Le nouveau mythe TOME 1 Légendes

18.Hayden

Nous avions enfourché ma moto et lorsque ses bras frêles enserrèrent mon corps par dessus ma veste en cuir, je ne pus retenir mon coeur de battre. Comment cette mortelle avait-elle réussit à me rendre aussi faible face à elle?

Le bitume défilait sous mes roues à pleine vitesse. Les arbres encadrant la route devenaient simplement des traits parallèles au sol dans un camaïeu de orange. Aux abords du bitume couraient des lapereaux après leur mère, avec agilité j'évitais l'un d'eux. Ces petits ne demandaient pas à mourir.

Anthéa respirait calmement et ne se décollait pas de mon dos, avec elle auprès de moi je me sentais pousser des ailes. Cette sensation était semblable à celle que je ressentait avant auprès de la femme que j'avais chéri de tout mon être.

La journée fut bien entamée lorsque j'arrivais enfin là où je voulais qu'elle soit. J'avais roulé pendant une bonne heure, lorsque nous posions enfin le pied à terre. Anthéa eu un petit rire et lorsqu'elle ôta son casque, ses cheveux bruns se balancèrent en encadrant son visage d'ange. Je nous avais emmené près d'un vieil entrepôt désaffecté.

Cet endroit était baigné de lumière et surtout la nature y avait reprit ses droits. Les nombreux arbres qui avaient poussés perdaient leurs feuilles à cause de la saison automnale. Les mauvaises herbes pullulaient et nos jeans risquaient de se prendre dans les nombreuses ronces qui encadraient l'entrepôt. Anthéa siffla en voyant le lieu et tout en abandonnant son casque près de mon bolide, elle couru vers le lieu désaffecté. Je n'avais pas prévu de faire de l'urbex mais si mademoiselle, le voulait alors nous en ferions. Mon but premier en l'emmenant ici était de lui montrer la vue imprenable sur la mer et surtout le petit ruisseau qui parcourait la forêt.

-Anthéa! Fait attention où tu mets les pieds!

-Poule mouillée! hurla-t-elle sans freiner sa course à travers les ronces.

-Attends moi alors!

-Soit plus rapide Dieu des Enfers! répondit-elle sarcastiquement.

Amusé par sa répartie et son comportement je fis apparaître mon sceptre.  Je savais que ce petit tour lui ferait peur, je me téléportais là où elle se trouvait et quand j'apparu  devant elle, elle poussa un cri strident à en réveiller les morts. Heureusement pour elle, j'étais le gardiens de ces âmes errantes et personne ne se retournerait dans sa tombe pour rejoindre ma protégée.

-Hayden! Tu es horrible de jouer avec mes émotions comme cela! j'ai bien failli mourir une deuxième fois en deux heures! Tu t'en rends compte?

-Je ne pensais pas à mal! Tu m'as dit d'être plus rapide alors j'ai exaucé vos voeux très chère!

-La prochaine fois évite de me provoquer une crise cardiaque! J'ai encore tant de choses à vivre! Je suis trop jeune pas comme.. se tut-elle en me regardant légèrement confuse.

-Moi? demandais-je mélancolique.

-Désolée.. s'excusa-t-elle en rongeant ses ongles à cause du stress.

-Anthéa il n'y a pas de mal. Il est vrai que je suis immortel mais plusieurs fois j'ai voulu mourir. Mais c'est un comble pour le dieu des Enfers, lorsque j'ai perdu un être qui m'était très cher, mon univers s'est effondré autour de moi.

-Je ne savais pas.. bégaya-t-elle.

-On ne raconte pas tout dans vos manuels d'histoires. restais-je évasif, j'espérais secrètement qu'elle ne me pose aucune question.

-Hayden, pourquoi? se risqua-t-elle à demander.

-Anthéa est-ce que je t'en pose des questions? Non alors évite ça ne te regarde pour le moins du monde! hurlais-je excédé.

    J'avais toujours tout fait pour enfouir mon passé, oublier Perséphone et la douleur que sa mort avait entraîné. Je n'avais jamais réussi à totalement m'en remettre mais mon séjour chez les humains m'avait aidé. Ils étaient une telle distraction mais je n'avais pas prévu d'ajouter une autre lettre à l'équation de ma vie.

J'avais tourné le dos seulement quelques secondes et elle avait déjà disparue. Mon coeur se comprima dans ma poitrine, mon rythme cardiaque s'accélérait et aussitôt je partis à la recherche de cette fille aussi casse-cou que casse-pied. Je courais parmi ce dédale de déchets digne du vingt -et-unième siècle. J'étais sur que mon acolyte qui avait construit le palais de Knossos en Crète aurait adoré prendre exemple sur ce monde.

Anthéa était nul part et je commençais réellement à croire qu'elle avait été enlevée. Sous mes pieds se brisaient les quelques débris de verre restant d'une soirée alcoolisée ainsi que des canettes et des bouteilles de peintures aérosols. A cet instant je haïssais cet endroit qui m'avait retiré cette fille qui entraînait chez moi des émotions enfouies.

-Anthéa arrête de me faire une blague ! Sors de ta cachette c'est pas drôle!

Un vacarme résonna dans tout l'entrepôt, des cris et des objets qui se brisèrent. Je reconnaissais sa voix qui m'appelait au secours, sans perdre une minute je me focalisais sur la provenance de ces hurlements. Je me téléportais et atteris à quelques mètres d'une brèche immense. Elle pendait dans le vide, suspendue par la force de ses mains qui faiblissaient petit à petit. Ses jointures blanchirent et l'une de ses mains lâcha prise.

-Hayden! Sauve moi! hurlait-elle.

    Si mes mouvements étaient trop brusques, elle tomberait mais s'ils étaient trop lents, elle ne tiendrait plus assez longtemps. Alors que je tergiversais, sa prise céda, comme au ralentit son corps se rapprochait du sol. Sans réfléchir, je sautais et pendant que la gravité nous ramenait à elle, je l'attrapais contre moi, j'amortirais sa chute.

L'impact fût violent, j'hurlais pendant que mes os se brisaient dans mon organisme.

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Salut
J'espère que ce chapitre vous a plu et que vous ne m'en voulez pas trop pour cette fin.
la suite au prochain chapitre
dites moi ce que vous en avez penser en commentaire.

lucy