Contre toute attente, je fais mon sac rapidement. Je le mets sur mon épaule et regarde une dernière fois ma chambre, non sans un pincement au cœur. Mais avant de rejoindre mon père, Jake, je passe par la chambre de ma mère, où je récupère un bracelet breloque et son claddagh. Je les glisse dans la pochette de mon sac à main.
Quand j'arrive en bas de l'escalier, le brun et le blond sont là ainsi qu'une jeune femme blonde. Ils sont tous en grande conversation avec mon père. Conversation qui stoppe nette lorsqu'ils me voient. Les deux hommes me saluent d'un bref signe de tête avant de sortir de la maison suivi par mon père.
_ Bon t'es prête ? Me demande la jeune femme blonde au style . . . j'aurais envie de dire vulgaire mais cela ne rend pas ça sur elle. Pourtant la combinaison entre le mini short, les bottes cloutées et le collant résille n'est pas des plus classe. Mais sur elle, je dois avouer que c'est à couper le souffle.
_ Oui, répondis-je d'une petite voix timide que je détestais chez moi car elle montrait tout de suite que je n'étais pas à l'aise.
_ En route, reprend-t-elle en se dirigeant avec une démarche assurée vers une magnifique Mercedes SL550 blanche.
_ C'est ça ta voiture ? lui demandais-je surprise de la voir au volant d'un tel bolide.
_ Bah oui, me répond-t-elle en haussant les épaules comme si ma réaction était déplacée de voir une fille aussi jeune au volant d'une voiture d'un tel prix, alors que pour elle c'était ce qu'il y avait de plus normal.
Je ne réponds rien mais mon visage doit traduire la vexation que j'ai ressenti face à sa réponse. Je n'aime pas avoir l'impression que je ne comprends rien ou pire d'être prise pour une petite fille.
_ Est-ce que tu as la moindre idée de ce dans quoi tu t'embarques ? Finit-elle par me demander comme si elle avait pitié de moi. Ce que je déteste par dessus tout.
_ Et bien, commençais-je un peu énervée par son attitude condescendante, non pas la moins du monde pour être totalement honnête avec toi. Je me contente de suivre, Jake, qui se présente comme mon père car ma mère, tuée par balles devant son lieu de travail, me l'a demandée dans une lettre. Lettre qu'elle avait demandé à sa meilleure amie de me remettre le jour où elle mourrait. Satisfaite, terminais-je en claquant la portière de sa somptueuse voiture.
Je l'entends râler de l'autre côté de la vitre. Elle fait le tour, ouvre sa portière et se laisse tomber sur son fauteuil en cuir.
_ Bon, commence-t-elle, on a quinze heures de route et sérieux, j'ai pas envie d'avoir ton air de chien battu pendant toute la route. Alors OK, tu as perdu ta mère, vous étiez proche et tu es triste. La belle affaire. Au moins, toi tu l'as connue et tu as de bons souvenirs avec elle, me lâche-t-elle avant de s'engager derrière le motard blond qui semble nous ouvrir la route. Alors que mon père et le brun restent derrière nous.
Le silence envahit l'habitacle alors que nous commençons à peine à sortir de L.A. Cette fille a une conduite sportive mais fluide. N'aimant pas les longs silences et ni jouer les victimes, je finis pas rompre le silence.
_ Désolée, dis-je doucement en regardant dans le rétro la ville qui m'avait vu grandir s'éloigner de plus en plus.
_ De quoi ? Me demande-t-elle surprise.
_ Que tu n'ais pas connue ta mère, repris-je mal à l'aise de parler de quelque chose d'aussi personnel alors que je connais même pas son prénom.
_ Oh ça ! Et bien, c'est pas ta faute. Et puis elle s'est barrée quand j'avais pas un an . . . donc c'est pas une grosse perte. Ce qu'on connait pas, ça manque pas vraiment, me répond-t-elle sans quitter la route des yeux.
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TEARS, WEAPONS AND BLOOD
General FictionCatriona va fêter ses 18 ans dans quelques mois. Elle partage sa vie entre le lycée, et sa mère, Lisa infirmière au Cedar Sinai de Los Angeles. Jusqu'au jour où tout son univers bascule. Un accident de voiture, de ceux qu'on ne croit arriver qu'aux...