Je marchais le long d'un couloir décoré de marbre, des vases remplis de roses écarlates étaient posés sur des guéridons en verre à environ 10 mètre d'écart. Le tapis du dédale semblait interminable, il était fait avec des fils d'or. Lorsque je passais devant un miroir au style baroque et dont les contours étaient fait en or, mon reflet était magnifique, je portais une magnifique toge brodée d'or et mes cheveux ondulés tombaient jusqu'à mes reins, je portais une couronne d'épis de blés.-Perséphone! Ma chérie! Rejoins moi dehors! hurla une voix que je connaissais parfaitement.
Sans craintes, j'accourus pour rejoindre cette douce voix maternelle, mes pieds foulaient les tapis brodés d'or.
Mais quand j'arrivais hors du corridor, les jardins extérieurs aux nuances de verts s'assombrirent. Le soleil disparu et la fraîcheur de l'été fut remplacée par un froid polaire. Ma peau semblait geler au contact avec l'air ambiant.
J'avançais dans cet environnement sombre et morbide. J'étais plongée dans le noir, mais la solitude qui semblait me rassurer fût anéantie par les nombreux rugissements que j'entendais, ils me glacent d'effroi. Je glissais sur un liquide et m'effrondrait à plat ventre, la tête la première.
Sonnée, je perdis toute notion du temps et quand j'eu la force de me retourner et que j'ouvris subitement les paupières, deux yeux perçants et jaunâtres me scrutaient avec haine. Un faible rayon lumineux éclaira l'objet tranchant qu'il tenait en main.
J'avais déjà vécu cette scène dans un rêve récent et je savais comment cela allait se terminer: j'allais mourir assassinée.
Je ne pouvais pas bouger, je souffrais et un léger filet de sang s'écoula de ma tempe, les yeux jaunes de la créature qui me voulait du mal me fixaient puis une douleur fulgurante prit possession de mon corps, mes yeux s'humidifiaient pendant que des hurlements plaintifs sortaient de mes lèvres.
La lame s'acharnait à briser les tissus qui composaient mon corps, ma cage thoracique subissait les assauts répétés en se soulevant avec difficulté. J'acceptais mon sort et avant de rendre mon dernier souffle, je pus murmurer.
-Pardonne moi mon amour..
Les effluves qui émanent de la cuisine me sortir de ce cauchemar, ma cage thoracique me faisait atrocement mal, ouvrant les yeux, je me rendis compte que j'étais recouverte d'un plaid.
J'essayais de remettre chaque souvenirs à leurs places, j'étais épuisée et les récentes émotions que j'avais éprouvés ressemblaient plus à des montagnes russes qu'à une rentrée universitaire.
Je m'extirpais de mon lit de fortune et rejoignis ma mère qui s'affairait dans la cuisine, lorsqu'elle me vit, son visage se détendit et elle continua de préparer ce qu'elle faisait.
-Je t'ai fait un chocolat chaud comme tu les aimes! me dit-elle le regard posé sur les œufs qui cuisaient dans la poêle.
Son visage était cerné et tiré, elle n'avait pas dû dormir de la nuit, la peur de le perdre devait être trop forte. Je n'avais jamais compris comment elle était tombée sous le charme de cet individus, c'était un porc exécrable mais elle l'aimait.
-Merci maman, tu as réussi à trouver le sommeil? lui demandais-je
-Non. dit-elle froidement, elle servit les œufs dans une assiette et les posa sur la table.
Je récupérais une pomme et m'installa en face d'elle, elle jouait avec les aliments dans son assiette en sirotant le café noir qu'elle s'était servie. Le silence régnait et lorsque le téléphone sonna avec le numéro de l'hôpital affiché, elle se jeta dessus en répondant automatiquement.
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Le nouveau mythe TOME 1 Légendes
FantasiaTout le monde connaît le mythe sur les quatre saisons , Hadès enlevant la jeune Persephone pour ensuite faire d'elle sa reine. Mais lorsque le mythe devient réalité, tout se confond dans la vie de Anthéa. Fraîchement arrivée à l'institut nationale...