Le tintement caractéristique des boutiques retentit lorsque j'ouvre la porte. Je m'avance et observe le décor.
Une pièce étroite et sombre dont les murs n'ont même pas été peint. Un comptoir en pierre se trouve au fond de la boutique. On peut voir derrière ce même comptoir, une porte menant sûrement à l'atelier. Sur le sol se trouve pour seul élément de décoration un immense tapis persan rouge, bleu et jaune, sûrement cher et de très bonne qualité. Mais dont la splendeur est malheureusement passée à cause des nombreux pieds l'ayant foulé.Mes amis passent devant moi pour s'approcher du comptoir sans que l'on me remarque. Imaginons que l'informateur ai un apprentis et qu'il me voit, je ne sais pas comment on pourrait rattraper cette bourde.
Un homme arrive de l'atelier, je vise sur ma tête le tissus que je porte et baisse la tête tout en espérant qu'il ne remarque pas ma peau blanche dans le noir. Je vois que Seb se met bien devant moi, de sorte à ce que l'on ne me remarque pas derrière lui qui est bien plus grand. L'homme se place derrière le comptoir tout en essuyant la sueur de son front avec un chiffon.
Je relève un peu les yeux pour l'observer. Il est environ d'une quarantaine d'années, les cheveux orange rouge et la peau camel. Ses mains rugueuses montrent le temps qu'il a dû passer à forger. Nous l'avons sûrement dérangé en plein travail au vu de sa tenue, un t-shirt gris sous un tablier en cuir.
L'homme commence à nous fixer de ses pupilles émeraude, attendant une réponse et Alex décide de s'avancer.-Bonjour, on est bien dans la forge Iravani ? Demande il sans aucune sympathie.
-Oui, c'est pour quoi ? Répond l'homme d'une voix méfiante.
Mon dieu, c'est la conversation la plus froide que j'ai jamais entendue. Heureusement qu'on est dans le désert, sinon on serait déjà tous gelés sur place.
-Faudrait affiner le tranchant de nos armes.
-Je fais rien au black, et vous avez pas la tête de soldat de l'armée impériale, s'empresse de nous dire le forgeron avec une légère pointe de colère dans sa voix.
On avait décidé tous les quatre, de ne révéler notre identité à notre informateur seulement après lui avoir montré nos armes.
S'il les reconnaient immédiatement après les avoir vu, cela veut dire que c'est bien lui. Notre informateur était le forgeron royal avant l'arrivée d'Arrostos, on lui a donc révélé tous les secrets de son art. Comme par exemple les armes forgées pour les élus censés sauver όasi du mal.
Si à l'inverse, il ne réagit pas à la vue de nos armes, cela veut dire qu'un imposteur à prit sa place.Toute cette méfiance est due au fait que depuis bientôt deux mois il n'écrit plus du tout de rapport sur sa tablette, ni ne donne aucune infos. On a peur qu'il se soit fait arrêter, ce qui compliquerait beaucoup notre "conquête". En plus, je suis incapable de lire dans les pensées de quiconque, bien trop épuisée par la tempête de sable que je maintiens toujours. La forte consommation d'énergie que je dois faire et la concentration que je dois avoir commence à me peser et à rendre plus difficile la lecture de pensées. Le pire c'est que je ne peux pas encore arrêter ma tempête, cela fait à peine huit minutes qu'elle a démarré, le temps minimum étant de dix minutes. Je dois donc encore tenir deux minutes.
-Regardez les au moins, répond Alex tout en mettant son énorme lame sur le comptoir.
Le forgeron qui allait répondre, s'interrompt en voyant l'épée. Il prend l'arme et l'observe méticuleusement, passant son doigt sur le symbole de la terre gravé.
-Vos armes, nous ordonne il ensuite, en pointant le comptoir du doigt.
Nina donna sa lance, Seb posa ses deux lames dans leurs fourreaux, moi je ne donna que l'un de mes deux sabres, ayant encore cette sensation désagréable. Je fis bien attention à ce que le forgeron ne me regarde pas.
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Les quatre éléments
Paranormal~L'utilisation des quatre éléments~ Introduction : Lors de la Grèce antique, sur Terre, des philosophes pensaient que le monde était constitué de quatre éléments plus ou moins présents dans chaque chose. Bien évidement, ils se trompaient mais il ex...