5. CRY(1)☑

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—Si tu m'embrasses, je te préviens, je te claque

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—Si tu m'embrasses, je te préviens, je te claque. J'en avais marre de ces mecs arrogants qui pensaient qu'on avait juste besoin d'un baiser pour perdre tous nos moyens ou encore, rêver subitement du grand amour de nos vies.

— C'est qu'elle mord, la petite blonde !  se moqua-t-il en découvrant mon gêne. 

— Et elle griffe aussi, alors je te préviens, garde tes distances. répliquai-je sur la défensive, sentant mon visage s'empourprer violemment.

— La vérité c'est que tu aimerais bien que je t'embrasse,  continua-t-il, son sourire n'ayant toujours pas pris congé de ses lèvres.

— Nous ne sommes pas sur le bastingage du Titanic et, tu n'es pas Jack, alors non ! rétorquai-je. Je commençai à détester cet air arrogant qu'il affichait. Sous prétexte qu'il était un homme et moi une femme, j'avais envie qu'il m'embrasse ! On en avait donc pas fini avec les mentalités rétrogrades au vingt-et-unième siècle...

— Pour une blonde, je trouve ton langage très verbalisé ! ricana-t-il, en continuant de m'entraîner dans cette valse que je commençais déjà à haïr.

— Encore un mot de ce genre et, je te promets que je te laisse en plan maintenant, cinglai-je, les yeux jetant presque des éclairs derrière mes lunettes. Mon pouls s'était considérablement accéléré. Le sang pulsait par jets saccadés dans tout mon corps, et j'essayai de me convaincre que ce n'était que la résultante de cette chaleur torturante. 

— Je m'appelle Adam, avoua-t-il, en me faisant tourner sur moi-même. Je ne lui répondis pas pendant un long moment, car énervée rien que par la tonalité de sa voix. Puis, songeant que les présentations étaient encore acceptables face à ses remarques sexistes, je me résolus à lui fournir une réponse. 

— Moi c'est Mé...linda... je me ressaisis immédiatement. Si par malheur je lui avais dit mon vrai nom, nul doute qu'il aurait fait le rapprochement ! je m'appelle Mélinda, mentis-je.

— Enchanté Mélinda, répondit-il. Tu ne trouves pas ça beau de valser sur la plage, à moitié nus, sous le soleil chaud du midi ? personnellement, moi je trouve cette danse... enflammée. Il appuya sur le dernier mot qui, je le devinais, était criblé de sous-entendus.

Il m'attira brusquement vers lui. Je m'éloignais aussi vite, en tournant sur moi. La proximité me mettait mal à l'aise. Soudain, un détail me revint en tête. Avait-il dit « soleil du midi »? je levai instantanément la tête, pour me rendre compte que le soleil était exactement au-dessus de nous.

Après toutes ces années passées à la plage avec pour compagnon le soleil, j'avais appris à l'utiliser comme une horloge. Les positions de l'astre dans les cieux, n'avaient plus aucuns secrets pour moi. Et là, j'étais à cent pour cent sûr, qu'il était midi.

Mon cœur fit un énorme bond dans ma poitrine. Mon père finissait ses entraînements de danse à midi pile, avant de venir déjeuner ! Horrifiée, je me détachai d'Adam. Il semblait perdu, désemparé et confus. Mais je n'avais pas le temps de lui expliquer. Il fallait à tout prix que je rentre chez moi.

J'accourus vers la bande d'amis de Zayne, avec laquelle il jouait au Volley tout à l'heure, ignorant Adam qui me promettait de n'avoir sorti aucune blague sur les blondes. Autant le dire, les blondes étaient le cadet de mes soucis à l'instant même. 

— Vous n'avez pas vu Zayne dans le coin ? leur demandai-je, la panique au bout des lèvres.

— Tu parles de l'albinos ? se moqua l'un de ses soi-disant amis, suivi très rapidement par les autres.

— Surveille ton langage, le nain ! rétorquai-je en raillant la taille du gars. Les moqueries de ses amis se retournèrent contre lui.

—Il est allé en direction de la maison de l'étoile de mer, répliqua un autre mec, qui ne participait pas au massacre. L'étoile de mer c'était mon petit surnom à Cannon Beach. Je regardais ma maison se découper comme un carré blanc à l'horizon, me demandant ce que Zayne y était allé faire.

Oui, mais bien sûr, ça devait être dans l'optique de distraire mon père, pour qu'il ne se rende pas compte de mon absence !

Je sentis un baume soulager mes nerfs déjà à vifs et piquais un sprint vers le chalet, ignorant les appels et les cris du nommé Adam, qui aurait pu se lancer à ma poursuite si ces filles pots de colle ne l'en empêchaient pas.

Zayne était vraiment un ami que je pouvais me vanter d'avoir. Il était toujours prêt à m'aider, à m'écouter, à me consoler. Toutes les fois où il m'avait couvert dans mes bêtises, ou il risquait sa crédibilité auprès de mon père et de ma tante Geneva, ces nombreuses fois où il s'interposait entre mon cousin Flynn et moi quand nous risquions de nous blesser dans nos multiples luttes.

J'arrivais près de la maison juste en dessous du Magnolia. Je l'escaladais en direction de la baie vitrée de ma chambre. J'avais vraiment de la chance que les branches de cet arbre soient disposées de façon à ce que l'escalade soit facile.

La baie vitrée était entrouverte comme je l'avais laissé. J'enjambais l'échasse, entrai dans la chambre en trombe et refermai la fenêtre comme si de rien n'était, essayant de reprendre ma respiration.

— Oh mais ne te dérange pas à la refermer hein ! Je poussai un cri aigu, sursautant de toutes les fibres de mon corps. 

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PUBLICATION TOUS LES JOURS

The Call Of The Depths (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant