TEARS, WEAPONS AND BLOOD

Chapitre 20 : Catriona

Comme d'habitude c'est Andrew qui me rattrape et me prend dans ses bras pour me consoler. Sans vraiment réfléchir n comprendre ce que je fais. Peut être juste le besoin d'être aimée, remarquée . . . Je pose alors mes lèvres sur les siennes. Andrew ne se recule pas mais au contraire me sert un peu plus contre lui. Il est doux et tendre. Alors je me love encore un peu plus contre lui. Je sens la respiration d'Andrew accélérer. Je n'attends qu'une seule chose à cet instant, une chose dont je n'aurais jamais pensé avoir envie, qu'il approfondisse ce baiser si doux.

Mais au lieu de cela, Andrew rompt le baiser et fait quelques pas en arrière. Je le regarde interdite ne comprenant ce que j'avais fait de mal, ou peut être si en fait et c'est d'autant plus douloureux et vexant. 

_ Je suis désolée. Je n'aurais pas du , excuse - moi, réussis - je à articuler la voix hésitante en faisant demi tout pour quitter ce maudit bar et son parking. 

Je commence à marcher en direction de la zone industrielle sans vraiment savoir ce que je vais faire. Sans que je ne le maîtrise les larmes se mettent à couler sur mes joues. Mais je ne vais pas bien loin avant qu'Andrew ne me rattrape encore une fois.

_ Cat, attend ! S'il te plaît ! Pars pas comme ça, écoute moi s'il te plait, finit - il par dire.

Je m'arrête car après tout qu'est - ce que je peux faire d'autre. Je me retourne et me retrouve face à un Andrew mal à l'aise.

_ Ecoute, je . . . enfin ne crois pas que j'ai pas aimé t'embrasser, bien au contraire, commence - t - il en se passant la main dans les cheveux avec un sourire gêné. Mais, . . .  enfin, tout est un peu compliqué, tu comprends ? 

Je le regarde et comprends peu à peu ce qu'il essaie de me dire et dans un sens il a raison. Je viens à peine d'arriver, tous mes repères sont bouleversés. Et comment dire un personnage me fait sortir de mes gonds et c'est en quelque sorte un supérieur pour lui. Du coup il est souvent en porte à faux à cause de moi. Je finis par acquiescer d'un hochement de tête en haussant les épaules. 

_ Bon je te raccompagne, me dit - il en me tendant la main. 

J'hésite mais quelques secondes seulement. Je fais un pas vers lui et mets ma main dans la sienne. Aussitôt il noue ses doigts aux miens et nous nous mettons en route vers le parking.

_ Je ne peux pas monter sur une moto, commençais - je, en tout cas pas avec cette robe, terminais - je en essayant à mon tour de détendre l'atmosphère. Andrew faisant des efforts, je me devais d'en faire aussi.

Comme à son habitude, il explose de ce rire si communicatif qui me fait du bien. 

_ T'inquiète, j'ai les clés de la voiture du club, dit - il en sortant un trousseau de clé de la poche de sa veste en cuir.

_ Ouf j'ai cru que j'allais devoir monter sur un de ces engins et prier de toutes mes forces pour être sûre de rentrer en vie chez moi, repris - je en plaisantant à mon tour.

_ Quoi ? ! Tu n'es jamais montée sur une moto ? ! Dis moi que c'est une blague ? Poursuit Andrew plus passionné que jamais par le sujet de discussion que nous venions d'amorcer.

Pendant tout le trajet, Andrew me parle du bonheur de faire de la moto, de cette liberté qu'on ne ressent vraiment que de cette façon. Bref quand on se gare dans l'allée de mon père, il a presque réussi à me convaincre de monter sur une moto.

Andrew coupe le contact et pendant une seconde un silence gênant s'installe. Je pose la main sur la poignée de la porte et tourne la tête vers lui.

_ Je ne sais pas pourquoi mais comme l'impression que tu vas rester dans la voiture garée là jusqu'à ce que mon père rentre ? lui dis - je simplement.