Le nouveau mythe TOME 1 Légendes

27 . Anthéa

Stéphanie m'attendait à la sortie de l'université, elle portait une horrible casquette blanche et bleue des Dodgers de L.A. Ses cheveux blonds tombaient de part et d'autre de son visage, son sac à main en cuir était posé sur son épaule pendant qu'elle était droite comme un poteau.

Lorsqu'elle me vit son visage s'illumina et elle accouru vers moi, bousculant au passage un groupe de fille. L'une d'elle eut une mine offusquée bien trop théâtrale pour paraître réelle. L'autre dit: "elle ne peut pas faire attention où elle met les pieds celle là.". Stéphanie les ignorait royalement, se foutant de leurs remarques acerbes, ma colocataire me sauta littéralement dessus.

Je savais que les câlins étaient de rigueurs chez nous, ce n'était pas parce que je n'étais pas tactile que je n'aimais pas le contact humain. J'adorais passer du temps avec elle et toute la petite bande que nous formions.

-Steph'.. Je n'aime toujours pas que l'on me touche..

-Désolée.. J'oublie tout le temps.. s'excusa-t-elle ...

-Ce n'est rien franchement c'est juste un calin mais ça me mets mal à l'aise et j'ai pas envie de faire une crise de panique devant tout ces gens! Tu imagines? On va dire que je suis totalement folle! riais-je, je devais prendre cette phobie du contact avec humour c'est comme ça que je pourrais avancer.

Quittant le devant de l'institut, je ne pu m'empêcher de répondre aux filles qui avaient manqué de respect à ma colocataire et super amie. Lorsque nous passions à quelques centimètres d'elles, je rétorquais haut et fort en m'adressant à la fille aux cheveux décolorés du milieu.

-"Celle là" a un prénom et elle s'appelle Stéphanie et la prochaine fois que tu lui manques de respect, je te fais bouffer tes tripes pouffiasse!

Mon amie me toisa du regard gênée par mes propos violents mais je haïssais que l'on manque de respect à mes amis.

-T'as dit quoi ? demanda celle que j'avais traité de "pouffiasse".

Comme une furie, elle me sauta dessus me clouant au sol, alors qu'elle allait m' asséner un coup dans la mâchoire, une personne la soulevant et ôta ce poids de mon dos. Je me retournais pour découvrir mon bienfaiteur et pestiférais dans ma barbe en me relevant. Stéphanie s'approcha de moi et m'observa sous toutes les coutures pour vérifier si j'étais bel et bien en pleine santé et sans bobo. Paul toisa du regard la fille en chaleur qui minauda devant lui.

-Laura, la prochaine fois que tu t'attaques à elle je te jure que tu passeras un sale quart d'heure. Grave bien dans ta petite mémoire de poisson rouge le visage d'Anthéa. me suis-je bien fait comprendre?

Elle déglutit difficilement avant de prendre ses jambes à son cou, Laura et ses amies disparurent de notre champ de vision aussi vite qu'elles en étaient apparu. Paul se tourna vers moi en fronçant les sourcils.

-Je ne savais pas que j'avais affaire à une petite tigresse. déclara le dieu

-Tu le sauras maintenant, je suppose qu'il t'a demandé de me surveiller.. Je n'ai pas besoin d'un garde du corps et encore moins d'un babysitter. répondis-je avec nonchalance et sarcasme.

-La prochaine fois évite de déclencher les emmerdes si tu ne veux pas que je vienne à ton secours, petite fleur. Il appuya sur les deux derniers mots avant de partir en m'adressant un signe de la main.

Je lui répondis en lui montrant mon majeur avant de partir en direction du restaurant où nous voulions aller avec ma colocataire. J'étais rarement aussi insolente mais les récents événements torturaient mes nerfs avec aplomb. 

-Tu connais Paul? me demanda Steph' curieuse.

-Vaguement.. éludais-je. Je n'étais pas vraiment d'humeur à subir un interrogatoire et même si je ne le voulais pas, j'étais littéralement une bombe à retardement. Je risquais d'exploser et de blesser les personnes auxquelles je tenais.

Le reste du chemin se fit en silence, une fois arrivées au restaurant sur la jetée qui se trouvait à une vingtaine de minutes à pied, Stéphanie commanda en première un bubble tea Chaï latté et je pris un smoothie banane-fraise. Une fois nos commandes récupérées, nos gobelets en plastique à la main, nous quittions le restaurant pour nous poser au bord de la plage.

Les jambes dans le vide, le bruit des vagues qui s'échouent et nos boissons à la main, nous profitions de cette fin d'après-midi tempérée. De nombreuses mouettes volaient autour de nous, s'agglutinant là où les touristes leurs donnaient à manger. Elles dévoraient les miettes de pain jetées par les individus qui les nourrissaient.

Sirotant ma boisson sucrée, le regard posé sur l'étendu d'eau en face de nous. C'était reposant d'entendre les roulis des vagues, l'air était agréable et l'instant était véritablement calme. Après une gorgée de son Bubble tea, Stéphanie se risqua à m'interroger:

-Tu ne m'as pas dit pourquoi tu n'étais pas là.. J'ai eu peur tu ne répondais pas et le feu qui s'est déclenché dans les toilettes m'a empêché de retourner dans notre chambre..

Je ne répondis pas directement, alors le feu que l'empousa avait déclaré dans ma chambre n'avait jamais eu lieu? Buvant une seconde gorgée, je réfléchissais à la formulation de ma réponse. Il n'y avait jamais eu d'attaque de monstre, elle ne devait rien connaître de cette histoire.

-Ma mère m'a appelé pour me dire qu'elle était en ville et qu'elle voulait me voir sauf que mon téléphone est tombé en rade de batterie.. J'ai pas pu te prévenir avec l'alarme et tout.. mentis-je à ma colocataire.

-Hum .. On m'a dit de source sûre que tu traînais beaucoup avec Hayden.. Il y a quelque chose entre vous? m'interrogea Stéphanie.

-On se voyait pour notre devoir d'art, voilà tout.. Il n'y avait rien entre lui et moi.. On ne risque plus de se voir, nous avons fini ce projet et il y a très peu de chances pour que ça soit notre pièce qui soit choisie! rétorquais-je à mon amie.

-Un peu triste?

-Pas pour le moins du monde! ironisais-je. C'était complètement faux, j'étais triste parce qu'il y avait cette horrible sensation qui me prenait jusqu'aux tripes.

Le reste de notre sortie se passa dans le silence, mon amie devait voir le trouble sur.  mon visage. Je me sentais comme impuissante, mon insouciance avait été remplacée par cette peur permanente. Cette sensation qui te donnait envie de vomir.

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Salut à vous !
J'espère que ce chapitre assez plat vous as plu malgré le manque d'actions.
Comment le trouvez vous ?
Lucy