'est ce qui ne tournait pas rond chez moi ? Je ne pouvais pas avoir peur de lui, ce n'était pas ça, quand même !
Je me mettais à paniquer en faisant les cent pas dans le couloir principal de l'hôtel. Le brouhaha de la musique m'arrivait à peine à l'ouïe. J'arrêtai un serveur qui passait par là avec un autre plateau rempli d'apéritifs.
—Miss, vous désirez ?
— Qui occupe la suite 103 ?
— Je l'ignore miss, mais si ma mémoire est bonne, elle est occupée depuis une semaine par une dame âgée dont le nom m'échappe...mais voul...
— Merci beaucoup, vous pouvez y aller ! répondis-je en accourant vers la cage de l'ascenseur, avec la vitesse que pouvait me permettre mes hautes chaussures...
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J'entendis trois coups distinctifs marteler la porte. Il était déjà là !
— Entrez... balbutiai-je. J'étais face à la baie vitrée, et dos à la porte si bien que mon invité ne pouvait savoir qui j'étais...enfin, ça c'était ce que j'espérais ! J'avais noué une serviette blanche sur ma tête pour dissimuler ma crinière brune _Melinda étant supposée blonde_ et mes vêtements de luxe avaient été troqués contre un peignoir bleu ciel.
— Melinda ? je reconnus son timbre vocal, si doux, si fluide...toute animosité s'était évanouie. J'entendis ses brogues s'avancer à pas lents sur le parquet. J'angoissais rien que de sentir son aura près de moi. À quoi jouais-je ? Il allait me démasquer à coup sûr ! Il allait me haïr encore plus ! Je gardais le regard rivé sur le coloris bleu de la mer qui contrastait fortement avec l'immaculé du sable. Mais même ça ne parvenait pas à me calmer. Comment te sens-tu ? Ça m'a pris des éternités pour retrouver cette chambre !
— Adam ?
— C'est vraiment toi ? Je l'entendais presque sourire. Sourire... Meredith ne l'avait jamais vu sourire, mais Melinda y avait droit, elle ! Des sentiments indescriptibles m'envahirent.
Fallait-il que je sois une autre pour qu'il soit gentil avec moi ? C'était quoi le problème avec Meredith ? qu'est-ce que Melinda avait de plus que moi ?
— Je suis désolé, je peux te laisser d'abord t'habiller, si tu veux !
— Non, c'est bon Adam ! J'entendis ses pas se rapprocher un peu plus. Son odeur Sauvage commençait de nouveau à m'envahir. Mon cœur battait en sprint.
— Pourquoi tu ne te retournerais pas, aurais-tu peur de croiser mon regard, j'ai bien vu comment je te faisais de l'effet au Summer Day !
— Je n'ai peur d'aucun homme, encore moins quand celui-ci n'a pas pu résister à l'emprise de sa femme Ève. Au même moment, je sentis sa main remonter lentement le long de mes hanches. Je me raidis. Quand s'était-il rapproché autant ?
— Pourquoi t'es-tu enfuie ? s'interrogea-t-il. Voulais-tu tant que ça te libérer de mon emprise ?
— Tu ne t'es jamais dit que les choses ne tournaient pas toujours autour de toi ?
— J'établis juste des constatations. Et là, je constate que tu ne m'es pas insensible ! Son souffle vibra près de mon cou, affolant mon pouls. Ce gars devait être bipolaire ! Il l'était sûrement ! Je préférai ne pas répondre.
J'étais bien trop choquée pour ça. J'essayai de me maîtriser, pour ne pas lui sauter dessus. Il y avait quelque chose dans sa voix qui m'enflammait ! J'avais l'impression de me liquéfier, de fondre entièrement. Pourquoi n'es-tu pas en bas avec les autres ?
— Je n'ai jamais aimé les fêtes.
— Pourtant tu étais sur la plage au Summer Day...
— Ça n'a rien à voir ! m'empourprai-je.
— Ah bon ? fit-il d'une voix doucereuse. Et où est la différence ? Ce jour-là, tu étais presque nue non ? Et aujourd'hui... sa main empoigna violemment l'une de mes fesses, m'arrachant un cri. Aujourd'hui... il se mit à me caresser mon arrière-train avec une douceur exquise qui m'extirpa un soupir... tu es toujours...presque nue !
— Adam, lâche-moi...soufflai-je, avec moins d'autorité que ce que je voulais.
— Allez, Melinda je veux voir ton visage ! m'exhorta-t-il. Ses lèvres frôlèrent le derme sensible de mon cou. Je ne tenais presque plus debout. Je n'arrivais plus à réfléchir. je jouais avec le feu, et je n'avais même pas peur de me brûler ! En fait si... j'étais même morte de trouille. Mais c'était une peur exquise, que ses lèvres parvenaient sans peine à dissiper.
Subitement, les choses se passèrent à une vitesse que dans mon état, je ne pouvais suivre. Adam me saisis par les épaules avec une brusquerie que je ne lui connaissais que trop bien. Il me retourna violemment vers lui, je maintins fermement la serviette qui dissimulait ma chevelure brune pour qu'elle ne tombe pas. Ainsi, je me retrouvais face à Adam, exactement comme il l'avait voulu. Mes yeux s'encrèrent dans les siens. Il me regarda d'un air horrifié...