Vétérinaire et amoureuse

NOELINE #14

Je sens qu'il a quelque chose à me demander mais qu'il n'ose pas. Je vais prendre les devants.

- Qu'est ce qu'il y a Tyler ? Tu as l'air dans tes pensées.

- Je me demandais juste, ce que tu pensais de notre situation. Je ne veux pas aller trop vite et je n'ai jamais vraiment été en couple mais je voulais savoir si tu voulais qu'on continu à se voir malgré nos jobs qui vont être envahissants Ça me fait plaisir, je jubilerai presque de savoir qu'il souhaite continuer à me voir malgré ma réaction de cette nuit.

- Euh, bien sur. J'en ai envie aussi. Et puis, on verra comment cela évoluera.

- Ah cool. Mon capitaine m'a appelé et je dois reprendre le boulot. Un incendie a causé deux arrêts dans la caserne ! Tout en m'expliquant ça, je prends en compte le risque qu'est son métier !

La journée se déroule bien. On se rend compte qu'on a les mêmes goûts musicaux et il n'est pas trop gêné par la présence de Tidji. Qui à mon grand étonnement ne le quitte pas d'une semelle. Il reste couché au pied de Tyler et lui a même bavé sur son jean. Le pauvre, il n'a rien dit et ne la même pas chassé. C'est très gentil de sa part même moi quand il le fait je le dégage vers son panier !

- Je vais devoir te laisser, je commence dans 2h. Le temps que je mange et que je prépare mes affaires. Waouh, je n'ai même pas vu le temps passé !

- Oui, pas de soucis, je comprends. Il se dirige vers la porte. Je suis tellement déçue, le temps est passé trop vite !

Il se rapproche de moi et m'attrape la taille pour me coller à lui. Je sens sa langue dans mon cou. Ce contact me fait frissonner. Une de ses mains me caresse le ventre en me plaquant contre lui. Des papillons s'agitent au creux de mon corps et je serre mes cuisses l'une contre l'autre pour faire taire le désir qui commence à monter à moi. Je sais très bien que nous ne pourrons pas aller plus loin. Il doit aller se préparer pour partir à la caserne.

J'essaie de me dégager doucement, malgré mon envie, mais il renforce son étreinte et me chuchote quelques mots à l'oreille.

- Encore un peu... je ne sais pas quand sera notre prochain rendez-vous.

Il enfouit son nez dans mes cheveux, les respire puis revient vers le lobe de mon oreille pour le mordiller. Il émet un grognement sourd et s'éloigne de moi en me déposant un dernier baiser. Je suis toute pantelante et ne parlons pas de ma culotte que je vais pouvoir changer dès son départ !

- Je ne veux pas du tout te chasser, mais tu risques d'être en retard et je ne veux pas que des vies soient en danger par ma faute. Ils ont besoin de leur sauveur.

- Oui mais te laisser est un supplice. On s'appelle ?

Après un dernier baiser, je le vois mettre son casque et monter sur sa moto. Je retourne dans la maison après avoir sorti Tidji et de ne plus voir la silhouette de sa moto.

*****

Voilà presque une semaine que j'ai commencé au cabinet de vétérinaire et que je n'ai pas vu Tyler.

Heureusement mes journées étaient pleines de rendez-vous. J'ai eu plusieurs espèces à m'occuper allant du simple chat-chien, au perroquet et au lapin. J'ai adoré et surtout pour une première semaine je n'ai pas eu d'euthanasie à faire. J'ai même eu une portée de chatons et oui les abandons vont commencer!

Mes pensées pourtant ne l'ont pas quitté et toutes les nuits j'ai rêvé de lui, de ses mains sur moi, de sa bouche partout sur mon corps. Je ne compte pas les nuits où je me suis réveillée en sueurs et toute mouillée. Tous les matins de la semaine, c'est Gwendo qui m'a emmené au boulot. J'ai, de nouveau, peur de prendre ma voiture. On ne sait jamais une crise est vite arrivée et je ne veux pas me tuer ou tuer des piétons.

Je n'ai toujours pas dit à Mika pour ma nouvelle crise. J'ai peur de sa réaction. On a, pourtant manger ensemble cette semaine mais j'ai évité la conversation et Gwendo ne lui en a pas parlé. Je sais très bien que tous les deux sont souvent en contact, ils ne sont pas très discrets !

Tyler m'a envoyé quelques messages durant la semaine mais nous n'avons pas pu nous voir. Entre ses gardes de nuit et mes journées bien chargées, impossible de se fixer un rendez-vous. Pourtant j'ai vraiment hâte de le revoir.

Je dirais même qu'il me manque.