39. WAKE ME UP (1)

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J'étais assise sur la chaise à bascule blanche devant ma baie vitrée et j'entendais les oiseaux se raconter leurs petits commérages

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J'étais assise sur la chaise à bascule blanche devant ma baie vitrée et j'entendais les oiseaux se raconter leurs petits commérages. Il faisait légèrement chaud et, le magnolia devant ma chambre avait fleuri et quelques pétales roses qui s'étaient détachées dansaient le ballet sous la sonorité calme et douce du vent printanier.

L'océan devant moi me regardait. Il me demandait si ça allait. Il me demandait si j'avais encore la force d'acquiescer. Les vagues redondantes me proposaient de s'en aller avec mes soucis. Le soleil scintillant essayait d'illuminer ma journée morose. Et moi je me balançai d'avant en arrière, monsieur Grochon contre ma poitrine, mes yeux taris.

Instinctivement, je repris mon téléphone et essayai une énième fois de joindre Adam. Lorsque la voix du répondeur commença à m'expliquer pourquoi je ne pouvais pas avoir mon chéri, je hurlai ma frustration et explosai mon téléphone sur le parquet avant de me prendre la tête entre les mains.

J'avais passé une sale nuit. Des cernes horribles avaient remplacé le mascara sous mes yeux fatigués. J'avais déjà fini deux pots de glace et je ne me sentais plus capable d'avaler quoi que ce soit. Les informations passaient en boucle l'arrestation d'Adam et, pour couronner le tout, j'étais nue sur internet.

La fourberie des paparazzis n'avait donc aucune limite. Quelqu'un nous avait espionné Adam et moi, le trente-un décembre alors que nous jouissions de notre intimité, de notre moment a deux.

Alors que j'étais perdue dans mes sombres pensées, une silhouette surgit devant moi de l'autre côté de la baie. Je poussai un cri aigu et me retrouvai sur mon matelas, sans savoir comment j'y étais arrivée. Néanmoins, ma respiration se régularisa lorsque je me rendis compte que ce n'était que mon meilleur ami.

Il enjamba l'échasse de la fenêtre et se précipita vers moi. Ses bras rocailleux se refermèrent sur moi et, il m'enlaça avec une force qui tuait en moi la déprime, une force comme jamais on ne m'en avait témoigné.

— Ça va ? souffla-t-il dans mon oreille, comme on demande à un malade dont les chances de survie sont néants.

— Je croyais que tes parents t'avaient interdits de me fréquenter dorénavant, me souvins-je en me blottissant un peu plus contre lui.

— Et à quel moment, reprit-il, tu as cru que j'allais les écouter ?

— Zayne, ils vont juger Adam pour un crime qu'il n'a pas commis, craquai-je. Quand Jack s'est fait agresser, Adam était inconscient à l'hôpital ! je le sais parce qu'il é... l'albinos posa un doigt sur mes lèvres et m'offrit son sourire le plus réconfortant. On va le sortir de là.

— Bien sûr qu'on va le sortir de la ! la voix de Tatie surgit derrière nous. Elle était adossée à l'entrebâillement de ma porte, une pile de dossier sous la main.

— Tu vas le sortir de là, Tatie ?

— Compte sur moi ! je lui ai déjà trouvé le meilleur avocat, s'expliqua-t-elle en me tendant un dossier. Nathan Fletcher est connu dans le monde entier pour ses affaires résolues, et comme lui-même l'a dit, cette affaire se passera comme une lettre à la poste !

Zayne et moi on se regarda et son sourire enthousiasmé me contamina. Pour les photos compromettantes, j'ai déjà pris des dispositions. Elle s'assit près de moi sur le lit. Je voulus tellement la serrer dans mes bras. Je m'en voulus de toutes ces années ou j'avais été dure avec elle, toujours sur la défensive.

— Merci beaucoup, Tatie. Soufflai-je, les yeux picotant de larmes.

— Oui mais tout n'est pas gagné d'avance, soupira-t-elle. Mes sourcils se froncèrent d'eux-mêmes. Il me faut un financement important pour pouvoir gérer tous ces contrariétés, tu t'en doutes bien ! Mais ton compte est toujours sous la gestion de ton père. Elle eut prononcé cette phrase, que je sentis quelque chose se casser en moi. Néanmoins, je ne laissai rien paraître.

— J'appellerai le banquier, tonnai-je. Dès ce soir je mettrai mes comptes sous ta gestion, du moins jusqu'à ce que je sois prête à faire face à toute cette opulence.

— Mais assurément, acquiesça-t-elle.

— Je suis vraiment désolée de la mouise dans laquelle je nous ai tous foutus, proclamai-je. Mon audience est en chute libre, et j'ai perdu toute crédibilité auprès de mes fans. Je crois que tout est fini pour moi.

— Ne dis pas de sottises, voyons ! s'exclama ma tante. On en est pas encore là, OK ? Ne t'inquiète pas, tout va bien s'arranger. Le visage toujours aussi impassible, elle me fit une bise avant de sortir de la pièce. Il ne resta donc plus que Zayne et moi. Je retournai dans ses bras et, nous nous couchâmes ensemble sur le grand lit chaud. 

∅∅∅

The Call Of The Depths (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant