Daughter Of Gangster.

Chapitre 46

-Tu me fais confiance ? Et surtout ne rate aucun passage sur lui, sur moi et sur Andrew.

-Quoi !? Non c'est absurde, tu me fais marcher, c'est une blague là ? Dit-elle, les yeux ronds comme des billes.

-Depuis quand je fais des blagues autres que salaces ou méchantes ? Je suis très sérieux.

Mon sourire dans le coin devient de plus en plus sombre. J'ai des tonnes d'idées, mais celle-ci est la meilleure. Rien de mieux que de tromper ses alliés...

-Non mieux, je te ramène chez toi maintenant. Tu ne leur dis rien, pas avant d'aller au restaurant. Et si personne ne propose d'y aller, tu le ferras ok ? C'est bien clair ? Dis-je en prenant une gorgée de mon café.

-Non mais tu débloques complètement... C'est hors de question.

Je fronce des sourcils, frustré. Mon regard devient noir, ce petit jeu ne m'amuse pas , si elle refuse, elle fait tout capoter. Je pose lentement ma tasse.

-Écoute-moi bien Aria, tu vas le faire, je ne te laisse pas le choix. Tu leurs balances tout, tu m'as bien compris ?

-Mais...

-Aria ! Criais-je, en tapant ma main sur le comptoir, manquant de renverser la tasse.

-Tu me fais peur, j'ai l'impression que tu... Je ne sais pas, ton plan à l'air horrible... Dit-elle, peureuse.

-Fais-le c'est tout. Bon vas-y habilles-toi je te ramène ils vont bientôt se lever.

Je ne lui laisse même pas le temps de boire son café la pauvre. Elle reste perplexe, puis avec énervement elle pose sa tasse de café lourdement et se retourne pour partir.

Je la suis en direction de ma chambre, tandis qu'elle claque la porte de la salle de bain, je prends un jean noir et enfile le premier tee-shirt qui me passe sous la main. Je prends mon flingue dans ma table de chevet et le coince dans mon jean. Puis je récupère mon sac à dos et fourre quelques objets bien sympathiques à l'intérieur.

Aria sort de la salle de bain habillé comme hier, toujours énervée. Je ferme rapidement le sac pour qu'elle ne voit pas ce qu'il contient, mais mon arme fait exception.

-Tu ne vas quand même pas le tuer ? Dit-elle, les yeux fuyant.

-Fais-moi confiance. Dis-je en mettant ma veste et en la fermant pour qu'elle ne voit plus l'arme.

-Le problème Jackson, c'est que ce n'est pas le cas ! Tu ne peux pas me faire ça, je pourrais pas. Rien que l'idée qu'il l'apprenne, ma gorge se noue et...

Elle baisse ses yeux humides et joue avec ses doigts distraits.

-Et tu me fais peur...

-Je sais. Putain Aria voit la vérité en face, tu dois le faire. Oublie-moi un peu et pense à toi, tu veux continuer à vivre dans la peur de ce fils de pute ? Très bien, alors ne fait rien.

Je marche en direction de la porte d'entrée, la laissant seule. J'attends seulement quelques secondes avant qu'elle me rejoigne.

-Ok tu m'as convaincu... Mais j'ai toujours peur, tu peux pas être rassurant parfois ? Dit-elle une fois derrière moi.

-Non, tu me fais pitié et je voudrais que tu te bouges plus le cul. J'étais fou de rage hier, vraiment fou de rage. Tu penses protéger quelqu'un en te comportant de la sorte ? Absolument pas, au contraire, mais encore faut-il que tu t'en rendes compte. James te manipule si facilement... Dis-je, avec dégoût.

-Tu te rends compte de ce que tu dis ? Je sais qu'il fait de moi sa chose. Et je te fais peut-être pitié mais tu as tort, je me protège, moi autant que le gang vous ne savez pas qui il est.