Épilogue

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-Je suis ravi de vous accueillir au sein du palais de Pigi fraîchement restauré.

Un silence de mort me répond et le visage des personnes autour de la table ne m'aide pas. Seul le roi de Fiotà m'encourage avec un sourire.

-Comme vous avez pu le remarquer le remarquer, la ville se remet peu à peu du joug d'Arrostos, tout comme le pays d'ailleurs.

Toujours aucune réponse. La réunion risque d'être longue...

-Bien sûr le peuple pleure ses morts mais il arrive à se relever et l'économie du pays monte. Nous pourrons bientôt exporter comme nous le faisions il y a seize ans.

Voyant que mon monologue ne délie la langue de personne, je décide de les secouer un peu :

-Quels sont les résultats du côté des autres nations ?

Les dirigeants de Gi et Aéras se contentent de fixer l'extérieur, et c'est finalement le roi de Fiotà qui se décide à parler.

-C'est sensiblement la même situation de notre côté. Mais la reconstruction de la mine et les quartiers alentours nous retarde, alors l'exportation se fera sûrement un peu après.

J'hoche la tête pour montrer que je suis intéressé et surtout pour qu'il continue de parler. Mais alors qu'il allait aborder le sujet de la futur mine, il se fait couper la parole.

-C'est bon ? Vous avez fini avec vos banalités ?! Râle la générale Gi. Et si on parlait de la réelle raison pour laquelle le roi Sirrilo nous a tous "invités".

-Je me permets de vous corriger générale Nafari, intervient le roi d'Aéras au visage caché par une capuche et un masque. Nous devrions l'appeler roi Williams.

-Comment connaissez vous ce nom ? Demandais je en cachant ma surprise et essayant de rester neutre.

-Je suis commandant des troupes d'élites et j'ai continué à me renseigner sur toutes les personnalités des quatre nations pendant le reigne d'Arrostos. Et votre mystérieuse apparition dans le monde bourgeois de Pigi m'a intrigué.

Je décide d'ignorer la fin de sa réplique.

-Vous n'êtes plus le commandant des troupes d'élites, vous êtes roi, le roi d'Aéras. Alors s'il vous plaît enlevez ce masque maintenant et dites nous votre nom.

À ce moment la générale bondit de sa chaise et fait taper ses poings sur l'immense table en marbre.

-Il n'est pas roi, comme moi je ne suis pas générale ! Les vrais rois, reines et générals se trouvent dehors et sont sûrement mal en point ! Ils n'attendent qu'une chose, c'est qu'on les trouve ! Mais vous deux, au lieu d'envoyer des soldats comme le fait Gi et Aéras, vous préférez "restaurer" vos capitales et vos pays ! Alors au lieu de nous convoquer et râler parce que nous envoyons nos armés dans vos territoires, aidez nous à trouvez les élus !

Ce sujet revient encore, et comme à chaque fois depuis trois réunions, je ne peux m'empêcher de perdre mon sang froid.

-Ils sont morts générale ! Vous comprenez, ils ne reviendront jamais ! Criais je en me levant à mon tour.

Je souffle pour reprendre un minimum mes esprits.

-Nous avons fait tout notre possible. Nous avons fouillé les décombres de la citadelle d'Arrostos et les alentours, et nous n'avons rien trouvé. Nous avons élargis notre périmètre de recherche et continué d'envoyer des troupes pendant un mois, toujours rien. Cela fait maintenant trois mois que les élus ont disparu, il n'y a plus d'espoir. Alors maintenant s'il vous plaît retirez vos troupes qui effraient les habitants aux alentours, et mettons en place des élections pour élir de façon légale les nouveaux dirigeants des quatre nations.

Les quatre élémentsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant