Vétérinaire et amoureuse

NOELINE #9

Reprenant nos souffles, Ty se relève pour enlever le préservatif. Je suis dans un autre monde et je vois des étoiles tourbillonner tout autour de moi.

Je sens le matelas s'affaisser et il glisse son bras autour de ma taille en me serrant contre lui.

- Tu peux rester si tu veux Noëline. Veux-tu dîner avec moi ? Je n'ai pas envie de le laisser, j'ai envie de faire durer ce moment à nous.

- Oui, pourquoi pas ?!

Je ne peux retenir mes yeux et d'un coup le trou noir.

Mes paupières s'ouvrent tout doucement, j'ai la tête lourde et un petit goût métallique dans la bouche. Je sens quelque chose sur ma joue et je prends conscience qu'il s'agit de la main de Tyler.

- Oh... Noëline... Comment vas-tu ? Je n'avais pas remarqué mais sa voix est douce, et ses yeux sont si bleus.

- Bien, un peu mal à la tête... Pourquoi me pose t-il la question. J'ai un mauvais pressentiment. Quelle heure est-il ?

- 19H30.

- Quoi ? j'ai dormi 4h ! Je n'avais pas encore ressenti mais ma langue me fait un mal de chien. Oh non !! Ca y'est je comprends et son regard de pitié me fait immerger immédiatement. Oh putain, ne me dis pas que j'ai fait une crise ?

- Oui mais heureusement tu étais déjà dans le lit. Tu n'as pas chuté. Comment te sens-tu ? Tu veux aller à l'hôpital ?

- Je suis désolée de t'avoir fait subir ça. Je commence à sentir les larmes monter. Je lui ai fait peur. Ça y'est c'est finit. Il va prendre peur comme tous les autres avant lui. Je vais appeler un taxi et partir.

- Non, ne pars pas ! Si tu te sens mieux, viens je vais commander chinois, tu aimes ? Je reste ébahis, il ne veut pas que je parte mais pourtant je viens de faire une crise d'épilepsie devant lui.

- Tu sais, tu n'es pas obligé. Je comprendrai que tu ne veuilles plus me voir. Je suis désolée, je n'en fais plus souvent mais là peut-être un surplus d'émotion... Je souris en pensant à ce moment magique que nous venons de vivre. Je n'ai pas l'habitude de me jeter dans les bras d'un inconnu mais je ne regrette pas.

- Ecoutes, ce n'est pas la première fois que j'en vois une, n'oublies pas que je suis pompier. J'ai juste été, comment dire, surpris.

Je suis surprise qu'il ne me vire pas de chez lui. Mince, il est en congé et moi je lui impose ça ! Je n'avais pas encore remarqué mais je ne suis plus du tout nue. Il a du, lui-même, m'habiller. Je porte un de ses tee-shirts et il m'a enfilé ma petite culotte. Je suis émue d'un tel geste attentionné.

- J'espère que tu ne m'en veux pas. Je t'ai rhabillé. Me dit-il gêné.

- Non c'est très gentil.

- Tu as faim, le livreur ne devrait pas tarder. On va s'installer dans le canapé. Tu veux que je t'aide à marcher ?

- Non merci, ça ira.

Et on se lève, tous les deux, descendant dans son salon.