34. Hayden

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La nuit ne m'avait pas porté conseils, j'attendais qu'une idée lumineuse apparaisse comme par magie dans mon esprit. Mais rien ne voulait m'aiguiller sur la manière de procéder.

La déesse de la chasse conduisait depuis une heure, il était tôt et le soleil commençait à peine à se lever, notre première destination allait être le Cap Sounion pour y rencontrer mon frère aîné. J'espérais que Poséidon accepte de m'aider à éclaircir cette histoire. Nous pourrions seulement rejoindre l'île de Sangri si mon frère nous laissait naviguer sur la mer Egée.

La voiture était plongée dans un silence pesant, je ne cessais d'imaginer Anthéa dans les bras d'Eros, la jalousie coulait dans mes veines comme le fluide que les humains appelaient :"sang".

Une fois le temps où de nombreux marins venaient faire des offrandes pour s'offrir la clémence de mon frère, j'observais les ruines visibles par les humains comme pour me recueillir. Le travail des humains avait été détruit par les nombreuses guerres et les intempéries. Je pénétrais dans les couloirs de colonnes doriques suivit de près par la déesse aux cheveux blonds comme le soleil.

Alors que nous passions la barrière qui empêchait aux humains de voir le monde dans lequel nous vivions, des hennissements avertirent mon frère de notre intrusion. Arianne et moi furent encerclés par des centaines de chevaux aux robes diverses.

On pouvait voir aux loins de nombreux vergers ainsi que des lacs scintillants, dans le ciel volaient de nombreux pégases, créatures hybrides inventées par mon grand frère. L'air y était agréable, chaque humain souhaiterait y vivre puisque dans ce monde parallèle au leur, les maladies sont inexistantes, la nourriture est abondante ainsi que l'eau est potable.

Alors qu'eux, ils avaient été punis par mon frère cadet, ils avaient obtenus tous les maux de l'univers à cause du vole du feu sacré par le titan Prométhée. Ainsi il fut enfermé dans le tartar et subissait quotidiennement son châtiment et son frère avait épousé une femme aussi magnifique que curieuse: Pandore.

Poseidon arriva en courant muni de son trident à la main pour exclure tout intrus gênant. Son visage s'illumina quand il découvrit que c'était que nous, il était toujours aussi beau. Sa barbe imposante lui donnait une allure de sage, ses cheveux bouclés et de la même couleur que les miens tombaient de par et d'autre de son visage carré. Ses yeux gris me scrutaient pendant qu'il m'offrait une étreinte fraternelle, Arianne se racla la gorge en nous offrant un signe pour qu'on ne l'oublie pas.

-Mon frère ! Cela fait longtemps! m'exclamais-je

-Que faites-vous ici vous deux? nous demanda mon frère suspicieux.

-On est venu demander ton aide mon frère. déclarais-je en le regardant, Arianne nous avait rejoint en silence.

-Vous avez besoin de mon aide? Hadès que ce passe-t-il ? Je pensais que le monde des mortels te convenait puisque tu ne revenais pas..

-Une mortelle est la cible de créatures de notre monde, elle me semble liée à la mort de Perséphone et l'un de nous souhaite plus que tout que ce secret ne disparaisse pour toujours!

-Comment s'appelle-t-elle? Et même si elle était liée à la mort de ta protégée, pourquoi vouloir à tout prix la sauver? me demanda-t-il. Poséidon savait lire en moi comme dans un livre ouvert, il me connaissait beaucoup trop.

-Elle se prénomme Anthéa.. et je veux à tout prix la sauver parce qu'elle me plait.. Lorsque je suis avec elle, je revis, je me sens vivant et je sais que je ne peux pas la perdre.. Je ne m'en remettrais pas..

- Mon frère, tu sais que nous ne devons pas aimer les humains.. déclara Poséidon en posant sa main sur mon épaule en signe de réconfort.

-Je n'ai jamais voulu cela! Je n'ai jamais voulu être aussi dépendant de cette humaine mais depuis le premier jour où je l'ai vu, elle m'a attiré comme un aimant.

Le dieu du monde terrestre nous fit signe de le suivre, il nous guidait jusqu'à un point d'eau où une immense fontaine de cristal trônait. Quelques nymphes nous jetèrent des regards étonnés en se retournant sur notre passage.

Cela me faisait un bien fou de revoir mon frère aîné, Poséidon était le sage de nous tous et sa bienveillance était contagieuse. Il offrit quelques caresses à un étalon qui s'était approché accompagné d'un poulain muni d'ailes. Le petit pégase ne se détachait pas de nous et Poséidon nous dit.

-Il veut rencontrer cette humaine que tu protèges, selon lui vos sentiments sont vrais.

-Comment le sais-tu mon frère? le questionnais-je

-Dois-je te rappeler que je peux communiquer par télépathie avec eux? répondit narquoisement le dieu des mers.

-Je ne peux pas partir avec ce pégase! contrais-je..

-Et s'il est avec moi ? me demanda-t-il sans que je ne vois où il voulait vraiment en venir.

-Comment mon frère? demandais-je dubitatif

-J'ai bien envie de rencontrer cette petite! déclara Poséidon en souriant avant de caresser l'encolure du pégase au pelage noir. L'animal hennit de bonheur en trottant à nos côtés, le pégase ne nous lâchait pas d'une semelle.

Une fois le repas passé, je pris le volant, Arianne sur le siège avant et Poséidon ainsi que tempête étaient installés sur les sièges arrières de la décapotable. Je conduisais à une vitesse folle pour rejoindre au plus vite le bateau qui nous permettrait de rejoindre l'île Sangri.

Arianne reçut un message de son frère qui contenait une photo de notre petite protégée, même les deux dieux qui suivaient des cours à l'institut de Brooklyn l'avaient adopté. Ils ne se voyaient plus sans elle aux alentours, sur le cliché Anthéa était concentrée, des mèches rebelles tombaient devant ses yeux mais elle ne semblait pas s'en soucier, seul son dessin l'intéressait. Ses yeux étaient rivés vers le calepin posé sur ses jambes, j'adorais cette photo et j'espérais secrètement pouvoir la voir à l'oeuvre.

Nous nous rapprochâmes de notre destination, Poseidon discutait des goûts musicaux que nous avions découvert à New York, il n'aimait pas les musiques typiques des festivals et boîtes de nuit qu'adorait la déesse de la chasse.

Artémis avait été qualifiée comme la déesse de la virginité mais cette déesse à l'allure sensuelle enchaînait les coups d'un soir avant de rencontrer l'humain qui était devenu son petit ami.

Dans moins de trois heures, nous allions revoir la femme qui me haïssait le plus dans ce monde, je m'en étais voulu et j'avais purgé ma peine. J'avais peur qu'elle refuse d'aider cette humaine par cupidité, Déméter pouvait être une véritable rancunière.

Allait-elle la condamner pour mes fautes?

~

Salut à vous!J'espère que ce petit chapitre vous a plu,
Poséidon va être étoffé par la suite!
Bientôt la rencontre avec Déméter!
Lucy

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