Chapitre 12 Partie 1

31 5 0
                                    

Du sable me fouettant le visage, et le soleil qui me brûle la peau, voilà les seules choses que je ressens. La chaleur, normalement insoutenable, nous est supportable grâce aux bijoux Fiotiens que nous portons.
Mais ce n'est pas la même histoire pour nos chevaux. Ils se fatiguent à force de marcher dans le désert, et même s'ils résistent à la chaleur, leurs corps ne supportent plus les rayons du soleil.

-J'y crois pas, Seb t'as bu toute l'eau !

-Ro... Ça va Nina, si t'es pas contente, tu n'as qu'à envoyer un message à Dimitri ou Celia pour qu'ils t'envoient une gourde.

-On arrête de se chamailler touts les deux, et Seb essaye de boire un peu moins, les sermonnais je.

Ils boudent chacun dans leurs coins, et je soupire tout en essuyant ma sueur du revers de ma main .

Cela fait à peu près cinq jours que nous avons quitté Hoguera, nous sommes maintenant dans le désert de Gi, à proximité de la capitale, Ramal.

Mais quelque chose me dérange depuis notre arrivée dans le désert, il y a deux jours.

Nous n'avons croisé personne, pas la moindre âme qui vive. Même maintenant, alors que nous sommes qu'à un jour de la ville, il n'y a aucun démon pour garder les alentours.

Je remarque que je ne suis pas la seule à penser ça, quand quelques heures avant notre arrivée à Ramal, Seb dit :

-Dites, vous trouver pas cela bizarre que l'on ai croisé aucun démons ?

-Ils ont peut être décidé de nous laisser tranquilles, répond Nina sans grande conviction.

Personne ne rajouta plus de paroles, mais on resta tous sur nos gardes, observant constamment les alentours. 

~

A deux heures de la ville, on se transforma tous en Gi.
Les cheveux de Nina prirent une teinte orange foncée et sa peau devint olive. Seb quand à lui, eu la peau à la limite brune, et ses cheveux devinrent orange flamboyant. Pour finir, ce fut mon tour. La couleur de ma peau n'eu pas de changement flagrant, elle pris une légère teinte, comme quelqu'un ayant bronzé à la plage pendant quelques heures. Ce changement ridicule me valu d'ailleurs les moqueries de mes compagnons. Enfin, pour ne pas changer les bonnes habitudes, mes cheveux devinrent orange fluo. 

Continuant notre rituel, on mit les tenues locales, se cachant comme on le pouvait derrière nos chevaux.
Alex mit une cape marron, gardant son torse nu en dessous, ainsi qu'un sarouel sable.
Seb sortit de derrière sa monture avec un sarouel blanc, un foulard rouge sang autour de la taille et un haut blanc sans manche.
Nina, elle, décida de porter un sarouel bleu marine à la ceinture dorée, et un haut de la même couleur lui arrivant au dessus du nombril.
Et moi, je décida d'opter pour une jupe et un haut noir de danseuse du ventre, le foulard me servant de haut m'arrivant au dessus du nombril. Je porte également un foulard rouge pour cacher mes cheveux, ils ont les mêmes grelots que le reste de ma tenue.

Ensuite, on remonta tous sur nos chevaux, pour parcourir les derniers kilomètres restant.
Je pesta d'ailleurs une bonne dizaine de minutes contre mon choix de tenue. Quelle idée de choisir une jupe pour monter à cheval ! Cela fit beaucoup rire mes amis.

Mais au bout de trois quart d'heure, quelque chose changea dans l'atmosphère. Elle devint comme tendue, et j'eus un sentiment désagréable. 
Mes amis aussi, n'eurent pas l'air sereins.

Le décor que l'on trouva peu après ne nous rassura pas beaucoup. Des charrettes abandonnées partout, certaines en à peu près bon état, mais d'autres complètement déchiquetées. À l'intérieur de celles ci se trouvait encore leurs marchandises, des tonneaux, des caisses ou encore des sacs. Toutes les denrées sont déchiquetées, et le contenu disparu.

Les quatre élémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant